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Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias

Bardot Brigitte

Brigitte Bardot (également connue sous les initiales de « BB »), née le 28 septembre 1934 à Paris, est une actrice de cinéma, mannequin, chanteuse et militante de la cause animale française. Figure féminine des années 1950 et 1960, elle est une star mondiale, l'égérie et la muse de grands artistes de l'époque. Emblème de l'émancipation des femmes et de la liberté sexuelle de cette époque, elle incarne des rôles de femme-enfant et de femme fatale. Elle tourne avec plusieurs grands réalisateurs, interprétant des personnages à l'élégante légèreté et à la sensualité photogénique. Elle devient rapidement un sex-symbol et acquiert une renommée internationale. Avec à son actif 45 films et plus de 70 chansons en près de 21 ans de carrière, Brigitte Bardot est une des artistes françaises les plus célèbres au monde. En 1973, elle met un terme à sa carrière d'actrice pour se consacrer à la défense des droits des animaux, notamment avec la création de la Fondation Brigitte-Bardot. À partir des années 1990, elle suscite le débat en raison de prises de position hostiles à la montée de l'islam en France et aux égorgements rituels d'animaux sans étourdissement préalable. 

Bardot Brigitte
Origines, enfance et adolescence

Brigitte Bardot naît le 28 septembre 1934 au domicile de ses parents, 5 place Violet, dans le 15e arrondissement de Paris. Son père, Louis Bardot (1896-1975), est un industriel originaire de Ligny-en-Barrois, en Lorraine : issu de la haute bourgeoisie catholique très stricte solidement implantée aux commandes de la Troisième République, il est le propriétaire des Usines Bardot (appartenant aujourd'hui à Air liquide), dont le siège se trouve rue Vineuse, à Paris. Sa mère, Anne-Marie Mucel (1912-1978), artiste contrariée, est la fille du directeur d'une compagnie d'assurance, Isidore Léon Mucel (1881-1958). Dans son enfance marquée par une éducation catholique rigoureuse, Brigitte Bardot souffre d’une amblyopie, qui l'empêche de bien voir de son œil gauche. Elle étudie à l'institut de la Tour, un établissement catholique situé au 86 de la rue de la Tour (16e arrondissement de Paris). Dissipée, elle souffre de la préférence de ses parents pour sa sœur cadette, Marie-Jeanne (dite « Mijanou », née le 5 mai 1938), et se pose souvent la question de savoir pourquoi elle vit.

Elle se passionne pour la danse classique et fait ses premiers pas, à sept ans, au cours Bourgat. En 1949, elle entre au Conservatoire de Paris et y obtient un premier accessit. Son père, dont un recueil de poèmes est primé par l'Académie française, est un passionné de cinéma et adore filmer : il existe ainsi de nombreux films de Brigitte enfant, ce qui est rare à cette époque. Hélène Lazareff, directrice de Elle et du Jardin des Modes, engage Brigitte Bardot en 1949 pour présenter la mode « junior ». À 15 ans, l'adolescente devient la « mascotte » du magazine Elle, dont elle fait la couverture dès 1949, sa silhouette élancée, la moue boudeuse et le regard sauvage enflammant la pellicule. Le réalisateur Marc Allégret, voyant une de ses photos sur le numéro du 8 mai 1950, demande à la rencontrer. Ses parents s'opposent à ce qu'elle devienne actrice, mais un de ses grand-pères la soutient dans son projet.

À l'audition, elle rencontre l'assistant d'Allégret, Roger Vadim, qui lui donne la réplique pour une scène du film Les Lauriers sont coupés. Le film ne se fait pas, mais ils tombent amoureux. Ses parents s'opposent à cette relation : son père lui annonce un soir qu'elle va poursuivre ses études en Angleterre et qu'elle doit prendre le train dès le lendemain matin, pour ne revenir qu'à sa majorité, cinq ans plus tard. Effondrée, elle refuse ce soir-là de les accompagner à un spectacle, prétextant un mal de tête ; après leur départ, elle met sa tête dans le four de la cuisine, le gaz ouvert. Rentrés plus tôt — le spectacle ayant été annulé — ses parents la trouvent dans le coma avec, à ses côtés, un mot expliquant son geste. Reprenant conscience, elle parvient à convaincre son père de ne pas l'envoyer en Angleterre. Celui-ci accepte à condition qu'elle n'épouse Roger Vadim qu'à l'âge de dix-huit ans. 

Carrière

Premiers pas au cinéma

Après avoir à nouveau fait la couverture du magazine Elle, Brigitte Bardot se voit proposer son premier rôle par le réalisateur Jean Boyer dans Le Trou normand (1952), avec notamment Bourvil. Peu enthousiaste, elle accepte ce petit rôle pour les 200 000 francs qui lui sont promis ; dans ses mémoires, elle notera avoir gardé un mauvais souvenir de ce premier tournage. Elle poursuit cependant dans cette voie avec Willy Rozier, qui lui offre son deuxième rôle, dans son film Manina, la fille sans voiles. Peu après, André Barsacq lui propose de reprendre, au théâtre de l'Atelier, le rôle créé par Dany Robin dans L'Invitation au château, de Jean Anouilh. N'ayant aucune expérience théâtrale, elle confie se trouver « nulle ». Le soir de la première, alors que les plus grands critiques sont présents pour assister à son interprétation, Anouilh lui envoie des fleurs accompagnées du mot suivant : « Ne vous inquiétez pas, je porte chance ». Le lendemain, elle reçoit les compliments de Jean-Jacques Gautier et la plupart des critiques sont bonnes.

