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Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias

Moguy Léonide

Léonide Moguy, nom d'artiste de Leonid Moguilewsky, est un réalisateur français d'origine russe, né le 14 juillet 1898 à Saint-Pétersbourg (Russie), mort le 21 avril 1976 (à 77 ans) à Paris.

Moguy Léonide
Moguy Léonide
Moguy Léonide

Jeunesse et débuts

Après des études universitaires de droit, il travaille sous le nouveau régime bolchevique pour l’industrie cinématographique comme technicien puis responsable d’un laboratoire moscovite. Mais il prend le chemin de l’exil et gagne Paris où il assure le montage de La Merveilleuse journée (1932) d'Yves Mirande. En 1935 Léonide Moguy assiste Yves Mirande qui tourne Baccara (1935) avec Jules Berry puis il réalise seul Le Mioche (1936) avec Lucien Baroux en professeur au grand cœur.

Carrière

Il devient alors le cinéaste spécialiste des films sociaux teintés d’un certain romanesque mélodramatique. Suivent alors Prison sans barreaux (1937) avec Corinne Luchaire et Ginette Leclerc en délinquantes, et Conflit (1938) traitant de la stérilité féminine et de l’adoption avec encore Corinne Luchaire. Léonide Moguy dirige ensuite Jean-Pierre Aumont, dans Le Déserteur (1939). Le titre du film jugé défaitiste se transformera en «J’attendrai» à l’entrée de la France en guerre. Le tournage de L'Empreinte du Dieu (1940) est interrompu comme beaucoup d'autres lors de la mobilisation générale de septembre 1939, mais reprend début 1940, avec Annie Ducaux à la place de l’Allemande Dita Parlo initialement prévue, forcément... Après l’armistice qui mettra un terme humiliant à la déroute française, Léonide Moguy qui, comme exilé russe d’origine juive, peut être doublement inquiet des victoires d’Hitler que de son allié de circonstance Staline, quitte la France et s’embarque à Lisbonne pour les États-Unis. À cette occasion, un article d’une revue espagnole vante ses qualités de réalisateur.

Léonide Moguy tourne à Hollywood deux films de guerre avec George Sanders, Paris after dark (1943) et Action in Arabia (1944), ainsi qu'un film noir, Tragique rendez-vous (1946) avec une Ava Gardner débutante. En 1947, le réalisateur retrouve des équipes françaises pour filmer, notamment au Maroc encore sous protectorat français, Bethsabée (1947) avec Danielle Darrieux, Georges Marchal et Paul Meurisse. Le cinéaste connaît ensuite une période italienne avec trois films dont Demain il sera trop tard (1949) qui révèle Pier Aangeli. Puis Moguy revient en en France et réalise Les Enfants de l'amour (1953), revenant vers des thèmes sociaux, abordant de nouveau le thème des jeunes filles enceintes. Le Long des trottoirs (1955) avec Françoise Rosay évoque la prostitution. Dans Donnez-moi ma chance (1957), il aborde le suicide.

Puis tandis que le Général de Gaulle dote la France de l’arme atomique, soit disant garante de l’indépendance nationale face aux États-Unis et à l’URSS, Léonide Moguy surprend avec Les Hommes veulent vivre (1961) montrant des scientifiques nucléaires tiraillés entre leur conscience et leur métier, envisagent d’abandonner leurs recherches sur la bombe à neutron, tandis qu'un autre cherche à voler leurs découvertes. Ce sera son dernier film. Léonide Moguy se retire ensuite de la profession mais gère le fonds cinématographique de la Croix Rouge. Ce réalisateur atypique dont la filmographie peu abondante mais d’un grand intérêt est à redécouvrir, décède à Paris, le 20 avril 1976.

Filmographie

Réalisateur
Assistant réalisateur
Scénariste
  • 1938 : Prison sans barreaux de Léonide Moguy
Monteur
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