Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias

Franco Francisco

Francisco Franco, né le 4 décembre 1892 à Ferrol et mort le 20 novembre 1975 à Madrid, est un militaire et homme d'État espagnol. Durant la guerre d'Espagne, il s'impose comme chef du camp nationaliste qui remporte la victoire sur les républicains. De 1939 à 1975, il dirige un régime politique dictatorial — l'État franquiste — avec le titre de Caudillo (« chef » ou « guide »). 

Franco Francisco
Franco Francisco
Jeunesse et formation (1892-1912)

Francisco Franco, troisième d'une famille de cinq enfants, naît, le 4 décembre 1892, à El Ferrol, un port de Galice. Véritable ghetto, la ville est un milieu fortement marqué par la tradition militaire et le dévouement à l'État, où la famille Franco, qui appartient à la moyenne bourgeoisie, vit depuis sept générations. Son père, Don Nicolás Franco Salgado-Araújo, est intendant général de la Marine. Coureur de jupons, buveur notoire, d'humeur caustique, passant ses soirées au casino et aux cafés, il n'est pas à l'aise dans le milieu très conservateur du Ferrol. Sa mère, Pilar Bahamonde y Pardo de Andrade, est une femme très pieuse, très attachée à ses enfants. Francisco est baptisé dans la paroisse San Francisco du quartier des officiers le 17 décembre 1892.

Il est d'abord envoyé dans une école privée, puis passe deux ans au collège du Sacré-Cœur, avant d'entrer à l'École de préparation navale. Élève moyen, il se destine naturellement à la Marine, comme sa tradition familiale l'y incite et comme tous les enfants du Ferrol. La fermeture de l'École navale de la ville en 1907 le contraint à chercher une autre voie. Le 29 août 1907, il entre alors à l'Académie d'infanterie de Tolède, d'où il sort au 251e rang sur 312. La même année, son père est promu à Madrid, lassé du milieu militaire fermé du Ferrol. Ses relations avec sa femme s'étant dégradées, il insiste pour que sa famille ne le suive pas. On apprend peu après qu'il a une maîtresse en ville : la séparation est alors définitive. 

Carrière militaire

Une fois sa formation achevée, Franco est affecté au Ferrol où il mène une vie de garnison, terne et monotone. En février 1912, il part pour le Maroc, dans le 8e régiment d'Afrique.

Au Maroc

Le 19 mars 1912, il essuie le premier feu ennemi. Déterminé à sortir de l'anonymat, il demande en 1913 à être affecté au régiment des réguliers indigènes, réputé pour sa bravoure mais aussi pour sa loyauté. Il participe à de nombreuses opérations et le 12 octobre, obtient la croix du mérite militaire, première classe. En mars 1915, il est promu capitaine. Peu à peu sa légende prend forme : les Maures le pensent invulnérable.

Cette réputation prend fin en mars 1915 : il est très grièvement blessé au ventre, au cours d'une attaque contre le fort d'El-Biutz. Il est alors promu commandant, malgré l'avis défavorable du Haut Conseil militaire. Alphonse XIII a en effet intercédé en sa faveur, à sa demande. Il reçoit le commandement d'un bataillon d'infanterie cantonné à Oviedo, dans les Asturies dans le nord du pays. 

Les Asturies

Franco y découvre pour la première fois le prolétariat, les ouvriers-mineurs, dont les conditions de vie sont misérables. Cette expérience marquera beaucoup ses opinions sociales. Au cours de l'été 1917, le général Burguete, gouverneur militaire de la province, décrète l'état de guerre en réponse à de violentes grèves dans les mines. Franco assiste alors à la répression.

À la Légion

En 1919, Franco rencontre le lieutenant-colonel José Millán-Astray, dont l'ambition est de créer une unité militaire d'élite selon le modèle français de la Légion étrangère. En 1920, son projet est accepté. Millán-Astray offre à Franco le commandement de la 1re bandera (bataillon), laquelle part cantonner dans le nord du Maroc à Ceuta en octobre. Franco impose à ses légionnaires un entraînement très strict. Parallèlement, il se montre impitoyable face aux révoltes indigènes. Après le désastre d'Anoual en 1921, il autorise ses hommes à appliquer la loi du talion, état intermédiaire de la justice pénale entre le système de la vendetta et le recours à un juge comme tiers impartial et désintéressé. À la suite de ce désastre, il est appelé à Melilla pour reconquérir le terrain face à Abd el-Krim

Le Caudillo

En janvier 1922 il est de nouveau affecté à Oviedo. Il reçoit la médaille militaire et est nommé lieutenant-colonel. Il profite de sa gloire nouvelle pour demander en mariage Carmen Polo Martínez-Valdés, jeune fille de la bonne bourgeoisie, rencontrée lors de sa première affectation en 1917. Le mariage est reporté à la suite du décès du commandant de la Légion : Franco le remplace, sur recommandation du roi. Il se marie finalement le 22 octobre 1923. C'est à partir de cette année 1923 que l'on commence d'ailleurs à employer le terme de caudillo (chef de guerre lors du Moyen Âge espagnol) pour désigner Franco.