Sachant que Sacha Guitry cherche une comédienne « pas chère » pour jouer Mademoiselle de Rosille, maîtresse d'un soir de Louis XV, interprété par Jean Marais, l'agent de Brigitte Bardot, Olga Horstig, lui propose de jouer une scène dans Si Versailles m'était conté... (1954). Brigitte Bardot accepte l’offre avec enthousiasme. La jeune actrice se rend ensuite à Rome, où du travail lui est promis ; à cette occasion, elle s'y lie d'amitié avec l’actrice Ursula Andress. Elle obtient un rôle dans un film américain, Hélène de Troie (1956), de Robert Wise. Elle déclare à ce sujet : « Mon anglais était minable et mon trac formidable. J'appris mon rôle sur le bout des doigts. Je ne savais même pas ce que je disais, mais je le disais avec tant d'assurance que je fus choisie ». Toujours à Rome, elle tient le rôle principal d'une petite production italienne, Haine, Amour et Trahison, qu'elle qualifiera plus tard de « mélodrame ridicule ». De retour en France, elle se voit proposer de jouer avec Michèle Morgan et Gérard Philipe dans Les Grandes Manœuvres (1955) de René Clair. Cette fois encore, son rôle n'est pas important, mais elle affirme préférer « un petit rôle dans un très bon film à un grand rôle dans un mauvais film ». Le réalisateur Marc Allégret la dirige ensuite dans En effeuillant la marguerite (1956), qui est un échec commercial. Elle retourne alors à Rome pour Les Week-ends de Néron, sur le tournage duquel elle devient « capricieuse », selon ses propres termes. 

Consécration

Au Festival de Cannes 1956, véritable vedette, Brigitte Bardot éclipse Sophia Loren et Gina Lollobrigida, les plus grandes stars de l'époque, et son sex-appeal émeut la Croisette. Dans le même temps, Roger Vadim et Raoul Lévy terminent d'écrire un scénario intitulé Et Dieu… créa la femme. Après avoir manqué de ne pouvoir se réaliser faute de moyens financiers, le film est tourné à Saint-Tropez. Cette production va permettre à Brigitte Bardot d'entrer dans la légende du cinéma mondial et de devenir un mythe vivant, un modèle social et un sex-symbol international. Brigitte Bardot y joue le rôle de Juliette Hardy, face à Curd Jürgens, Christian Marquand et Jean-Louis Trintignant, avec lequel elle noue une liaison. Vadim, qui est toujours son mari, définit ainsi le personnage qu'elle interprète : « Je voulais, à travers Brigitte, restituer le climat d'une époque. Juliette est une fille de son temps, qui s'est affranchie de tout sentiment de culpabilité, de tout tabou imposé par la société et dont la sexualité est entièrement libre. Dans la littérature et les films d'avant-guerre, on l'aurait assimilée à une prostituée. C'est dans ce film une très jeune femme, généreuse, parfois désaxée et finalement insaisissable, qui n'a d'autre excuse que sa générosité. » Des scènes sont censurées, en particulier celle d'un cunnilingus.

À sa sortie en France, le film est accueilli avec une certaine réserve par la critique et suscite l’hostilité des milieux conservateurs. Brigitte Bardot est critiquée sans indulgence pour son verbe traînant et son articulation jugée douteuse. Paul Reboux dit d'elle qu'elle a « le physique d'une boniche et la façon de parler des illettrés ». Raoul Lévy et Roger Vadim décident d'exploiter le film à l'étranger en espérant qu'il y sera un succès. Rebaptisé And God Created Woman, il fait un triomphe aux États-Unis, Brigitte Bardot devenant l’une des Françaises les plus connues outre-Atlantique. Les Américains inventent même le terme « bardolâtrie » pour décrire l'enthousiasme qu'elle suscite. Simone de Beauvoir affirme qu'« [elle] marche lascivement et [qu']un saint vendrait son âme au diable pour la voir danser ». Le film ressort alors en France et connaît un triomphe retentissant. Cinémonde écrit : « Le sex-appeal, c'est Marlene Dietrich, le glamour, c'est Ava Gardner, le oomph, c'est Jane Russell, le t'ça, c'est Suzy Delair, le pep, c'est Marilyn Monroe. Brigitte Bardot mélange tous ces ingrédients explosifs, y ajoute un zeste de fantaisie personnelle, elle sera le pschitt ! »

