Ferro Marc

Publié le par Mémoires de Guerre

Marc Ferro, né le 24 décembre 1924 à Paris et mort le 21 avril 2021 à Saint-Germain-en-Laye, est un universitaire et historien français. Directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales, il est spécialiste de la Russie, de l'URSS et de l'histoire du cinéma ainsi que codirecteur des Annales pendant de longues années. 

Ferro Marc

Une jeunesse marquée par la Seconde Guerre mondiale

Marc Roger Ferro est né au 47, rue du Rocher à Paris (8e arrondissement). Son père, Jacques Ferro, né le 23 juillet 1887 à Corfou (Grèce), est employé de banque. Sa mère, Oudia Firdmann, est née le 4 avril 1897 à Novohrad-Volynskyï, aujourd'hui en Ukraine. En 1941, Marc Ferro habite Paris avec sa mère et son beau-père, qui l'envoient en zone non occupée à Grenoble pour le reste de la guerre, car il est d'origine juive par sa mère et donc menacé par la politique antisémite des Allemands. Sa mère meurt assassinée le 28 juin 1943 à Auschwitz

C'est à la faculté de Grenoble que Marc prépare le certificat d'histoire-géographie. Âgé de 20 ans en 1944, il est sous la menace d'une réquisition par le Service du travail obligatoire (STO). Après l'arrestation de plusieurs membres de son réseau, il participe activement à la Résistance dans le maquis du Vercors. Sa capacité à lire les cartes d'état-major décide de son affectation. Il reçoit pour mission de pointer avec précision sur les cartes les mouvements des forces en présence. Après la guerre, il épouse le 7 février 1948 Yvonne France Blondel à Déville-lès-Rouen (Seine-Maritime). 

Carrière universitaire

Il enseigne en Algérie à Oran entre 1948 et 1956. Bien que très attaché à cette terre, il la quitte pour devenir professeur à Paris, au lycée Rodin. Après avoir enseigné à l’École polytechnique, il est directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS) — groupe de recherches Cinéma et Histoire —, président de l'Association pour la recherche à l'EHESS et codirecteur des Annales, où il est nommé par Fernand Braudel en 1970. Il est un utilisateur régulier de la bibliothèque de la Fondation Maison des sciences de l'homme créée par ce dernier. Ancien directeur de l'Institut du monde soviétique et de l'Europe centrale, il est docteur honoris causa de l’université de Moscou depuis 1999. 

Étude de la Révolution russe

Il se spécialise au début des années 1960 dans l'histoire soviétique (sa thèse de doctorat porte sur la Révolution russe de 1917), domaine dans lequel il a tenté de porter un discours non idéologique et de montrer par les archives audiovisuelles et écrites que la révolution prolétarienne est faite non par la classe ouvrière, mais par des femmes, des soldats et des paysans. Ses études dans le domaine de l'histoire sociale tranchent avec les analyses alors dominantes de l'« école » du totalitarisme. Selon lui, l'insurrection d'Octobre ne se réduit pas au coup d'État bolchevique, car elle est indissociable du mouvement révolutionnaire et populaire en cours. Il analyse également le processus de bureaucratisation-absolutisation du pouvoir à partir du sommet, mais aussi de la base. 

Engagement politique

Il s'affirme de gauche, mais non communiste. En mars 2007, lors de la campagne présidentielle française, il signe avec 150 intellectuels un appel à voter pour la candidate socialiste Ségolène Royal, « contre une droite d’arrogance », pour « une gauche d’espérance » après avoir soutenu en 2002 la candidature de Jean-Pierre Chevènement.

Autres engagements

En février 1979, il fait partie des 34 signataires de la déclaration rédigée par Léon Poliakov et Pierre Vidal-Naquet pour démonter la rhétorique négationniste de Robert Faurisson. Il est plus tard l'un des auteurs de la pétition Liberté pour l'histoire. 