Le 13 septembre 1923, Miguel Primo de Rivera a instauré un régime dictatorial par un coup d'État. Face aux difficultés rencontrées au Maroc, il songe à un retrait. Pendant les mois de novembre et décembre 1924, Franco doit effectivement superviser l'évacuation de Tanger. Sa bonne conduite le fait nommer colonel. Peu après, Abd el-Krim s'attaque à des populations françaises. En réponse, la France s'allie à l'Espagne. Primo de Rivera approuve un plan de débarquement à Al Hoceïma. C'est un succès : Franco est élevé au rang de général de brigade en février 1926, ce qui fait de lui le plus jeune général d'Europe — il n'a alors que 34 ans. Quelques mois plus tard naît la fille de Franco, María del Carmen, surnommée Nenuca. Les honneurs se succèdent pour lui ; en 1927, il accompagne le roi dans son voyage officiel en Afrique. 

L'Académie militaire de Saragosse

Le 4 janvier 1928, Primo de Rivera recrée l'Académie générale de Saragosse. Cette fois, il en fait un passage obligé pour tous les futurs officiers, et nomme Franco à sa tête. Ce dernier surveille étroitement d'abord les travaux de construction des bâtiments puis, s'inspirant de son expérience tolédane, rédige lui-même le règlement intérieur de l'Académie. Il impose ainsi des chambrées de trois cadets « pour éviter les mariages ». Suivant leur appréciation du personnage lui-même, les historiens jugent de manière variable le travail de Franco à l'Académie. Il est certain que la nouvelle école militaire est meilleure que l'ancienne, ne serait-ce qu'en raison de l'élévation du niveau de recrutement (baccalauréat élémentaire). Franco impose l'anonymat des copies au concours d'entrée, diminue le nombre d'élèves par professeur, installe de nombreuses douches, interdit le bizutage. Il sait se faire respecter, voire apprécier : 90 % des 720 officiers formés par l'Académie rejoignent ensuite le camp franquiste pendant la guerre civile.

Cette même année 1928, il devient officier de la Légion d'honneur française. Deux ans plus tard il est élevé au grade de commandeur et le ministre de la guerre français, André Maginot, se déplace à Madrid pour lui remettre l'insigne en personne. En juillet 1931, la Seconde République supprime par décret l'école. Comme l'ensemble du corps enseignant, Franco est placé en disponibilité forcée et surveillée. Pour Franco, qui s'était totalement impliqué dans la création de l'Académie, c'est là un mauvais coup qu'il prend très mal. Le 14 juillet il exprime son mécontentement publiquement, en prenant congé de la dernière promotion de cadets : « La discipline ne confère aucun mérite lorsqu'un ordre nous est agréable. La discipline revêt sa vraie valeur lorsque nos pensées nous conseillent le contraire de ce qu'il nous est ordonné, lorsque notre cœur cherche à susciter une rébellion intérieure, ou lorsqu'un ordre est arbitraire ou erroné. Telle est la discipline que nous observons. »

Franco essaiera dès le lendemain de s'excuser auprès de Manuel Azaña, chef du gouvernement, qui voudra bien se contenter de ces explications et éviter l'affrontement public. Il lui adressera seulement un avertissement discret par une lettre lui exprimant son « déplaisir ». Malgré la modération du propos, il est clair qu'il ne sous-estime pas la personnalité du général. Il note dans son journal qu'il est « le plus dangereux des généraux », mais il ne veut pas élargir le fossé qu'il vient de creuser entre les militaires et lui. Malgré tout, Franco ne participera pas à la Sanjurjada, tentative de coup d'État du général Sanjurjo en août 1932. Ayant suffisamment satisfait aux enquêtes de la République, il est affecté à La Corogne comme commandant de la XVe brigade d'infanterie, en février 1932. Franco gardera à Azaña une rancune tenace de cette période de quarantaine. 

Face à la sanjurjada

Le soulèvement de la garnison de Séville le 10 août 1932, dirigé par le général Sanjurjo, bute contre la grève générale déclenchée par la CNT et le Parti communiste de Séville. Cette tentative sera connue sous le nom de « Sanjurjada ». Sanjurjo est arrêté à Madrid et condamné à mort puis gracié, voyant sa peine commuée en détention à vie ; les autres conjurés comme le général Goded et le colonel Varela sont aussi emprisonnés. Le gouvernement républicain ne veut pas faire de martyrs. Franco a eu pendant toute la préparation du complot de fréquents contacts avec Sanjurjo. Il entretenait avec ce militaire des liens d'amitié noués en Afrique, mais semble dès le départ avoir pris ses distances. Il racontera plus tard que le hasard lui avait fourni un alibi de poids : il avait pensé s'éloigner de la Corogne le jour du coup d'État pour une promenade de plaisir dans la région, mais l'officier qui était censé le remplacer étant tombé malade, il dut y renoncer. 