Dès lors, les projets de films s'accumulent. Olga, son agent, et Raoul Lévy lui proposent En cas de malheur que doit réaliser Claude Autant-Lara, le nouveau film de Vadim Les Bijoutiers du clair de lune ainsi qu'Une Parisienne et La Femme et le Pantin. Son favori est En cas de malheur. Elle les accepte tous, mais refuse un film américain, Le Père malgré lui, pour lequel Glenn Ford et Doris Day lui demandent d'être leur partenaire. John Wayne évoque également le souhait de jouer à ses côtés en 1960. Son agent lui fait savoir qu'elle est invitée à Londres à la Royal Command Performance, pour le grand gala annuel, et doit être présentée à la reine Élisabeth II. C'est là qu'elle rencontre Marilyn Monroe, à propos de laquelle elle déclare : « Je l'adorais, la regardais, fascinée. J'aurais voulu être « Elle », avoir sa personnalité et son caractère ». En 1958, Brigitte Bardot devient l'actrice française la mieux payée du cinéma français. Après Et Dieu… créa la femme, Raoul Lévy lui fait signer un contrat pour quatre films. Douze millions de francs français pour le premier film, quinze millions pour le second, trente millions pour le troisième et quarante-cinq millions pour le quatrième. Elle reçoit cinq pour cent des recettes pour le film Les Bijoutiers du clair de lune. Elle reçoit de nombreuses lettres et beaucoup d'appels téléphoniques de la part d'admirateurs, et décide de prendre un secrétaire, Alain Carré, qui dévoilera quelques années plus tard bon nombre de ses secrets à la presse. 

D'Une Parisienne à Babette s'en va-t-en guerre (1957-1959)

Rentrée en France, elle tourne dans Une Parisienne de Michel Boisrond, avec Henri Vidal et Charles Boyer ; selon elle, il s'agit d'une comédie « fine et spirituelle, pleine d'humour et d'amour ». Le film a un grand succès. L'actrice se rend ensuite en Espagne pour jouer dans Les Bijoutiers du clair de lune. Le tournage se termine à la suite d'un violent orage. Elle souhaite alors rentrer en France. Les dégâts sont tels que la production décide de tout rapatrier, et c’est à Nice, aux Studios de la Victorine, dans un décor reconstitué, que la jeune femme termine le film. À Paris, elle tourne dans En cas de malheur, avec Edwige Feuillère et Jean Gabin. Mais à l'idée de jouer un rôle aussi sérieux avec des acteurs si reconnus, elle panique et ne parvient pas à prononcer son texte correctement, ce qui suscite la colère du réalisateur, Claude Autant-Lara. Gabin, sentant sa timidité et son affolement, se trompe volontairement dans la prise suivante. L'atmosphère s’étant détendue, Brigitte Bardot joue correctement. Sélectionné au festival de Venise, le film est accueilli avec une certaine réserve mais demeure, pour la comédienne, l'un de ses préférés, avec La Vérité, Viva Maria !, Et Dieu… créa la femme et L'Ours et la Poupée. Elle reçoit cette année-là, puis jusqu'en 1961, le premier prix de popularité décerné par Ciné Télé Revue.

En 1959, elle accepte de jouer dans Babette s'en va-t-en guerre. Mais elle renvoie le scénario, qu'elle juge décevant. Raoul Lévy fait alors réécrire l'histoire par Gérard Oury, qui travaille alors comme scénariste-dialoguiste. Le scénario est ensuite soumis une nouvelle fois à Bardot, qui l'accepte. Les partenaires de celle-ci sont Francis Blanche et Jacques Charrier, avec lequel elle entretient une liaison. En 1959, Brigitte Bardot lance la mode du vichy à carreaux, des cheveux longs et blonds, ainsi que des ballerines. Le film est un succès, étant d'après ses termes accueilli avec « sympathie par un public attiré par [son] couple, par les acteurs sensationnels tel Francis Blanche, qui nous entouraient et par le côté farfelu et rigolo d'une guerre ironique ». Son agent lui fait alors savoir que Raoul Lévy et Henri-Georges Clouzot lui proposent de tourner à partir de mai 1960 dans La Vérité. Mais son mari lui refuse la lecture du scénario, qu’il juge déshonorant pour lui et pour l’enfant dont elle est enceinte, et s'oppose à tout ce que lui propose Clouzot. Brigitte Bardot signe néanmoins avec celui-ci et tourne en secret. 

Sex-symbol des années 1960

Après son accouchement difficile, dans le cadre du tournage de La Vérité, la comédienne fait des essais avec plusieurs jeunes acteurs, dont Jean-Paul Belmondo, Hugues Aufray, Gérard Blain, Marc Michel, Jean-Pierre Cassel et Sami Frey qui est finalement choisi pour lui donner la réplique aux côtés de Charles Vanel, Paul Meurisse, Louis Seigner, Marie-Josée Nat et Jacqueline Porel. Brigitte Bardot vit, à ce moment, une période difficile, son époux est malade, le tournage s’avère éprouvant et elle n'arrive pas à s'occuper de son bébé. Un appel du directeur d'Ici Paris, Pierre Lazareff, un ami, lui apprend alors que son secrétaire a vendu ses mémoires pour 50 millions d'anciens francs à France Dimanche, mettant ses secrets et sa vie privée sur la place publique. « Je me retrouvais seule avec un nourrisson, un mari malade, une maison à faire tourner, pas de bonne, un film à réussir. Une situation difficile à équilibrer pour tout être normal, impossible en ce qui me concernait ». Après le renvoi de son secrétaire, un accord passé entre les différents magazines, lui permet de supprimer tout ce qui ne lui convient pas.

