Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias
Joseph Marcel Lévesque, né le 6 décembre 1877 à Paris 18e et mort le 16 février 1962 à Paris 14e, est un acteur et scénariste français.
Il entre au Conservatoire de Paris mais le quitte assez rapidement pour faire ses débuts sur scène en 1896. En 1900, il rejoint la troupe du Théâtre de l’Athénée, où pendant cinq ans, il se forge une solide réputation de comédien en passant de la comédie au drame avec une certaine aisance. Puis il joue, entre autres, à l’Odéon et au Palais-Royal. Comme tant d’autres artistes de la scène, le cinéma fait appel à son talent dès 1909. Marcel Lévesque apparaît ainsi des petits films dont nous n’avons que peu d’informations. Nous pouvons notamment l’apercevoir aux côtés de Jean Dax et Nelly Cormon dans le court métrage historique «L’arrestation de la Duchesse de Berry» (1910) réalisé par André Calmettes pour «Les Films d’Art» des frères Pathé. En 1913, il entre chez Gaumont où il rencontre Léonce Perret pour qui il écrit et tourne «La belle-mère» avec Suzanne Le Bret puis «Léonce et Poupette» où il est le domestique de Léonce.
Il enchaîne avec «L’illustre Machefer», dirigé par Louis Feuillade, cinéaste qui va lui confier plusieurs dizaines de personnages savoureux dans sa série comique «La vie drôle». Feuillade l’emploie également dans des rôles plus aboutis pour «Les vampires» (1915-1916), avec Musidora et «Judex» (1916) où il interprète l’imprévisible Cocantin, rôle qu’il reprend lorsque Louis Feuillade met en scène une «deuxième saison» de son héros, sobrement intitulée «La nouvelle mission de Judex», toujours avec René Cresté dans le rôle-titre. Même s’il n’est pas toujours en tête d’affiche, son jeu à la fois subtil et discret le met souvent au premier plan des scènes dans lesquels il apparait. En 1918, le producteur Louis Nalpas l’engage pour être «Serpentin» dans une série burlesque. Puis, Marcel Lévesque délaisse le cinéma et renoue avec le théâtre pour créer en 1920 «Je t’aime» la nouvelle pièce de Sacha Guitry. Entre temps, Marcel Lévesque s’essaie à la réalisation pour «La pintade et le dindon» (1915) avec Madeleine Guitty comme partenaire.
Avec l’apparition du parlant, la carrière de Marcel Lévesque, contrairement à tant d’autres, prend un nouveau tournant. Il va ainsi devenir l’un des seconds rôles incontournables de l’entre deux-guerres. Il tourne notamment pour Jacques Tourneur dans le drame «Tout ça ne vaut pas l’amour» (1931) avec Jean Gabin, Lévesque y interprète le rôle de Jules Renaudin, pharmacien amoureux de Josseline Gaël; mais aussi pour Jean Gourguet il campe un collectionneur de jarretières dans «L’affaire Coquelet» (1934) et pour Jean Renoir il est l’inoubliable concierge du «Crime de Monsieur Lange» (1935) auprès de Florelle, René Lefèvre, et Jules Berry. En 1936, Marcel Lévesque retrouve Sacha Guitry pour «Faisons un rêve», l’adaptation de la pièce écrite par le Maître en 1916, avec Jacqueline Delubac et Raimu.
La filmographie de Marcel Lévesque s’étend jusqu’en 1956, où, toujours sous la direction de Sacha Guitry, il tourne son denier film «Assassins et Voleurs», aux côtés de Jean Poiret et Michel Serrault. Dans les encyclopédies cinématographiques, le nom de Marcel Lévesque est cité dans la distribution alors qu’il n’est pas crédité au générique. En effet, il aurait été remplacé Charles Bayard. Marcel Lévesque s’éloigne des plateaux de cinéma à soixante-dix ans et s’installe à Couilly-Pont-aux-Dames où il dirige une maison de retraite pour vieux comédiens. Il décède le 16 février 1962.