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Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias

Lamirand Georges

Lamirand Georges au centreGeorges Lamirand, né à Toulouse le 12 juin 1899, mort le 5 février 1994, est un ingénieur des Arts et manufactures et homme politique français. Sa fille Geneviève épouse Jean-Marie Bastien-Thiry (1927-1963). Il reçut une éducation à la fois républicaine, par son père, et catholique, par sa mère. Son père Jean-Baptiste ( 1871-1959 ), d'esprit scientifique (reçu major de Normale supérieure), fut professeur agrégé ( 1894 ) de physique-chimie au Lycée de Toulouse, puis au Lycée Saint-Louis de Paris en 1904, avant d'être nommé inspecteur général de l'enseignement à 35 ans en 1910. Sa mère, Jeanne Guiraud, très pieuse, fréquentait les cercles dominicains. Après des études à Paris au Lycée Henri-IV (où il eut notamment pour condisciple et ami Léo Lagrange), il réussit le concours de Centrale (préparé pendant un an à Louis-le-Grand) en 1923 et devint Ingénieur des Arts et Manufactures, tout en passant une licence en droit de l'Université de Paris.

Mobilisé en 1918, il servit peu de temps avant l'Armistice en tant qu'enseigne d'artillerie. Il obtint un premier poste d'Ingénieur aux Hauts-Fourneaux des Aciéries de Denain-Anzin et Béthune en 1923, puis à celles de Pompey en 1928, comme ingénieur principal (dans l'usine qui abrita la première section jociste de France). Très jeune, il milita dans les équipes sociales de Robert Garric, qui devait devenir son ami intime. Il devint vice-président du mouvement au niveau national. Il y défendit l'action sociale, notamment en favorisant l'institution de cours du soir pour les travailleurs et d'une formation professionnelle pour les jeunes apprentis. Par l'aumônier de la JEC de Nancy, le Père Lejosne, et Garric, il rencontra le maréchal Lyautey en 1926, et lui dédicaça un article destiné à La Revue des Jeunes de Garric sur le rôle social de l'ingénieur. Lyautey, qui l'avait invité à déjeuner, lui ordonna d'en faire un ouvrage qu'il préfaça avec le directeur de Centrale. Dans ce livre, Lamirand cite souvent le Père de Sertillanges, son directeur de conscience et son ami. Il fréquenta aussi divers cercles technocratiques, comme Le Redressement français d'Ernest Mercier, où il prononça des conférences.

À la déclaration de guerre, en 1939, Lamirand, revenu à Paris, où il dirigeait le personnel des Messageries Hachette, fut mobilisé comme officier d'artillerie (il eut le grade de commandant à l'Armistice). Raoul Dautry, ministre de l'Armement, le convoqua et le promut Ingénieur général, avec la mission de réorganiser très vite diverses unités. Dautry lui offrit ensuite le poste de directeur d'une usine de guerre de Moulins. Venant le visiter un jour en compagnie de Louis Renault, ce dernier, séduit par son efficacité, lui proposa de le nommer directeur de ses usines de Billancourt, ce qu'il accepta.

Il occupe ce poste ministériel du 27 septembre 1940 au 24 mars 1943 dans les gouvernements Laval, Flandin et Darlan. Lamirand ne reçut aucune consigne précise de la part de Pétain qui lui déclara d'entrée : « J'ai décidé de vous confier la jeunesse de France. D'après ce que je sais sur vous, vous connaissez les questions sociales et les problèmes de jeunesse. Ce que vous ferez, ce sera bien. La seule chose que je vous demande, c'est de me tenir au courant ». Lors de son procès, en juillet 1947, la Haute Cour reconnaît qu'il a tenté de protéger de jeunes israélites. Il aurait cherché à convaincre le maréchal Pétain de partir pour l'Afrique du Nord au moment du débarquement des Alliés et de l'invasion de la zone Sud. Le 25 juillet 1947 il bénéficie d'un non-lieu.

Après son procès, il devint PDG du groupe SIGMA (Etudes, investissements et gestion au Maroc) et professeur à l'Institut National des Sciences Appliquées de Lyon. Il a été l'un des nombreux vice-présidents du CEPEC, association de patrons et d'intellectuels fondée en 1954 et présidée par Georges Laederich. Il a exercé le mandat de maire de La Bourboule de 1955 à 1971. Il a été président de l'Association pour défendre la mémoire du maréchal Pétain du 31 mai 1980 à mai 1984; il est désigné à cette date président d'honneur et le reste jusqu'à sa mort.

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