Sur le plateau de La Vérité Henri-Georges Clouzot se montre difficile : « Il me voulait à lui tout seul et régnait sur moi en maître absolu ». Le tournage s'avère éprouvant. Dans une scène, alors qu'elle doit pleurer, elle se met à rire, ce qui énerve Clouzot qui la gifle devant toute l'équipe, gifle qu'elle lui retourne. « Il était hébété ! Jamais on ne lui avait fait ça ! Hors de lui, mortifié, humilié devant témoins, il m'écrasa les pieds avec les talons de ses chaussures. J'étais pieds nus, je poussai un hurlement et me mis à pleurer de douleur. Il demanda instantanément le « moteur » profitant de ces larmes bienvenues pour tourner la scène. Mais boitillante et claudicante, je quittais le plateau telle une reine offensée et réintégrais ma loge ». Une autre fois, à la fin du film, le scénario a prévu une scène de suicide où son personnage doit avoir avalé des barbituriques. Lorsqu'elle se plaignit d'un mal de crâne, Clouzot lui apporta deux aspirines. « Je me sentis bizarre, une torpeur m'envahit, mes yeux pesaient une tonne, j'entendais comme à travers du coton... On dut me ramener à la maison portée par deux machinistes. Clouzot m'avait droguée en me faisant absorber deux somnifères puissants. Je mis 48 heures à me réveiller ! Mais la scène était réaliste et on ne peut plus vraie ! » Chaque matin, le réalisateur la met en condition, lui montrant la vie sous son jour le plus désespéré, le plus injuste, le plus cruel. Le film étant tourné au mois d'août, elle déprime, imaginant qu'elle pourrait être en vacances, mais finit par se prendre réellement au jeu. Il lui semble que se déroule son propre procès. Il est question de la mauvaise réputation de son personnage, de sa scandaleuse façon de vivre, de sa légèreté et son absence totale de moralité. À la fin du film, elle doit dire un monologue long, émouvant et sincère. Ce sont les dernières paroles de son personnage pour tenter d'attendrir les jurés sur le meurtre commis contre son petit ami.

    « On m'attendait au tournant! Il allait probablement falloir recommencer une dizaine de fois [...] Clouzot vint me voir. Je savais mon texte au rasoir mais si je me trompais, ça n'avait pas d'importance, je devais continuer, inventer, parler avec mes tripes, avec mes mots. [...] Vanel se retourna juste avant le « moteur » et me dit un « merde » plein de tendresse. Il m'aimait bien et voulait que je sois ce qu'il savait que je pouvais être. Il y avait un silence de mort. J'attendis une seconde ou deux. Je les regardais, ceux-là, qui me jugeaient parce que j'osais vivre ! Puis ma voix s'éleva. Cassée, rauque, puissante, je leur dis ce que j'avais à leur dire à tous. Ma force venait de mes entrailles, je vibrais, je jouais ma tête, ma vie, ma liberté. Je pleurais, brisée par les larmes, ma voix hoqueta mais je continuai jusqu'à la fin et tombai assise, la tête entre les mains, en proie à une véritable crise de désespoir. Il y eut un moment de silence puis Clouzot cria « Coupez ! ». Alors, toute la salle du tribunal m'applaudit, les figurants pleuraient, les juges étaient émus, les jurés impressionnés. Ce fut une des plus grandes émotions de ma vie. J'étais vidée, à bout, mais c'était réussi. J'avais gagné. Bien sûr, on ne recommença pas » — Brigitte Bardot, Initiales B.B., Éditions Grasset, p. 274. Le tournage de La Vérité se révèle pour elle, sur le plan personnel comme professionnel, une belle réussite. Elle dissimule, par respect pour son mari, la liaison commencée avec Sami Frey. Mais son mari ne tarde pas à la découvrir, de même que les journalistes, qui ne cesseront de la harceler. Madame Bardot, affolée par l'état dépressif de sa fille, l'envoie dans une maison isolée de Menton, en compagnie de Mercédès une amie. 

Tentative de suicide (1960)

Le 28 septembre 1960, jour de son anniversaire, elle refuse de se rendre à la soirée organisée par Mercédès et préfère rester seule à la maison. Elle boit du champagne et, à chaque gorgée, avale un comprimé d'Imménoctal. Déterminée à mourir, elle erre dans la campagne. Arrivée près d'une bergerie, elle raconte : « Je m'assis par terre, enfonçais de toutes mes forces la lame d'acier dans mes deux poignets, l'un après l'autre. Ça ne faisait absolument pas mal. Le sang coulait à flots de mes veines. Je m'allongeai, regardai les étoiles au milieu des moutons. J'étais sereine, j'allais me dissoudre dans cette terre que j'ai toujours aimée ». Elle est retrouvée par un enfant, et l'ambulance qui l'emmène à l'hôpital est contrainte de s'arrêter, des photographes, prévenus, peu soucieux de son état alarmant, barrant la route au véhicule, prennent des photos, puis la laissent repartir vers les urgences.

