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Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias

Simplet

Simplet est un film français réalisé par Fernandel en 1942. Miéjour et Rocamour, deux villages provençaux voisins, se vouent depuis bien longtemps une haine inexplicable. Le premier connaît la prospérité, alors que la malchance s’acharne sur le second. Les habitants de Miejour attribuent leur bonne fortune à l’innocent de la commune, un «fada» surnommé Simplet, qu’ils entourent de soins et d’attentions comme pour un porte-bonheur. Simplet se dore au soleil, musarde dans les champs et se perche sur les branches d’arbre, soupirant en vain pour la belle Cigale, l’amie du pêcheur Rascasse.

Un jour, un ministre vient inaugurer une statue à Miejour. Et Simplet, par amour pour cigale, provoque un scandale : on le découvre tout simplement endormi sous le voile du monument. Furieux, ses concitoyens le chassent. Il trouve refuge à Rocamour, où il est très bien reçu. Avec sa présence, la chance tourne pour son village d’accueil, qui soudain connaît la prospérité tandis que Miéjour périclite. On envoie alors la Cigale en ambassadrice à Rocamour, pour ramener Simplet au village. Mais elle tombe amoureuse d’un habitant de Rocamour, P'tit Louis, levant du même coup la malédiction qui pèse sur les deux communautés. Simplet déclare qu’il rentrera au bercail si la Cigale l’épouse, mais celle-ci se refuse la transaction et préfère convoler avec P'tit Louis. Simplet, bon garçon, se fera une raison, reviendra sans conditions à Miejour et philosophiquement regardera les autres vivre heureux.

Critiques : "Tout le monde connaît la chanson "On m'appelle Simplet, l'innocent du village". Mais je ne crois pas que ce film où Fernandel la chante, ait laissé un grand souvenir. Dommage. Ce n'est pas tant parce que Fernandel l'a réalisé lui-même (il devait recommencer avec "Adrien" et "Adhémar ou le jouet de la fatalité") que Simplet est intéressant. C'est parce qu'il s'inscrit dans ce qu'on peut appeler la "tradition Pagnol" sans Pagnol, mais avec Carlo Rim. C'est la même Provence, les mêmes acteurs et les mêmes personnages (ou à peu près) que dans un film méridional de Pagnol avec un côté plus folklorique, un pittoresque plus élaboré. Et Fernandel a glissé quelques scènes d'un comique façon "Ignace", ce qui enlève au fada-mascotte un peu de l'humanité souriante que le scénario prétendait lui donner. Mais ce fabliau provençal vaut qu'on s'y arrête." Jacques Siclier, Télépoche.

"Pas une grande chose, non, loin de là, mais on peut se laisser prendre (un peu) au charme (léger) de cette fable provençale à laquelle l'excellent Carlo Rim mit la main." TéléObs, décembre 2002. "Fernandel est un imbécile de génie." La Révolution nationale. Anecdotes : Sous l’Occupation, toute la France fredonna la chanson de Simplet : «On m’appelle Simplet - L’innocent du village. - Tout comme un agnelet - Je mèn’ la vie d’un sage.» Fernandel assura lui-même sa mise en scène (avec l’assistance technique de son ami le scénariste Carlo Rim, qui avait déjà écrit pour lui, en 1937, Hrcule ou L’Incoruptible). Enhardi par le succès rencontré, il récidiva l’année suivante avec Adrien et, en 1951, remplaçant Sacha Guitry malade, Adhémar ou Le Jouet de la fatalité. Son beau-frère Jean Manse, auteur des chansons de tous ses films, campe ici une silhouette de chef de cabinet, tandis que Carlo Rim s’est fait la tête d’un ministre d’opérette.

À ces détails près, Simplet ne diffère guère des films, et des personnages, précédemment joués par Fernandel, du type Ignace ou Barnabé. On peut toutefois créditer Carlo Rim (que Fernandel retrouvera, en 1948, pour L’armoire volante) d’un agréable parfum écologique, rappelant parfois Pagnol, dont plusieurs membres de l’équipe figurent d’ailleurs dans le film. Quant à la vedette féminine, Colette Fleuriot, elle eut son heure de gloire à l’époque comme girl des «Folies-Bergère», dans une revue de Charpini, “Les trois millions”. Sa carrière cinématographique tourna court. 

Simplet de FernandelSimplet de Fernandel

Simplet de Fernandel

videoFiche technique

  • Réalisation : Fernandel
  • Coopération technique : Carlo Rim
  • Scénario, adaptation, dialogues : Carlo Rim, Jean Manse
  • Images : Armand Thirard
  • Montage : Christian Gaudin
  • Décors : André Andréieff
  • Musique : Roger Dumas
  • Parolier : Jean Manse
  • Chansons : On m'appelle Simplet, Chanson du suicide
  • Conseiller technique : Christian Gaudin
  • Son : William-Robert Sivel
  • Production : Continental-Films
  • Distribution : A.G.D.C
  • Tournage du 9 février à fin mars 1942
  • Pellicule 35 mm, noir et blanc
  • Genre : Comédie dramatique
  • Durée : 88 minutes
  • Première présentation le 11/09/1942​

videoDistribution

  • Fernandel : Simplet, le "fada" de Miéjour
  • Colette Fleuriot : La Cigale
  • Andrex : Rascasse
  • Édouard Delmont : Papet
  • Georges Alban : P'tit Louis
  • Henri Poupon : Mr Ventre, le maire
  • Henri Arius : Le curé
  • Milly Mathis : Artémise
  • Maximilienne : Mlle Aimée, l'institutrice
  • Charles Blavette : Mr Malandron
  • Jean Manse : Le chef de cabinet du ministre
  • Carlo Rim : Le ministre
  • Géo Georgey : Cabassus
  • Charles Lavialle : Le brigadier
  • Max Dalcourt : Figuette
  • Edmond Castel : Tavan
  • Daniel Caillat : Mariuset
  • Géno Ferny : Pastouret
  • Nicolas Amato : Le sculpteur
  • Frédéric Mariotti : Le colporteur
  • Léa Mourries : Mme Ventre
  • Auguste Mourriès
  • Mathilde Alberti
  • Jean Daniel​

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