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Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias

Borotra Jean

Jean Robert Borotra est un joueur de tennis et homme politique français, né le 13 août 1898 à Biarritz de Henri Borotra et de Revet Julienne Margueritte Laurence Suzanne, décédé le 17 juillet 1994 à Arbonne. Surnommé le Basque bondissant, il était l'un des « Quatre Mousquetaires » qui s'illustrèrent notamment avec l'équipe de France en Coupe Davis dans les années 1920 et 1930. 

Jean Borotra
Jean Borotra
Jean Borotra
Jean Borotra

Jean Borotra

Il découvre le tennis à 21 ans en 1919 au service militaire, avant il pratiquait la pelote basque. Borotra fit également partie de l'équipe de football de Polytechnique qui gagna le championnat de France militaire en 1921. Il gagna également les tournois de Wimbledon (deux fois, et il fut trois fois finaliste) et de Roland-Garros (deux fois, en 1924 et 1931, mais seul ce dernier est considéré comme un titre du Grand Chelem car avant seul les licenciés en France pouvait participer), ainsi que le championnat d'Australie en 1928, à l'occasion d'une tournée organisée par son club, le Racing. À noter qu'il est un des très rares joueurs européens, et plus généralement non australien, à avoir disputé ce dernier championnat, les moyens de transport de l'époque ne favorisant guère la venue des grands champions du temps. Il est le seul Mousquetaire a avoir remporté le tournoi Australien. Il échoue en finale de l'US Open de tennis 1926 contre René Lacoste, qui le bat en finale 6-4, 6-0, 6-4, l'empêchant ainsi de réaliser un grand chelem au cours de sa carrière.

Volleyeur de premier ordre, avec une technique peu orthodoxe mais des qualités athlétiques exceptionnelles, Borotra pratiqua toute sa vie un tennis d'attaque, s'emparant du filet à la première occasion, où il était quasiment impassable. Excellent sur surfaces rapides, il était particulièrement redoutable sur courts couverts en bois, surface sur laquelle il remporta des tournois à plus de 50 ans comme le Championnat d'Angleterre sur court couvert à 51 ans. Ainsi, alors qu'il a arrêté la compétition au plus haut niveau à la veille de la Seconde Guerre mondiale, il réalisa en 1947 une unique et dernière apparition en équipe de France de Coupe Davis à l'occasion du double lors de la rencontre de demi-finale contre l'équipe de la Tchécoslovaquie, où il perd cependant son match associé à Yvon Petra contre la paire Vladimír Černík et Jaroslav Drobný 10-8, 14-12, 6-32. Il joue son dernier match en compétition à 87 ans lors du tournoi de double mixte vétéran.

Sa bête noire fut le champion américain Bill Tilden, toutefois il est le premier des mousquetaires à le battre, lors du championnats des États-Unis sur courts couverts en 1926 qui restera sa seule victoire contre lui. Jean Borotra fut président du Tennis club de Paris de 1930 à 1941, et lauréat du Prix Guy Wildenstein de l'Académie des sports en 1937. Il a été nommé membre de l'International Tennis Hall of Fame avec ses compères mousquetaires en 1976, il a été élu Gloire du sport. Ses deux frères ont aussi pratiqué le tennis, notamment Edouard (né vers 1905) qui participa à Roland Garros en 1925, 1928 (1/16 de finale) et 1929 ainsi qu'au tournoi de Wimbledon 1928 (deuxième tour (1/32). On retrouve son frère Frédéric (né vers 1900) en finale perdu contre Jean à Biarritz en 1920 et aussi sur le tableau des Championnats du Monde sur Terre Battue en 1923 où il sera finalement forfait.

Ancien élève de l'École polytechnique (promotion 1920), qu'il intègre après la Première Guerre mondiale (Campagnes : Allemagne de 11/09/1916 au 24/10/1919) (Scolarité : Promo:1920S - MILITAIR(o)AVANT - CLASST : 027 - PASSAGE: 229e en 1921 sur 234 élèves - SORT : 221e en 1922 sur 234 élèves CORPS : D.- en 1922- ), il devient plus tard membre du Parti social français (PSF) et commissaire général à l’Éducation générale et aux Sports de juillet 1940 à avril 1942 dans les gouvernements du Régime de Vichy. Il part en tournée en Afrique du Nord, et emmène avec lui le champion de France de natation, Alfred Nakache, juif, ce qui lui est reproché. Il est renvoyé sous la pression des Allemands pour son manque de zèle dans la « nazification » du sport français. Il tente ensuite de gagner l'Afrique du Nord mais est arrêté par la Gestapo en novembre 1942 et déporté le 28 novembre 1942 en camp de concentration en Allemagne puis au château d'Itter dans le Tyrol autrichien avec d'autres personnalités politiques et militaires françaises jusqu'en mai 1945. Partisan de la pratique populaire du sport et opposé à sa professionnalisation, il va promouvoir le sport amateur. C'est pourquoi, dès octobre 1940 avec Joseph Pascot, il prend des dispositions pour :

  • interdire avec effet immédiat le professionnalisme pour 2 fédérations : tennis et lutte pour revenir à la pratique d'amateurs,
  • interdire dans un délai de 3 ans le professionnalisme pour 4 autres fédérations  : football, cyclisme, boxe et pelote basque,
  • interdire avec effet immédiat puis saisir les biens d'au moins 5 fédérations  : rugby à XIII, tennis de table, jeu de paume, badminton, multi-sports FSGT
  • interdire et saisir les biens, en avril 1942, avec effet immédiat, de 2 autres fédérations multi-sports : UFOLEP et USEP.

Commandeur de la Légion d'honneur, Croix de guerre 1914-1918 et 1939-1945, médaille des évadés et médaille des déportés-résistants, il n’en demeure pas moins l’un des plus fidèles partisans du chef de l’État français et il a présidé pendant de nombreuses années l’association pour défendre la mémoire du maréchal Pétain. Ses fonctions de Commissaire à l'éducation générale et aux sports de l'État français sous l'Occupation poussèrent les instances britanniques à lui interdire durant quelques années d'être invité au tournoi de Wimbledon. Jean Borotra est nommé officier de la Légion d'honneur en 1977, et président d'honneur de la Fédération française de tennis. Il fut également président de la Fédération internationale de tennis, l'un des conseillers des gouvernements gaullistes dans les années 1960 en matière de sport et devint le vice-président du conseil sportif de l’UNESCO en 1982. Président d'honneur de l'Association pour la défense de la mémoire du Maréchal Pétain. Par ailleurs, il est l'oncle des hommes politiques Didier Borotra et Franck Borotra, ainsi que le grand-oncle de l'actrice Claire Borotra, fille du précédent.

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