Elle reprend connaissance dans un hôpital de Nice 48 heures plus tard, pieds et poings liés à la table de réanimation, des tuyaux traversant son corps de part en part. Elle raconte : « Chaque seconde où je reprenais conscience était un martyre de douleur. [...] Mon retour sur cette terre fut un cauchemar. Prise pour une folle par les médecins, ceux-ci me confièrent à des psychiatres. J'eus droit à une camisole de force. » Sa tentative de suicide fait les gros titres des journaux comme France Dimanche et Ici Paris. À sa sortie de l'hôpital, elle doit faire face à la réaction du public. Sa convalescence se passe à Saint-Tropez, où sa mère ne la laisse jamais seule. Sami Frey, réformé, lui demande de venir le retrouver près de Paris.

Sans nouvelle, Olga, son agent, réussit à la joindre pour lui rappeler l'urgence de faire la synchronisation de La Vérité, ainsi que l'existence du contrat de La Bride sur le cou, le film, mis en scène par Jean Aurel, qu'elle doit commencer en janvier suivant. Le 2 novembre 1960, La Vérité sort dans les salles parisiennes. Malgré son absence à la première, le film est bien accueilli par la critique et connaît un énorme succès public. Il est récompensé dans de nombreux festivals internationaux — le film fut nommé à l'Oscar du meilleur film étranger 1961 — et Brigitte Bardot y est reconnue comme une actrice à part entière. À l'étranger, elle est consacrée « meilleure actrice de l'année ».

    « Brigitte Bardot telle qu'elle-même enfin. Clouzot la change. D'abord semblable à son personnage d'enfant gâtée évaporée et boudeuse, elle se métamorphose en femme dans son box de criminelle. Alors, véritablement, elle est autre : par sa voix, son regard et ce corps brusquement effacé. Quand elle crie son amour et l'amour de celui qu'elle a tué, elle émeut. Et son regard de bête traquée, la nuit, dans la prison, à l'instant où elle saisit son morceau de miroir, ce regard fait mal... Quelle est la part de fascination du réalisateur dans cette métamorphose ? Il est difficile de le dire mais elle est certainement prépondérante. » — Jean de Baroncelli, Le Monde.

En janvier 1961, elle commence le tournage de La Bride sur le cou, où Michel Subor est son partenaire. Ce film représente pour Brigitte Bardot une façon de se changer les idées, même si elle le considère comme une « ânerie et désespérant de nullité ». Face au succès de La Vérité, elle annonce aux producteurs que, soit elle arrête de jouer, soit ils changent le réalisateur. Les producteurs le remplacent par Roger Vadim en raison de sa « médiocrité » et de sa « banalité ». 

Bardot Brigitte
De Vie privée au Mépris (1961-1963)

Elle accepte alors de jouer dans Vie privée, adapté de sa propre vie, sous la direction de Louis Malle. Le tournage a lieu à Genève, en Suisse. Au cours d’une scène avec Marcello Mastroianni, un pot de géraniums tombe à trois centimètres de sa tête, puis l'équipe est bombardée de tomates, de vieux cageots et de pots pleins d'eau. Bardot est insultée de toutes parts : « La putain, en France. Qu'elle aille chez elle faire ses saloperies. La paix en Suisse. Qu'elle crève. Des ordures pour les ordures. Qu'on rouvre les maisons closes pour la mettre dedans avec une caméra ». Meurtrie, elle ne comprend pas l’agressivité des gens à son égard. La réalisation a ensuite lieu à Paris et à Spolète en Italie sans aucun problème, mis à part les paparazzi qui la guettent nuit et jour la pourchassant jusqu'à La Madrague, pendant les vacances qu’elle prend après le tournage.

Certains n'hésitent pas à entrer dans sa propriété. « Combien de fois au bord de la crise de nerfs ai-je appelé la police ? J'en ai trouvé dans ma salle de bains, dans mon salon, sur la balancelle du jardin ou tout simplement installés sur les chaises longues au bord de l'eau ». De retour à Paris, elle est peu enthousiaste pour tourner dans le nouveau film de Roger Vadim, Le Repos du guerrier, qui doit commencer début 1962. À la même période une lettre de menace de l'OAS exigeant d'elle la somme de 50 000 francs pour soutenir les activistes de l'Algérie française lui parvient. Bien que « morte de peur », la jeune femme, décide de les affronter, malgré le refus de protection de la police. Après avoir mis en sécurité son fils en Suisse, elle fait publier en réponse une lettre ouverte où elle dit avoir « porté plainte par l'entremise de mes avocats pour tentative de chantage et d'extorsion de fonds. [...] En tout cas, moi, je ne marche pas parce que je n'ai pas envie de vivre dans un pays nazi ».

C’est en 1962 que Brigitte Bardot engage son premier combat pour la cause animale, en militant pour le pistolet d'abattage indolore dans les abattoirs. En effet, après avoir vu des photos montrant les conditions dans lesquelles les animaux étaient abattus, elle décide de devenir pescétarienne : « Je ne demande à personne de devenir végétarien, mais peut-être d'essayer de manger moins de viande, morceau d'une chair animale remplie des toxines de la souffrance et de l'angoisse dues à une mort atroce ». Elle entame sa première bataille. « Je pleurais longuement sur la photo d'un petit veau qui, les pattes cassées, gisait sanglant la gorge ouverte sur un X de torture, pire qu'aux pires moments du Moyen Âge ! Puisque personne au monde n'avait le courage ou les moyens de dénoncer ces abominables tueries sanglantes moi je le ferais ! » À sa demande, Pierre Desgraupes accepte de lui accorder — malgré ses réserves, trouvant qu'un sex-symbol correspondait mal à une séquence aussi dure sur les abattoirs — un entretien dans son émission Cinq colonnes à la une. L’actrice apparaît en direct dans cette émission le 9 janvier 1962, et montre alors au public qu'un bifteck est le résultat de la mort « abominable d'un animal innocent et martyrisé ». Suspicieux, Desgraupes lui demande néanmoins si tout cela n’est pas fait pour soigner sa publicité.