Mort

Marc Ferro meurt dans la nuit de mercredi à jeudi 21 avril 2021, « emporté par une complication du Covid-19 ». 

Apport à la connaissance historique

Marc Ferro a lancé la réflexion sur le cinéma et l'histoire. Il utilise le cinéma comme instrument de connaissance de l'histoire des sociétés, considérant que le cinéma livre un témoignage au même titre que des sources traditionnelles. Il a présenté à la télévision, d'abord sur la Sept à partir de 1989, puis sur Arte à partir de 1992, une émission historique de visionnage d'archives avec un décalage de 50 ans, nommée Histoire parallèle : son démarrage correspond à la veille de la Seconde Guerre mondiale, avec l'analyse d'actualités cinématographiques des différents camps, puis d'archives moins anciennes pour pouvoir comparer les époques. En 1993, il est co-scénariste du film Pétain de Jean Marbœuf. 

Les incertitudes sur l'assassinat des Romanov

Marc Ferro est l'auteur d'une biographie de Nicolas II parue en 1990 et traduite dans de nombreuses langues, mais interdite à Ekaterinbourg. Dans son dernier chapitre, l'ouvrage évoque les éléments publiés en 1976 et 1980 par Anthony Summers et Tom Mangold dans le Dossier Romanov, tels que l'intégrale du dossier Sokholov, les déclarations bolcheviques de 1918 à 1922, un ouvrage contemporain aux faits d'un militaire français, Joseph Lasies, La tragédie sibérienne, les archives diplomatiques européennes postérieures à juillet 1918, qu'il désigne en 2002 comme « un tabou de l'Histoire », la « seconde mort de Nicolas II » déjà traité par Marina Grey : le massacre de toute la famille Romanov à Ekaterinbourg ne serait pas avéré. Seuls selon lui l'empereur Nicolas II — et peut-être son fils Alexis — aurait été tué à Ekaterinbourg en juillet 1918 : l'impératrice et les quatre filles furent évacuées à Perm afin d'être échangées avec l'Allemagne, l'Espagne et le Vatican. Parmi elles, Maria et Olga auraient vécu plusieurs décennies et gardé le contact. 

En 2002, dans Les Tabous de l'histoire et en 2011 dans l'introduction à la réimpression de sa biographie, il émet l'hypothèse que le tsarévitch n'a pas non plus été tué à Ekaterinbourg, mais a survécu en URSS où il a eu, comme Maria Nicolaievna Romanov, mariée au prince ukrainien Nicolas Dolgorouki en Europe occidentale sous un faux nom, une descendance. Dans cette hypothèse, Anna Anderson serait bien Anastasia, elle qui déclara toute sa vie — de manière peu claire, il est vrai — « que les choses ne s'étaient absolument pas passées comme on l'avait dit » et qui a bien tenté au moins une fois de prendre la fuite en septembre 1918 à Perm quand elle s'y trouvait prisonnière avec ses sœurs et sa mère. Tous ces éléments, il les a à nouveau consignés en 2012 dans son livre, La Vérité sur la tragédie des Romanov ; l'ex-impératrice et les grandes-duchesses ont survécu. On y voit notamment l'annonce affichée à Ekaterinbourg en juillet 1918 de l'exécution de Nicolas II, suivie de "la femme et le fils de Nicolas Romanov ont été mis en lieu sûr", "un télégramme du grand-duc de Hesse, frère de l'ex-tsarine, à sa sœur Vittoria indiquant fin septembre 1918 qu'« Alix et tous les enfants sont en vie » ainsi qu'une photographie de famille de Maria et d'Olga Nicolaievna Romanov ensemble en 1957 sur la côte d'Azur. 