Azaña qui avait appelé la région militaire au téléphone pour vérifier sa présence, avait eu le soulagement de le trouver à son poste. Quoi qu'il en soit, à aucun moment il n'a apporté son soutien explicite à ce putsch. Lorsque Sanjurjo lui demande d'assurer sa défense, après son arrestation, il a ce mot très dur : « Je ne vous défendrai pas. Vous méritez la peine de mort, non pas parce que vous vous êtes soulevé, mais parce que vous avez échoué. » Il n'est pas homme à se lancer dans des aventures incertaines, ni à les approuver, mais n'en continue pas moins à lui rendre régulièrement visite à la prison où il est interné : il n'est pas homme non plus à faillir à la loyauté qu'il croit devoir à sa caste. 

La marche vers la guerre

En octobre 1934, le ministre radical, Diego Hidalgo demande à Franco de prendre la direction des opérations contre l'insurrection des socialistes des Asturies (République Socialiste Asturienne). Le commandement direct est confié au général Lopez Ochoa mais les décisions de l'état-major sont planifiées par Franco. En quelques jours, les décisions de Franco, avalisées par la coalition gouvernementale des radicaux et du centre droit, suffisent à disperser les révolutionnaires. Franco apparaît alors comme le défenseur de la légalité, le sauveur de la République. Toutefois, dans le climat révolutionnaire qui règne en Espagne, Franco paraît être l'un des militaires les plus susceptibles de prendre la tête d'un nouveau soulèvement armé. Pour cette raison, il est nommé gouverneur militaire à Ténérife aux îles Canaries, loin de la péninsule. En fait, Franco est alors peu convaincu par l'opportunité d'un coup d'État. C'est sous la IIe République qu'il a atteint l'apogée de sa carrière. Bien que monarchiste d'éducation, il est légaliste et se satisfait d'une république bourgeoise, conservatrice et maintenant l'ordre. Seuls les graves désordres régnant depuis 1934 en Espagne le font changer d'avis.

Au lendemain du premier tour des élections de février 1936, afin de garantir le bon déroulement du deuxième tour, Franco insiste auprès du chef de gouvernement et du président de la République pour qu'ils proclament l'état d'exception, ce que refusent les deux hommes qui s'en rapportent à Manuel Azaña à qui ils confient le pouvoir. Très vite, les désordres et la violence s'aggravent dans l'Espagne républicaine. Plusieurs officiers supérieurs s'impatientent et se concertent. Ils souhaitent pouvoir compter sur Franco mais celui-ci hésite. Le 23 juin 1936, Franco écrit au président du Conseil, ministre de la Guerre, Santiago Casares Quiroga. Sa lettre de mise en garde l'invitant à consulter d'urgence les officiers supérieurs, les seuls qui puissent empêcher la catastrophe, reste sans réponse. C'est l'assassinat du monarchiste Calvo Sotelo par les jeunesses socialistes qui le fait finalement basculer. Pour Franco, la question est tranchée. Le soulèvement se produit dans la nuit du 17 juillet. 

Analyse

La question de la signification de l'attitude de Franco et de l'interprétation à donner à ce soulèvement est controversée et reste encore un sujet de vives discussions politiques en Espagne. Selon l'historien franquiste Ricardo de la Cierva il s'agissait pour Franco de sauver l'Espagne du chaos. Ces interprétations qui remontent à l'historiographie officielle du régime franquiste ont connu un renouveau dit « néofranquisme » à partir des années 1990, en particulier avec la publication du livre de Pío Moa : pour Pio Moa, Franco ne fit que s'opposer à des projets révolutionnaires qui auraient été menés par la gauche depuis 1934. Si Pio Moa a reçu le soutien de l'historien Stanley Payne, il fut très fortement critiqué par de nombreux historiens académiques. Tenant une position opposée, des historiens comme Marta Bizcarrondo soulignent le contexte européen qui existait depuis 1933 et la faible confiance que les socialistes espagnols pouvaient avoir en la démocratie. Pour l'historien Bartolomé Bennassar, il faut considérer « juillet 1936 comme un processus interactif complexe auquel tous participèrent, gauches et droites ». 

Si aujourd'hui une majorité de la communauté historienne fait le lien entre la situation depuis 1934 et le soulèvement de 1936, cela ne légitime pas pour autant à ses yeux le coup d'État de juillet. Par ailleurs les études se sont multipliées qui visent à établir un bilan précis, dégagé des soucis partisans et des enjeux de mémoires, car dès les années 1930, la situation avait été instrumentalisée par l'un ou l'autre camp : ainsi Jean-François Berdah, sans nier la situation de violence dans l'Espagne au début des années 1930, relève que « le fait est que la « fureur populaire » a largement été médiatisée — et exagérée — par la presse conservatrice, puis par les thuriféraires de l’Espagne franquiste, en Espagne comme à l’étranger, tant l’opposition à la jeune démocratie suscitait d’aversion ». Si l'unanimité n'existe pas encore sur les bilans établis, il faut distinguer le débat scientifique de ses extensions politiques et de sa perception par le grand public, la marche à la guerre est encore un enjeu de mémoire fort dans l'Espagne contemporaine. 