Roger Frey, alors ministre de l’Intérieur, lui accorde une entrevue, où elle se rend avec quelques exemples de pistolets d'abattage destinés à assommer le gros bétail, afin que la mort lente et consciente par saignement soit abolie dans la plupart des cas, grâce à la projection d'une flèche dans le cerveau qui paralyserait les centres nerveux. Entre-temps, des membres de l'OAS écrivent une lettre à son père où ils menacent de la vitrioler si les 50 000 francs demandés ne sont pas versés. Ses parents s'efforcent de la faire protéger par la police qui refuse, se disant débordée de demandes de ce genre. Deux gardes du corps sont alors engagés. En février 1962, Bardot retrouve Roger Vadim pour Le Repos du guerrier avec Robert Hossein. Si le film ne lui plaît pas beaucoup, elle garde en revanche un « merveilleux » souvenir de Florence au printemps. Pour souhaiter une bonne année 1963 aux téléspectateurs, la comédienne accepte d’interpréter des chansons de divers auteurs et compositeurs, notamment de Serge Gainsbourg — qu'elle vient de rencontrer et qui lui a écrit L'Appareil à sous — ainsi que de Jean-Max Rivière (parolier) et Gérard Bourgeois (compositeur), tout en dansant sur des airs du folklore d'Amérique latine.

Jean-Luc Godard souhaite absolument l'engager dans Le Mépris adapté du roman d'Alberto Moravia. Après l’avoir rencontré au début de 1963, elle accepte, bien que ce « genre d'intello cradingue et gauchisant me hérisse! ». Elle s'envole alors pour Sperlonga, petit village du sud de l'Italie où débutent les prises de vues. Le tournage l'amuse : c'est « une suite ininterrompue de gags et de farces, » même si elle décrit Godard comme à la limite du « un coup je te vois un coup je t'ignore. Du reste, il ne fallait pas se presser. Quand on est suisse, il n'y a pas le feu au lac ». C'est pendant le tournage qu’a lieu sa séparation d’avec Sami Frey « J'ai eu très mal, car je l'aimais profondément ». Mais elle noue une nouvelle idylle avec un Brésilien, Bob Zagury. Lors de sa sortie, Le Mépris reçoit un accueil mitigé de la part du public et de la critique. Néanmoins, Jean-Louis Bory écrit : « Le véritable Et Dieu… créa la femme, c'est Godard qui l'a tourné, et cela s'appelle Le Mépris. [...] Ce que Vadim a imaginé dans son premier film, mais n'a plus été capable de réaliser, ce que Louis Malle a raté dans Vie privée, Godard l'a réussi. Le Mépris est le film de Bardot, parce qu'il est le film de la femme telle que Godard la conçoit et telle que Bardot l'incarne. Si le phénomène Bardot doit représenter plus tard quelque chose dans l'histoire du cinéma, au même titre que Garbo ou Dietrich, c'est dans Le Mépris qu'on le trouvera. Je ne sais dans quelles conditions le tournage a eu lieu ni si Bardot et Godard se sont bien entendus. Le résultat est là : il y a rarement eu entente aussi profonde (consciente ou non consciente, je suppose, chez Godard) entre une actrice et son metteur en scène. »

L'avenir donnera raison à l'avis éclairé de Bory, et la scène finale du film, rajoutée pour plaire aux producteurs, deviendra une scène-culte. Selon Bardot, les producteurs s'arrachent les droits du livre d’Exbrayat, Une ravissante idiote, après qu'elle a déclaré l'avoir aimé et trouvé l'histoire « rigolote ». Le film est finalement produit par Belles Rives ; son partenaire y est Anthony Perkins, qu'elle décrit comme le « rêve impossible de toutes les femmes », et le réalisateur Edouard Molinaro. Après ses vacances à Rio de Janeiro, on lui propose une apparition de deux jours dans un film américain qui lui rend hommage avec James Stewart. Le film, Chère Brigitte, narre l'histoire d'un enfant de dix ans fou d'elle et qui, à force de supplier son père, finit par la rencontrer dans sa maison de campagne. Elle accepte à condition que toute l'équipe américaine se déplace en France, mais trouve Stewart ennuyeux et a l'impression de jouer face à un « robot qui refait et redit à chaque prise les mêmes gestes et les mêmes mots sans aucune personnalité ». En juin 1964, Joséphine Baker lance un appel pour sauver sa propriété du Périgord, le château des Milandes, dans laquelle elle avait recueilli tous ses enfants. Émue et bouleversée par la détresse de cette femme, Bardot participe immédiatement à son sauvetage en lui envoyant un chèque important.