Distinctions

Décorations

  • Chevalier de la Légion d'honneur
  • Officier de l'Ordre national du Mérite
  • Officier des Palmes académiques
  • Chevalier des Arts et Lettres

Récompenses

  • Prix de la ville de Paris du film d'histoire, 1975
  • Prix Clio, 1988
  • Prix Europe, 1994
  • Prix de la Paix, 2007
  • Prix Saint-Simon, 2011
  • Docteur honoris causa
  • Université de Moscou, 1998
  • Université de Bordeaux, 2003
  • Université du Chili, 2006

Publications classés par thèmes

Communisme, Union des républiques socialistes soviétiques et Russie

  • La Révolution de 1917, Aubier, coll. « Collection historique », Paris, 1967, 2 vol. (vol. 1 : La chute du tsarisme et les origines d'Octobre, 607 p. ; vol. 2 : Octobre : naissance d'une société, 517 p.) ; rééd. Albin Michel, Paris, 1997, 1092 p.
  • Les Grands Révolutionnaires, t. 4 : Les Révolutionnaires communistes à la conquête du pouvoir : l’espoir d’un siècle (Marc Ferro, Jean Rous et Jean-Marcel Bichat), Martinsart, Romorantin, 1978, 445 p. – 40 p. de pl.
  • Des Soviets au communisme bureaucratique : les mécanismes d'une subversion (avec la collaboration d'Hélène de Chavagnac), Gallimard et Julliard, coll. « Archives », Paris, 1980, 269 p. (ISBN 2-07-028768-8).
  • L'Occident devant la révolution soviétique : l'histoire et ses mythes, Complexe, coll. « La Mémoire du siècle », Bruxelles, 1980, 160 p. (ISBN 2-87027-050-X).
  • 50 idées qui ébranlèrent le monde : dictionnaire de la glasnost (Iouri Afanassiev et Marc Ferro, dir., Galina Kolosova, réd., traduit du russe par Tamara Kondrateva, Marie-Hélène Mandrillon, Macha Tournié), Payot, coll. « Documents Payot », Paris, 1989, 521 p. (ISBN 2-228-88224-0).
  • Culture et Révolution (Sheila Fitzpatrick et Marc Ferro, dir.), Éditions de l'EHESS, Paris, 1989, 183 p.
  • De la Russie à l’URSS – Histoire de la Russie de 1850 à nos jours (René Girault et Marc Ferro), Nathan, Paris, 1989, 256 p.
  • Les Origines de la Perestroïka, Ramsay, coll. « Essais », Paris, 1990, 147 p. (ISBN 2-85956-871-9).
  • Nicolas II, Paris, Payot, 1990, 370 p.
  • L’État de toutes les Russies, La Découverte, Paris, 1993.
  • L’Internationale : d’Eugène Pottier et Pierre Degeyter, Noêsis, coll. « L’Œuvre », Paris, 1996, 108 p. (ISBN 2-911606-02-7).
  • Naissance et effondrement du régime communiste en Russie, Librairie générale française, coll. « Le Livre de Poche. Références », Paris, 1997, 152 p. (ISBN 2-253-90538-0) (réunit des cours donnés au Collège universitaire français de Moscou).
  • Nazisme et Communisme. Deux régimes dans le siècle (Marc Ferro, éd.), Hachette, Pluriel, Paris, 1999, 278 p.
  • Russie, peuples et civilisations (Marie-Hélène Mandrillon et Marc Ferro, dir.), La Découverte, coll. « La Découverte-poche. L'État du monde », Paris, 2005, 203 p. (ISBN 2-7071-4547-5).
  • Marc Ferro (dir.) (préf. Marc Ferro), 1917. Les hommes de la révolution : Témoignages et documents, Paris, Omnibus, septembre 2011 (1re éd. 2011), 1120 p. (ISBN 978-2-258-08560-2, présentation en ligne [archive])
  • Nicolas II, Paris, Payot, 2011 370 p., 2e édition, avec une nouvelle préface consacrée à l'affaire Romanov.
  • La Vérité sur la tragédie des Romanov, éditions Taillandier, 2012.
  • Les Russes, l'esprit d'un peuple , éditions Taillandier, 2017.