Chef des nationalistes

Franco se voit attribuer l'armée d'Afrique, forte de 30 000 hommes aguerris, véritable fer de lance du complot. La mort de Sanjurjo, chef historique de l'opposition monarchiste, et les échecs des généraux Goded et Fanjul à Barcelone et Madrid propulsent Franco sur le devant de la scène. Le pronunciamiento échoue par manque d'adhésion de l'armée : sur 21 généraux de division, seuls 4 se rallient au soulèvement. C'est à ce moment que les milices ouvrières (principalement les anarchosyndicalistes de la CNT), qui ne croient pas en la capacité du gouvernement à faire face, entrent en scène. Le conflit se transforme alors en une guerre civile. Francisco Franco se décide alors à acheter 12 avions italiens Savoia-Marchetti 81, payés par son ami le banquier Joan March, ainsi que des Junkers 52 allemands, afin d'établir un pont aérien reliant le Maroc à Séville. Au mois d'août, il lance un convoi naval à partir de Ceuta, forçant ainsi le blocus établi par la République. Encore une fois, il est servi par la division de ses adversaires : désorganisée par les mutineries socialistes et anarchistes au sein des équipages, la flotte gouvernementale ne peut arrêter le convoi de Franco. Il réussit ainsi à transporter 23 400 hommes.

Jusqu'alors, Franco reste neutre sur la nature du régime qu'il entend donner à l'Espagne. Sa déclaration du 21 juillet 1936 s'achève même par « vive l'Espagne et vive la République » : le Mouvement est principalement dirigé contre le Front populaire, coupable selon Franco et ses partisans de semer la violence et le désordre, et non la République à proprement parler. Lors de la création de la « Junte de défense nationale », le 23 juillet, on ne relève également aucune indication sur le régime souhaité, ni aucune connotation religieuse. Très vite, les excès surviennent. Le 1er août, Franco confie à Juan Yagüe trois colonnes, chargées d'effectuer la jonction avec l'armée du Nord, en passant par l'Estrémadure. Yagüe est un ancien camarade de l'Académie de Tolède. Le 14 août, il s'empare de Badajoz, où il fait fusiller entre 500 et 4 000 prisonniers de guerre. Alors que la presse internationale se scandalise, Franco félicite Yagüe, lequel menace Madrid en septembre. Parallèlement, le cabinet Giral chute, remplacé par celui de Francisco Largo Caballero.

Alors que la guerre civile paraît devoir prendre fin rapidement, Franco décide, à l'étonnement général, de suspendre la marche sur Madrid. Il détourne l'armée d'Afrique pour porter secours aux défenseurs de l'Alcazar de Tolède. De ce fait, il sacrifie un objectif militaire au profit d'un geste politique. La légende des cadets de l'Alcazar constituera l'un des éléments de la mythologie franquiste. On a pu également suggérer qu'il était de l'intérêt de Franco de faire durer la guerre, afin de mieux « nettoyer » le terrain, ainsi que pour raffermir son pouvoir personnel au sein de la junte. Il est ainsi avéré que Franco a refusé toute médiation durant la guerre, même celles émanant du Saint-Siège. Le 21 septembre, la Junte de défense se réunit, et Franco est nommé général en chef pour la durée de la guerre, mais son frère Nicolás, à l'insu des autres généraux, publie une version altérée du texte où les pouvoirs du Caudillo apparaissent comme permanents. Le 28, la fonction de chef de l'État lui est adjointe par décret. Le 1er octobre, à Burgos, il est investi des pleins pouvoirs. L'évêque de Salamanque compare le Mouvement à une croisade, introduisant ainsi un motif religieux jusque-là absent.

Durant ce mois, les grandes puissances européennes, malgré les accords de non-intervention, s'engagent dans la guerre civile. L'Union soviétique par ses chars (peu nombreux) et les Brigades internationales (2 000 hommes au début) appuient le Front populaire et ses défenseurs — CNT et FAI (anarchiste), POUM (marxiste), PCE (marxiste-léniniste), UGT (socialiste). En face, l'Allemagne nazie et l'Italie fasciste se rangent dans le camp de l'insurrection militaire en envoyant d'importants contingents d'hommes et de matériels. Le 26 avril 1937, jour de marché, une centaine d'avions de la légion Condor (Luftwaffe) procède au bombardement de la ville basque de Guernica, sans motif militaire autre que celui de terroriser une population acquise au gouvernement républicain. C'est la première fois qu'une ville européenne est soumise à un tel traitement. Sur les 7 000 habitants, 1 645 sont tués et 889 blessés, selon les chiffres du Gouvernement basque. Le 3 juin, Emilio Mola meurt dans un accident, laissant Franco sans rival. À la tête de l'armée, avec le titre de généralissime, il prend peu à peu le contrôle de l'Espagne. Un manque chronique d'effectifs le pousse à enrôler de force dans les régions qu'il contrôle. On compte également de nombreux engagements volontaires, 60 000 volontaires par exemple pour les Canaries. 