De Viva María! au festival de Cannes (1964-1967)

Pendant ce temps, Louis Malle veut lui faire donner la réplique à Jeanne Moreau dans une parodie de western à grand spectacle et gros budget, tourné au Mexique : Viva María!. Son agent lui explique que c'est la chance de sa vie, un moyen de prouver au monde qu'elle est mieux que jolie et très différente de l'image stéréotypée qui circule dans les salles de rédaction. La décision s'avère difficile à prendre, mais il lui faut relever le défi : accepter d'avoir Jeanne Moreau comme partenaire et réussir à l'égaler dans l'estime du public. Elle se retire quelque temps, préférant partir skier ou faire de la plongée sous-marine. Le 28 septembre 1964, Brigitte Bardot fête son 30e anniversaire. Paris Match lui envoie un de ses plus illustres reporters et son meilleur photographe. La presse mondiale s'empare de l'événement : « B.B. a 30 ans ! » Elle, pour qui rien n'a changé, continue les essayages pour Viva María! Sa rencontre avec Jeanne Moreau, à ses yeux « simple mais sophistiquée, chaleureuse mais dure, séduisante mais redoutable, enfin je la trouvais telle que je l'imaginais, avec son extraordinaire pouvoir de séduction qui dissimulait mal son caractère d'acier trempé. [...] Je comprenais que les hommes en soient fous ».

Avant d'aller au Mexique, elle part à Noël pour Buzios, un village du Brésil, en compagnie de son petit ami de l'époque, le musicien brésilien Bob Zagury. Dès lors, Buzios connaît le même engouement que Saint-Tropez. On peut entendre à chaque coin de rue la fameuse chanson de Dario Moreno « Brigitte Bardot, Bardot, Brigitte Bejo Bejo... ». En remerciement, les Brésiliens érigent une statue à son effigie, sculptée par Christina Motta. Le tournage de Viva María! commence fin janvier 1965 à Mexico, où, selon Bardot, les plus grands photographes des plus célèbres journaux du monde défilent sur le plateau. Tous désirent des séances exclusives, des portraits, des reportages intimistes dans leurs maisons. Ce qui déplaît à la comédienne : « J'en avais déjà ras le bol de travailler toute la journée, maquillée du matin au soir, chapeautée, coiffée, encorsetée, bottée, crevée et harassée, qu'au moins, le dimanche, je puisse me détendre, me baigner, dormir traînasser ou visiter le pays ». Un jour, son agent, qu'elle surnomme affectueusement « Mamma Olga », arrive sur le plateau, furieuse, et brandit une pile de journaux où Jeanne Moreau figure en couverture.

À l'intérieur, on ne voit et ne parle que d'elle, en anglais, en français, en allemand, en italien et même en japonais. Sous la pression de son agent, Bardot accepte de lui faire concurrence. « À partir de ce jour, je mis un point d'honneur à gagner le pari que j'avais fait contre moi-même en acceptant de tourner ce film. Si Jeanne avait gagné la première manche, j'emporterais la « belle » au finish, comme au poker. [...] J'en ai fait des photos, le soir, le matin à 5 heures à peine réveillée, le dimanche ! J'ai ouvert mes portes, je me suis livrée, insolente, perverse, souriante ou boudeuse. Sous tous les angles, sur toutes les coutures et de toutes les couleurs ». Elle avoue être capricieuse durant le tournage mais accepte de grimper sur un train en marche, sautant de toit de wagon en toit de wagon ou de se baigner dans l'embouchure d'un fleuve infesté de requins où un machiniste a perdu une jambe. Le film sort officiellement à New York et à Los Angeles en 1965 et Brigitte Bardot, d’abord hésitante, accepte de le représenter. Son voyage dans ces deux villes n'est qu'une succession ininterrompue d'entretiens, de photos, de champagne et de toasts. Une journaliste lui pose la question « Que mettez-vous pour dormir? » et elle répond « les bras de mon amant », là où Marilyn avait répondu « du No 5 de Chanel ».

Le film est un immense succès et la critique est unanime quant à la performance de Bardot. Paris Jour écrit : « Jeanne Moreau est écrasée par Brigitte Bardot ». L'Avant-scène remarque : « Si Jeanne Moreau est remarquable, Brigitte Bardot est tout simplement éblouissante dans son rôle de pétroleuse et il faut bien dire qu'elle vole la vedette à sa collègue ». L'année suivante, elle rencontre le milliardaire allemand Gunter Sachs et l’épouse en troisièmes noces le 14 juillet 1966. Celui-ci, pour lui déclarer son amour, fait tomber une pluie de pétales de roses rouges sur La Madrague depuis son hélicoptère. Louis Malle fait de nouveau appel à elle pour le sketch William Wilson tiré des Histoires extraordinaires d'Edgar Allan Poe. Son partenaire est Alain Delon et le tournage a lieu à Rome au printemps 1967. Sa performance (en perruque brune, fouettée par Delon) est saluée par la critique.