Monde arabe et colonisation

  • Suez, Complexe, coll. « La Mémoire du siècle », Bruxelles, 1982, 159 p. (ISBN 2-87027-101-8).
  • Histoire des colonisations : des conquêtes aux indépendances (XIIIe – XXe siècles), Le Seuil, coll. « L’Univers historique », Paris, 1994, 525 p. (ISBN 2-02-018381-1).
  • Le Choc de l'Islam, Odile Jacob, coll. « Histoire », Paris, 2002, 270 p. (ISBN 2-7381-1146-7).
  • Le Livre noir du colonialisme : XVIe – XXIe siècles, de l'extermination à la repentance, Éditions Robert Laffont, Paris, 2003, 843 p. (ISBN 2-221-09254-6).
  • La Colonisation expliquée à tous, Le Seuil, Paris, 2016, 144 p. (ISBN 978-2-02-117514-1).

Première Guerre mondiale

  • La Grande Guerre : 1914-1918, Gallimard, coll. « Idées », Paris, 1968, 384 p.
  • Frères de tranchées (Malcolm Brown, Rémy Cazals, Olaf Mueller ; Marc Ferro, dir.), Perrin, Paris, 2005, 268 p. – 8 p. de pl. (ISBN 2-262-02159-7).

Seconde Guerre mondiale

  • Pétain, Fayard, Paris, 1987, 789 p. (ISBN 2-213-01833-2) ; réédition : 1993, 1994. Adapté au cinéma, par Jean Marbœuf, 1995.
  • Questions sur la IIe Guerre mondiale, Casterman, coll. « XXe siècle », Paris, 1993, 191 p. (ISBN 2-203-61004-2) ; rééd. André Versaille, 2010 (ISBN 978-2-87495-099-5).
  • Ils étaient sept hommes en guerre – Histoire parallèle, Robert Laffont, Paris, 2007, 365 p.
  • (avec la participation de Serge de Sampigny), Pétain en vérité, Paris, Tallandier, 2013, 303 p. (ISBN 979-10-210-0130-5).

Histoire et cinéma

  • Analyse de film, analyse de sociétés : une source nouvelle pour l'Histoire, Hachette, coll. « Pédagogies pour notre temps », Paris, 1974, 135 p. (ISBN 2-01-002589-X).
  • Cinéma et Histoire, Denoël et Gonthier, coll. « Bibliothèque Médiations », Paris, 1977, 168 p. - 12 p. de pl.
  • Film et histoire, Éditions de l'EHESS, coll. « L’Histoire et ses représentations », Paris, 1984, 161 p. - 8 p. de pl. (ISBN 2-7132-0854-8).
  • Le Cinéma, une vision de l'histoire, Le Chêne, Paris, 2003, 163 p. (ISBN 2842773926).

Sur l'écriture et le rôle de l'histoire

  • Comment on raconte l'histoire aux enfants : à travers le monde entier, Payot, coll. « Aux origines de notre temps », Paris, 1981, 316 p. (ISBN 2-228-56020-0).
  • L'Histoire sous surveillance : science et conscience de l'histoire, Calmann-Lévy, coll. « Intelligence de l’histoire », Paris, 1985, 216 p. (ISBN 2-7021-1393-1).
  • Que transmettre à nos enfants (avec Philippe Jammet et Danièle Guilbert), Le Seuil, Paris, 2000, 224 p. (ISBN 2-02-032957-3).
  • Les Tabous de l'histoire, Nil, Paris, 2002, 151 p. (ISBN 2-84111-147-4).
  • L'Aveuglement : Une autre histoire de notre monde, Tallandier, Paris, 2015, 304 p. (ISBN 979-1-0210-0540-2)