Il recrute également des alfereces (sous-lieutenants) provisoires : il s'agit d'étudiants ou de jeunes cadres bénéficiant d'une formation militaire accélérée. 30 000 hommes sont ainsi recrutés pendant la guerre. Sur ce chiffre, un tiers demeurera dans l'armée, le reste constituant les futurs cadres du régime franquiste. La guerre civile se termine le 1er avril 1939, après la bataille de l'Èbre (de juillet–octobre 1938), qui sonne le glas des espoirs républicains, et la conquête de la Catalogne (février 1939). Franco se retrouve seul maître de l'Espagne et il devient officiellement « chef de l'État ». Il impose alors une dictature empirique sur les principes du national-catholicisme. Les démocraties ne tardent guère d'ailleurs à reconnaître le nouveau régime et la France envoie le maréchal Pétain comme premier ambassadeur dès le défilé de la victoire à Madrid. À la fin de la guerre civile, on dénombre plus de 150 000 soldats morts durant les combats (autant de civils). Plus de 440 000 républicains espagnols se sont réfugiés en France (comptabilisés au 9 mars 1939) puis encore des dizaines de milliers d'autres les rejoignent, contraints à l'exil pour échapper à la terrible répression qui s'abat alors sur l'Espagne (plus de 30 000 exécutions sommaires). Des estimations récentes donnent le chiffre de plus de 200 000 personnes fusillées ou mortes à la suite des mauvais traitements dans les prisons franquistes et dans les camps de concentration franquistes de Miranda de Ebro, Albatera, Castuera et Los Almendros, entre autres, après 1939. 

Les idées du général Franco

Conscient de son inexpérience en matière politique, Franco s'appuya sur son beau-frère, Ramón Serrano Súñer, la Phalange et l'Église catholique, ralliée à son camp après les massacres anticléricaux de 1936, sans oublier les monarchistes (carlistes, conservateurs et autres). Il reçut le soutien des Espagnols effrayés par l'anti-catholicisme et la violence à laquelle avait fait face la République comme l'assassinat de José Calvo Sotelo, les massacres de 7 000 prêtres et autres manifestations de sacrophobie. En revanche, Franco n'est ni phalangiste, ni carliste, ni fasciste, ni libéral, ni démocrate-chrétien. Ce n'est pas un idéologue mais un militaire conservateur, déçu tout à la fois par Alphonse XIII et par la République. Sa tactique repose sur son prestige personnel. Elle consiste à s'entourer de toutes les familles idéologiques de son camp et à arbitrer leurs conflits sans jamais souscrire personnellement à aucune tendance. 

Sa conception de la société et de l'État est dans la lignée de la pensée de Juan Donoso Cortés. Il voulait un État et un gouvernement en accord avec les anciens principes de l'Église catholique. L'anticommunisme constitue l'autre grand pilier de sa politique. Franco considère insensée la guerre mondiale qui oppose les peuples de l'Europe au seul profit de l'Union soviétique. Il lui paraît qu'il y a deux guerres : une, légitime, celle de l'Europe contre le communisme (ce qui explique l'envoi de la Division bleue en réponse aux Brigades internationales), l'autre, illégitime, entre les Alliés et l'Axe. Selon l'historien américain Robert Paxton, Franco était « d'une hostilité maladive à la démocratie, au libéralisme, au sécularisme, au marxisme et tout spécialement à la franc-maçonnerie ». Selon Pierre Milza, si ce régime ne répond pas, du fait de son appui principal sur l'armée et l'Église, à la définition du fascisme tel qu'il s'est installé dans l'entre-deux guerres en Italie et en Allemagne, en termes de répression il a sans doute été beaucoup plus sanglant que le totalitarisme mussolinien. 

Corruption

Francisco Franco amasse, durant la période de guerre civile, 34 millions de pesetas (équivalent à 388 millions d'euros en 2010) notamment en détournant à son profit les bénéfices générés par la vente de café brésilien. 
 

Franco Francisco
Franco Francisco
L'Espagne sous le franquisme (1939-1975) : la dictature du général Franco

Durant la Seconde Guerre mondiale, l'Espagne reste officiellement « non-belligérante » mais soutient l'Allemagne au début de la guerre : en juin 1941, Franco envoie une division de volontaires sur le front de l'Est contre l'Union soviétique (cette unité appelée División Azul, ou Division Bleue, qui combat sur le front de Léningrad et s'illustre lors de la bataille de Krasny Bor) ; en août de la même année, il autorise le régime nazi à recruter 100 000 ouvriers espagnols « volontaires » pour aller travailler en Allemagne. Les navires de guerre allemands peuvent se ravitailler et être réparés dans les ports espagnols ; les services secrets espagnols et allemands collaborent pour recueillir des renseignements sur les Alliés. l'Espagne fournit le tungstène indispensable à l'industrie d'armement allemande. L’Allemagne avait elle-même soutenu le camp nationaliste pendant la guerre civile.

Plus de 400 000 prisonniers politiques sont utilisés par le gouvernement franquiste comme esclaves. Selon l'historien Javier Rodrigo, « Une grande partie des politiques de construction de l'après-guerre sont faites avec le travail forcé de prisonniers de guerre. Ces prisonniers proviennent de camps de concentration nés avec la logique de superposer une politique de violence répressive, de transformation et de rééducation à une logique d'anéantissement et d'élimination directe ». Franco devient, après Hitler, le dictateur qui a installé le plus grand nombre de camps de concentration en Europe. 

