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Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias

Lacoste Robert

Robert Lacoste, né le 5 juillet 1898 à Azerat (Dordogne) et mort le 8 mars 1989 à Périgueux, est un syndicaliste et homme politique français, député socialiste de la Dordogne de 1945 à 1958 et de 1962 à 1967, sénateur de 1971 à 1980, mais surtout connu comme gouverneur général et ministre de l'Algérie de février 1956 (gouvernement de Guy Mollet) à mai 1958. 

Lacoste Robert
Formation et débuts professionnels

Robert Lacoste fait des études de droit à l'université de Paris. Il devient ensuite fonctionnaire des finances et militant syndical CGT.

Seconde Guerre mondiale

Signataire du Manifeste des Douze, il rejoint la Résistance en Haute-Savoie. À la demande de Jean Moulin, il participe à l'élaboration du programme du Conseil national de la Résistance (CNR). En 1944, il est délégué général adjoint du Comité français de Libération nationale pour la France occupée et devient ministre à la Production industrielle dans le gouvernement provisoire du général de Gaulle. Il accompagne ce dernier lors de sa visite à Oradour-sur-Glane, le 5 mars 1945. Son entrée au gouvernement du gouvernement provisoire est le prélude d'une longue carrière à des postes divers mais essentiels à la période considérée de l'immédiat après guerre. 

D'abord à la production industrielle, puis l'industrie et enfin ministre de l'industrie et du commerce. Il est quasi inamovible à ces postes sauf durant le bref intermède où la fonction est occupée par le communiste Marcel Paul. Lacoste a toujours été considéré comme une tête de pont du patronat français au sein de la SFIO ce que traduit aussi son attitude durant la grève des mineurs du Nord Pas de Calais en 1947. Il était déjà proche des milieux patronaux avant la guerre avec son ami Bélin.

Après-guerre

Élu maire d'Azerat en 1945, il le reste jusqu'en 1983. Membre des deux assemblées constituantes, député socialiste de la Dordogne, il est ministre de l’Industrie jusqu'en 1950. En 1948, il supprime des avantages acquis à la Libération par les mineurs, et doit faire face aux importantes grèves des bassins houillers qui sont sévèrement réprimées. Il est nommé ministre des Finances et de l’Économie en 1956. 

Guerre d'Algérie

Tout juste après la visite en Algérie de Guy Mollet, accueilli par des Français d’Algérie qui lui jettent des tomates (la « journée des tomates »), des œufs pourris et aussi des billes d’acier, Lacoste accepte de remplacer le général Catroux et devient ministre résident et gouverneur général de l’Algérie. Il conserve le ministère de l’Algérie jusqu’aux événements du 13 mai 1958. Partisan du maintien de l’Algérie dans la République française, une Algérie nouvelle profondément modifiée par la « loi-cadre » , il est l’un des principaux adversaires du FLN.  Pour cela, il n’hésite pas à montrer du doigt ceux qui, en métropole, ou dans les couloirs de l’ONU, au nom de l’idéologie, ne sont qu’indulgence à l’égard des attentats et des assassinats fomentés par le FLN.

Il déclare par exemple le 7 juillet 1957 à Alger devant des anciens combattants : sont responsables de la résurgence du terrorisme, qui a fait à Alger, ces jours derniers, vingt morts et cinquante blessés, les exhibitionnistes du cœur et de l'intelligence qui montèrent la campagne contre les tortures. Je les voue à votre mépris. Témoignant pour la défense du général Salan lors de son procès, le 19 mai 1962, Robert Lacoste déclare à propos des partisans du FLN et des Accords d'Évian : "J’ai quand même le droit de dire cette espèce d’écœurement que j’ai aujourd’hui parce que ceux-là qui ont tué femmes et enfants à la terrasse des cafés, aux arrêts d’autobus, à la sortie des écoles, dans les stades et dans les bals populaires, sont amnistiés."

Après 1962

Il siège à nouveau à l’Assemblée nationale de 1962 à 1967. De 1971 à 1980, il est élu sénateur socialiste de la Dordogne, tout en assumant, de 1974 à 1979, la vice-présidence du Conseil régional d'Aquitaine. Président du Conseil supérieur de l’électricité et du gaz de France en 1950, il a été maire d’Azerat jusqu’en 1983. Son épouse, née Marcelle Mahut le 5 septembre 1901, est décédée, le 19 mai 1980, à Périgueux. 

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