Autres thèmes

  • L'Histoire : 1871-1971, Centre d'études et de promotion de la lecture, coll. « Dictionnaires du savoir moderne. Les Idées, les œuvres, les hommes », Paris, 1971, 2 vol. (vol. 1 : Les idées et les problèmes, 512 p. ; vol. 2 : Les faits, 577 p.)
  • Comprendre les idées du XXe siècle, Marabout, coll. « Marabout Université », Verviers (Belgique), 1977, 254 p. (cet ouvrage reprend les articles essentiels de L'histoire de 1871 à 1971 : les idées et les problèmes).
  • Une histoire du Rhin (Pierre Ayçoberry et Marc Ferro, dir.), Éditions Ramsay, coll. « Des Fleuves et des hommes », Paris, 1981, 459 p. – 32 p. de pl. (ISBN 2-85956-237-0).
  • Une histoire de la Garonne (Janine Garrisson et Marc Ferro, dir.), Éditions Ramsay, coll. « Des Fleuves et des hommes », Paris, 1982, 616 p. – 16 p. de pl. (ISBN 2-85956-303-2).
  • Dix leçons sur l'histoire du vingtième siècle, Paris, Vigot, coll. Essentiel, 1996.
  • Les Sociétés malades du progrès, Plon, Paris, 1998, 219 p. (ISBN 2-259-02093-3).
  • Histoire de France, Odile Jacob, coll. « Histoire », Paris, 2001, 764 p. (ISBN 2-7381-0927-6).
  • Les Individus face aux crises du XXe siècle : l'histoire anonyme, Odile Jacob, coll. « Histoire », Paris, 2005, 430 p. (ISBN 2738115683).
  • Le Ressentiment dans l'histoire, Odile Jacob, coll. « Histoire », Paris, 2007, 430 p. (ISBN 978-2-7381-1874-5) (notice BnF no FRBNF41042535).
  • Ils étaient sept hommes en guerre. Histoire parallèle, Paris, Robert Laffont, 2007, 366 p. ; Traduction israélienne.
  • Le XXe siècle expliqué à mon petit-fils, Paris, Seuil, 2007 ; traductions bulgare, espagnole, roumaine.
  • Le Monde féodal (raconté en famille), Paris, Plon, 2008, 234 p.
  • 11 novembre 1918, avec Pauline Kerleroux, Paris, Perrin, 2008.
  • Le Siècle de Louis XIII à Louis XIV (raconté en famille), Paris, Plon, 2008.
  • Le Siècle de Luther et de Christophe Colomb (raconté en famille), Paris, Plon, 2008, 159 p.
  • Ancien Régime (raconté en famille), Paris, Plon, 2008, 189 p.
  • La Renaissance (raconté en famille), Paris, Plon, 2008.
  • « Introduction », dans Les Guerres de mémoires dans le monde, Hermès, no 52, Paris, CNRS Éditions, 2008.
  • « Le temps très long est le temps des sages », Nous autres méditerranéens, Revue des deux mondes, Paris, juin 2008.
  • Le Mur de Berlin et la chute du communisme expliqués à ma petite-fille Soazig, Paris, Seuil, 2009, 128 p. (ISBN 978-2-02-097780-7).
  • Les Révolutions et Napoléon, Plon, coll. « Raconté en famille », Paris, 2010, 252 p. (ISBN 978-2-259-20508-5).
  • Le Retournement de l'histoire, Robert Laffont, Paris, 2010, 268 p. (ISBN 978-2221113448).
  • De Gaulle expliqué aujourd’hui, Paris, Seuil, coll. « Histoire », 2010.
  • La Faucille et le Drapeau : Le XIXe siècle, Paris, Plon, coll. « Histoire », 2011.

Mémoires

  • Autobiographie intellectuelle, présenté par Gérard Jorland, Paris, Perrin, 2011, 298 p.
  • Mes histoires parallèles. Entretiens avec Isabelle Veyrat-Masson, Carnets Nord, Paris, 29 avril 2011, 384 p. (ISBN 978-2-35536-046-6).

Publié dans Historiens

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