Fornel de La Laurencie Benoît-Léon

Publié le par Roger Cousin

Fornel de La Laurencie Benoît-LéonBenoît-Léon Fornel de La Laurencie, né à Broût-Vernet le 24 août 1877, et mort à Vichy le 23 juin 1958, est un général de corps d'armée de l’armée française. Élève de l’école spéciale militaire de Saint-Cyr, promotion « In Salah », La Laurencie est sous-lieutenant de cavalerie dès 1901. Capitaine de dragons au début de la Grande guerre, il demande à servir dans l'infanterie où il exerce le commandement d'un bataillon. Il est ensuite chef d'état-major d'une division d'infanterie. Envoyé en Pologne en 1919, il exerce les fonctions de chef d'état-major d'une division polonaise. Breveté d'état-major après la guerre, il professe pendant quatre ans le cours de cavalerie de l'école de guerre, avant de commander un régiment de dragons.

Commandant de l’École d'application de la Cavalerie et du Train entre 1931 et 1935, La Laurencie est nommé à la tête de la première division de cavalerie (1935-1939) puis officier commandant de la troisième région militaire juste avant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. À la déclaration de la guerre, La Laurencie dirige le troisième corps d’armée. Le 4 octobre 1939, il installe son poste de commandement à Bouchain dans la « zone des armées ». Il est chargé de la défense du secteur fortifié de l'Escaut, soit 35 kilomètres de frontière entre Maulde et Wargnies-le-Grand, découpant une zone axée sur le cours de l'Escaut entre le Secteur défensif de Lille (armée anglaise) et le secteur fortifié de Maubeuge.

En 1940, La Laurencie participe aux opérations de Dunkerque à la tête du 3e corps d'armée. Après l’armistice du 22 juin 1940, il est commandant de la 16e région militaire. Il est membre du tribunal militaire qui condamne Charles de Gaulle. Il est ensuite nommé par Pétain délégué général du gouvernement français auprès des autorités d'occupation à Paris. Le 13 décembre 1940, c'est lui qui est chargé d'arrêter Marcel Déat, ce qui lui vaudra d'être expulsé par les Allemands vers la zone libre et remplacé dans ses fonctions par Fernand de Brinon.

Mis en retraite du service actif, il est en contact avec l’OSS de Berne. Ayant rencontré, en janvier 1941, Claude Bourdet et Henri Frenay, il fait remettre des fonds américains au mouvement Libération nationale (plus tard renommé Combat). Le 17 avril 1941, il est nommé par le gouvernement membre de la commission du Conseil national chargée de l'étude de la réorganisation administrative de la France. Le 2 mai 1941, il affiche ses sentiments favorables à la victoire du « bloc anglo-américain ». Cette prise de position lui vaut d’être interné par le régime de Vichy de 1942 à 1944.

Interné dans un hôtel de Vals-les-Bains (Ardèche), le général est transféré au camp d'Évaux-les-Bains (Creuse) où il rencontre Roger Stéphane et le docteur Henri Martin. Le 8 juin 1944, avec quatre autres internés, les trois compères braquent le bureau du directeur, tandis que plusieurs FTP font irruption dans le camp. Avec leurs gardiens, les 37 internés sont conduits à Chambon-sur-Voueize, siège du maquis. Tout le monde est relâché.

Publié dans Militaires

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article