Rivaud Albert

Publié le par L'Histoire à la Loupe - LHL - Rodney42

Albert Rivaud né à Nice le 14 mai 1876, décédé le 15 septembre 1956 à Bourges[1], professeur de philosophie et homme politique Français, fut Ministre de l'Éducation nationale dans le premier gouvernement Pétain, du 16 juin au 12 juillet 1940. Rivaud fut lauréat de l'agrégation de philosophie (1900) puis docteur ès lettres (1906).

Il exerça comme professeur de philosophie au lycée de Laval, puis fut maître de conférences à la faculté de Lettres de l’Université de Poitiers (1908). Il signa de nombreuses éditions des philosophes classiques, particulièrement Platon. En 1927 il succéda à Léon Brunschvicg à la chaire de Philosophie de la Sorbonne et devint membre de l'Académie des sciences morales et politiques (1939).

Il avait été l'un des professeurs du maréchal Pétain à l’École de Guerre. Connu pour ses études sur l'Allemagne qu'il perçoit très tôt comme un pays instable et menaçant pour la France ( au contraire, son livre de 1938 sur l'Allemagne est rempli de jugements antisémites et d'éloges à Hitler), il accepte la charge de ministre de l’Education nationale après la défaite de 1940 avant d'être exclu du gouvernement à la demande des Allemands.

Il est démis de toutes ses fonctions officielles à la Libération fin 1944, mais en 1946 la Haute cour lui accorde un non-lieu par suite de son implication dans la formation d'une armée anti-nazie. Pourtant, dès 1939, dans un compte rendu concernant son livre Le relèvement de l'Allemagne, paru dans la revue La Pensée (1ère année, nº 1, pages 162-164,) Rivaud est accusé de nazisme.

D'après cet article, d'ailleurs, sa participation en Sorbonne aurait été presque nulle, n'ayant de toute évidence repris ses cours qu'après la défaite française, sous la protection du maréchal Pétain.

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