Rapports avec les nazis

L'Espagne ne s'engagea pas militairement aux côtés de l'Allemagne en octobre 1940 malgré le souhait de Ramón Serrano Súñer, ministre des Affaires étrangères jusqu'en 1942 et beau-frère de Franco. Pour Bartolomé Bennassar, Franco gagnait du temps et laissait se faire les luttes d'influence au sein de son gouvernement. Franco reprochait aussi aux Allemands de s'être livrés à des bombardements excessifs et inutiles sur le territoire espagnol, même si c'était prétendument pour l'aider à prendre le contrôle du pays. De toute façon, Franco arguait ne pas avoir les moyens d'engager l'armée aux côtés de l'Allemagne alors que le pays était en pleine dépression. À la suite d'une visite de Himmler, le 13 mai 1941, Franco émit une circulaire visant à ficher les 6 000 Juifs d'Espagne en précisant leurs convictions politiques, modes de vie et « niveau de dangerosité ». La liste fut ensuite remise à l'ambassade d'Allemagne. Cependant, selon l'historien Shlomo Ben Ami, ex-ministre des Affaires étrangères d'Israël, l'Espagne franquiste sauva entre 25 000 et 60 000 Juifs d'Europe en facilitant l'obtention de passeports et de visas aux Juifs persécutés. Le 22 novembre 1975, un service funèbre fut célébré à la mémoire de Franco dans la principale synagogue hispano-portugaise de New York, en présence de représentants de l'American Sephardi Federation, parce qu'il « avait eu pitié des juifs ».

Après l'Entrevue d'Hendaye, où il a rencontré Franco, Hitler exprime son exaspération à son encontre (Franco l'a d'ailleurs fait attendre en gare). De plus, Hitler ne voulait pas mécontenter le maréchal Pétain, dirigeant d'un pays aux richesses abondantes, pour obtenir le maigre appui d'une Espagne exsangue. De nombreux Juifs passeront la frontière pyrénéenne pour se réfugier en Espagne, avant, pour certains, de gagner d'autres pays. Devant les pressions américaines (les États-Unis fournissent le pétrole et le blé, denrées indispensables à l'Espagne), les problèmes économiques soulevés par l'autarcie sur laquelle essaie de s'appuyer le régime, et la résistance victorieuse de la Grande-Bretagne, Franco reste en retrait et abandonne peu à peu tout soutien aux forces de l'Axe à partir de l'été 1943. Son meilleur allié est à l'époque António de Oliveira Salazar, président du Conseil portugais, bien que les relations personnelles entre les deux hommes soient restées tendues. Salazar était soutenu par les Britanniques. 

La guerre froide : l'Espagne dans le camp occidental

À la fin de la guerre, la position du régime est à certains égards fragile : en 1944-1949, l'armée espagnole doit faire face à des tentatives d'implantation en Espagne de maquis constitués en France. La situation économique laissée par la guerre est désastreuse. Le régime de Franco est condamné quasi-unanimement par la communauté internationale. C'est ainsi que la toute nouvelle ONU qualifiera ce régime de « gouvernement fasciste de Franco imposé par la force au peuple espagnol » (résolution 4 du 29 avril 1946). Cependant, dès 1945, les Britanniques épargnent et soutiennent indirectement le régime franquiste contre les Français qui soutiennent l'isolement de l'Espagne (isolement approuvé lors de la conférence de Potsdam). À partir du discours sur le rideau de fer, l'Espagne va vite apparaître comme un rempart contre le communisme aux yeux des Anglo-Saxons et les rapports se détendent. Le régime reprend contact avec les Britanniques et les Américains via son ambassade au Portugal et postule à l'OTAN au début des années cinquante. Franco autorise les États-Unis à implanter quatre bases sur le territoire espagnol en septembre 1953 (traité hispano-américain). 

L'influence des touristes

L'Espagne entre à l'ONU en 1955 puis le président américain Dwight Eisenhower, l'un des grands vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale, vient en Espagne en 1959 et défile triomphalement à Madrid au côté de Franco. La loi sur les principes fondamentaux du Mouvement national est votée le 17 mai 1958. Les infrastructures (chemins de fer ainsi que les réseaux routiers) sont modernisées ; un important système hydraulique (barrages et irrigation) est construit pour contrer les effets de la sécheresse. L'agriculture espagnole atteint alors un fort développement préparant son entrée dans le marché commun en 1986. Le taux de croissance est de 8 % par an. À partir de 1962, Franco amorce une politique touristique ambitieuse. 

En 1963, le gouvernement crée le Plan national de tourisme, avec la création d'un ministère dédié et le déploiement d'un réseau hôtelier. C'est l'époque où le flot de touristes venus de France, d'Allemagne, de Suisse, des États-Unis et du Royaume-Uni, commence à se déverser sur les rivages espagnols, à y acquérir ou faire construire des résidences secondaires tandis que les réfugiés cubains achètent des commerces, profitant des prix peu élevés et de la sécurité. La mentalité de ces dizaines de millions d'Européens du Nord, venus en vacances, influe fortement sur les jeunes Espagnols auxquels ils se mêlent ; les mœurs évoluent. Les derniers pistoleros disparaissent des montagnes reculées jusqu'alors insoumises. À la veille de la mort de Franco, l'Espagne est un pays doté d'une large classe moyenne, un pays modernisé, placé au 9e rang des nations industrialisées. 

La fin du régime franquiste

En 1969, c'est devant les Cortes Generales que Franco désigne officiellement le prince Juan Carlos de Bourbon, infant d'Espagne, pour lui succéder à sa mort, en tant que roi d'Espagne. Au début des années 1970, malade, Franco se résout à nommer un président du gouvernement. Il choisit son bras droit, l'amiral Luis Carrero Blanco, mais celui-ci est assassiné dans un attentat de l'organisation basque ETA le 20 décembre 1973 à Madrid. De plus en plus affecté par la maladie de Parkinson qui le ronge depuis 1969, Franco est victime d'hémorragies provoquées par le traitement, alors que la presse, sous contrôle, parle de « grippe bénigne ». Le 16 octobre 1975, il fait en pleine nuit une attaque cardiaque mais refuse de cesser toute activité. Les communiqués médicaux publiés évoquent une « insuffisance coronarienne », alors qu'il subit les jours suivants d'autres crises cardiaques. Son état s'aggravant (insuffisance cardiaque, hémorragie gastrique, œdème pulmonaire), il est alité dans son palais du Pardo où débute sa longue agonie qui fait l'objet dans la presse nationale comme internationale d'innombrables gloses montrant l'enjeu idéologique que recouvre les rapports entre corps et pouvoir. 

Le 25 octobre, Franco reçoit l'extrême onction des mains du père Bulart, et le 30 octobre, il transfère ses pouvoirs au prince Juan Carlos qui assure pour la seconde fois, à titre temporaire, les fonctions de chef d'État. Le 3 novembre 1975, Franco est victime d'une péritonite et les graves hémorragies imposent des transfusions intensives. Le 5 novembre, il est transféré, inconscient et sous dialyse, à l'hôpital de la Paz où sa vie est prolongée artificiellement pour des raisons familiales et politiques (succession de Franco et survie du régime divisent les franquistes modérés et les franquistes fondamentalistes, ces derniers voulant le laisser en vie pour assurer la réélection du franquiste Alejandro Rodríguez de Valcárcel à la présidence du Congrès le 26 novembre). Alors que les communiqués officiels sur sa santé restent laconiques mais se font de plus en plus inquiétants, il subit le 7 puis le 14 novembre une deuxième et une troisième opération au cours desquelles les médecins lui ont enlevé un rein et les deux-tiers de l'estomac gravement endommagé par un ulcère. 

Dans la nuit du 17 au 18 novembre, il est frappé par une hémorragie digestive massive, si bien que les médecins décident de le placer sous hibernation, sa survie étant assurée par des transfusions sanguines à répétition. Comme il ne pèse plus que quarante kilos, sa fille Nenuca et sa petite-fille Mariola persuadent les médecins de débrancher les appareils qui le maintiennent en vie. Les appareils sont débranchés le 1937 et, selon le communiqué officiel, Franco expire le 20 novembre 1975 à 5 h 20 du matin, 39 ans jour pour jour après Primo de Rivera, pour en faire symboliquement le dernier mort de la Guerre civile. Le communiqué précise « maladie de Parkinson, cardiopathie, ulcère digestif aigu et récurrent avec hémorragies abondantes et répétées, péritonite bactérienne, insuffisance rénale aiguë, thrombophlébite, broncho-pneumonie, choc endotoxique et arrêt cardiaque ». Trois chefs d'État assistent à ses obsèques : le prince Rainier III de Monaco, le roi Hussein de Jordanie et le président chilien Augusto Pinochet. Sur ordre du roi, Franco est inhumé en la basilique Sainte-Croix du Valle de los Caídos. Officiellement rétablie en 1975, la monarchie retrouve un roi après sa mort en la personne de Juan Carlos Ier, petit-fils d'Alphonse XIII. Le 24 septembre 2019, la Cour Suprême espagnole autorise l'exhumation de Franco du Valle de los Caídos pour le transférer dans le cimetière d'El Pardo, où est enterrée son épouse. 

Postérité

L'héritage principal de Franco est le retour de la monarchie en Espagne. Trois autres principes imposés par Franco à son successeur ont été respectés pendant le processus de transition :

  • seuls les Cortes franquistes et le Mouvement national (parti unique) peuvent décider de leur propre dissolution, qui fut achevée le 1er avril 1977.
  • aucune chasse aux sorcières contre des militaires ou des membres de l'administration ne serait effectuée en cas de démocratisation du régime.
  • l'unité de l'Espagne (« Una, Grande, Libre ») doit être maintenue, ce qui signifie pas d'indépendance pour la Catalogne espagnole, ni pour le Pays basque espagnol (néanmoins, l'établissement des Communautés autonomes (Autonomías) sera inscrit dans la nouvelle Constitution de 1978).

Sur le plan culturel, le vent de liberté que l'Espagne a connu après la fin du franquisme aboutit logiquement à une libéralisation. Elle est accompagnée d'une ébullition créatrice avec l'apparition d'une nouvelle génération de créateurs et d'artistes ; ce mouvement à l'avènement des années 1980 fut appelé Movida. 

Projet de recommandation de condamnation du régime par le Conseil de l'Europe (2006)

Le 4 novembre 2005, un projet de Recommandation émanant de la Commission des questions politiques de l'assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe déclare la « Nécessité de condamner le franquisme au niveau international ». Ce projet, qui devrait être débattu en mars en commission permanente de l'assemblée, soutient que « la violation des droits de l'Homme n’est pas une affaire interne qui ne concerne que l'Espagne seule », raison pour laquelle « le Conseil de l’Europe est prêt à engager un débat sérieux sur ce sujet au niveau international ». En outre, le projet de rapport recommande au Conseil des ministres de déclarer le 18 juillet 2006 comme journée officielle pour condamner le régime franquiste. 

Les Espagnols et Franco trente ans après sa mort

Au trentième anniversaire de la mort de Franco, une enquête de l’institut Opina du 17 novembre 2005 est publiée pour connaître l’opinion de la société espagnole sur la figure historique de Franco, l’héritage de son régime et le risque de répéter cette période. À la question sur le jugement qu'ils portent sur la dictature de Franco, 63,7 % la jugent négative, 23 % sont sans opinion et 13,3 % la jugent positive. Selon un sondage de la radio de gauche Cadena SER publié le 18 novembre 2005, 55,5 % des Espagnols déclarent éprouver de l'« indifférence » envers le dictateur, 29,8 % du « rejet » et 7,6 %, de la « nostalgie ». Une enquête du Centre d'enquêtes sociologiques relève que 65,9 % des Espagnols considèrent que les victimes de la guerre civile ont reçu « une reconnaissance différente selon le camp auquel elles appartenaient », mais estiment à 72,9 % qu'un « hommage doit les inclure toutes ». 

Sa famille
  • Nicolás Franco (1891-1977) : son frère aîné. Ingénieur naval, fonctionnaire du ministère de la Marine, il est devenu le principal conseiller de Franco au début de la guerre civile. Il termine sa carrière comme ambassadeur à Lisbonne puis comme homme d'affaires.
  • María del Pilar Franco (1894-1989) : sa sœur. Membre des phalanges espagnoles, elle ne joua cependant aucun rôle politique. Ses deux livres de souvenirs personnels publiés en pleine transition démocratique ont été des livres à succès.
  • Ramón Franco (1896-1938) : son frère cadet. Aviateur célèbre et populaire, de convictions républicaines qui le conduisent en prison sous la dictature de Miguel Primo de Rivera, il n'en rallie pas moins son frère aîné qu'après juillet 1936. Il meurt le 28 octobre 1938 dans un accident d'hydravion (appareil italien Cant-Z50654).
  • Ramón Serrano Súñer (1901-2003) : son beau-frère. Il a épousé Zita, la sœur de Carmen Polo. Impliqué dans le pronunciamiento de 1936, il est emprisonné par les républicains. Évadé en février 1937, il supplante Nicolás Franco comme conseiller et ministre De Franco. Proche du fascisme italien, il est éloigné à partir de 1942.
    • María del Carmen Polo Martínez-Valdés (1902-1988) : son épouse. Après avoir rencontré Franco en 1917, elle l'épouse en 1923 et en 1926, donne naissance à leur seul enfant, María del Carmen. Elle est morte à Madrid en 1988.
      • María del Carmen Ramona Felipa de la Cruz Franco y Polo (1926-2017), duchesse de Franco : sa fille. Elle a épousé Cristóbal Martínez-Bordiú, marquis de Villaverde, le 10 avril 1950. Elle vivait surtout à Miami (Floride). Elle dirigeait La fondation Franco (es), fondée en 1977, avec pour objectif de défendre la mémoire de son père. Elle est morte le 29 décembre 2017 à Madrid. Mère de sept enfants :
    • Carmen Martínez-Bordiú y Franco (née en 1951), duchesse de Cadix puis duchesse de Franco : sa petite-fille, aînée des enfants de Carmen. Elle a épousé en premières noces Alphonse de Bourbon, duc de Cadix, cousin du roi d'Espagne Juan Carlos et aîné des Bourbons.
      • Leur fils Louis de Bourbon (né en 1974) est aujourd'hui le prétendant légitimiste à la couronne de France. Il est à la fois l'arrière-petit-fils de Franco et l'arrière-petit-fils du roi d'Espagne Alphonse XIII.
    • María de la O Martínez-Bordiú y Franco,
    • Francisco Franco y Martínez-Bordiú (es), marquis de Villaverde, seigneur de Meirás
    • María del Mar Martínez-Bordiú y Franco,
    • José Cristóbal Martínez-Bordiú y Franco,
    • María de Aránzazu Martínez-Bordiú y Franco,
    • Jaime Felipe Martínez-Bordiú y Franco
Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article