La star française refuse de tourner le film américain Shalako, un western dont l'action se déroule dans les années 1880, mis en scène par Edward Dmytryk. Le tournage prévu pour le début de 1968, dans le sud de l'Espagne, avec Sean Connery comme partenaire, doit être impérativement tourné en langue anglaise. Elle refuse également de jouer une James Bond girl dans Au service secret de Sa Majesté et déclare : « Je trouve les films James Bond excellents, mais sans moi ! ». Son agent et son mari la poussent à accepter L'Affaire Thomas Crown avec Steve McQueen, pour lequel on lui propose un million de dollars. Sur son nouveau refus, le rôle est attribué à Faye Dunaway. Entre-temps, elle prépare ce qui sera le Bardot Show pour passer de l'année 1967 à 19681. Plusieurs compositeurs célèbres de l'époque doivent lui écrire des chansons sur mesure qu'elle chantera ou dansera. Bien qu'ils ne se voient déjà plus, Gunter Sachs lui demande de présenter Batouk le film qu'il produit, à la soirée de clôture du Festival de Cannes 1967, ou, qu'à défaut, ils cessent définitivement de se voir. Elle accepte. À Cannes, la foule est hystérique. « J'essayai ce fameux soir de gala à Cannes de me frayer un chemin au milieu d'une foule hystérique qu'hélas je connais trop bien, ballottée, écrasée, malmenée, étouffée, mais souriante, oui souriante ». C'est sa dernière apparition officielle dans le monde du cinéma.

De Serge Gainsbourg à Shalako (1968-1969)

Sa relation avec Gunter Sachs se détériore de jour en jour. Son agent en profite pour lui faire signer le western Shalako avec Sean Connery, dont elle ne lira jamais le script. Elle enregistre peu après les chansons Le Soleil, Harley-Davidson, puis le cadeau d'amour de Serge Gainsbourg : Je t'aime… moi non plus61 ainsi que Comic strip et Everybody Loves My Baby. Indépendamment de la complicité artistique qui existe entre eux, la comédienne-chanteuse cède au charme singulier de l'homme à la « tête de chou ». « La beauté, c'est quelque chose qui peut être séduisant un temps. Ça peut être un moment de séduction. Mais l'intelligence, la profondeur, le talent, la tendresse, c'est bien plus important et ça dure beaucoup plus longtemps », dit-elle plus tard. Sur les conseils de son agent, pour ne pas faire un scandale mondial qui ternirait son image à cause de Sachs, elle demande à Serge Gainsbourg de ne pas diffuser Je t'aime… moi non plus et de la remplacer par une autre, Bonnie and Clyde.

Puis c’est le départ en Espagne pour les besoins de Shalako : dans la chanson Initials B.B. de Serge Gainsbourg, l'héroïne prononce Almería, lieu de leur rupture définitive : Brigitte Bardot part y tourner le film Shalako ; c'est, selon Brigitte Bardot elle-même, l'un des plus mauvais films de sa carrière. Son peu d’intérêt pour le tournage la fait arriver souvent en retard sur le plateau, ce qui n'est pas pour plaire au metteur en scène (Edward Dmytryk, figure de Hollywood) qu'elle décrit comme « dur, froid, il avait des exigences militaires ». La première mondiale du film a lieu à Hambourg le jour de son anniversaire et elle avoue ne pas comprendre l'histoire, qui n'a selon elle aucun intérêt, ni l’ovation qu’il reçoit lors de sa première. Au box-office mondial, le film est cependant un échec et les critiques en majorité négatives.

Jean de Baroncelli écrit dans Le Monde : « On se demande vraiment quelles raisons secrètes ont bien pu pousser Brigitte Bardot à accepter ce rôle (?) qu'elle tient dans Shalako. Si ce fut l'envie de changer d'emploi et d'incarner les héroïnes de western, elle s'est complètement trompée de scénario. » Elle répond favorablement aux deux projets qu'on lui présente : Les Femmes et L'Ours et la Poupée. Le premier dirigé par Jean Aurel, (qu'elle avait fait remplacer dans La Bride sur le cou « tant il était nul et sans talent ! ») est un film à petit budget qui doit se tourner en décors naturels. Elle le juge « sans intérêt ». Mal reçu par la critique, c'est un échec commercial. Entre-temps, François Truffaut prépare le tournage de La Sirène du Mississipi, dont elle aimerait avoir le rôle féminin, mais le cinéaste lui préfère Catherine Deneuve. Le film n'est pas un succès et à sa sortie, Bardot déclare : « Je suis ravie que ce soit un tel bide, parce que c'est bien fait. On me l'a piqué d'une manière tellement ignoble. J'étais folle de rage. ».

De L'Ours et la Poupée aux Pétroleuses (1970-1971)

Quant à L'ours et la poupée, la préparation en est extrêmement professionnelle. Un film « magnifique » selon Bardot. « J'ai de très bons souvenirs de ce film. Je m'entendais à merveille avec tout le monde, ce qui est un exploit ! » La sortie des deux films se fait à quelques mois près, le second permettant de faire oublier le premier. Elle déclare : « L'ours et la poupée est un peu le Et Dieu… créa la femme des années 1970. J'ai été recréée par Michel Deville. ». Son agent, s’inquiétant de ne pas recevoir beaucoup de propositions, lui conseille d'accepter Les Novices, une comédie avec Annie Girardot. « C'est vrai que l'idée était bonne, c'est le film qui ne le fut pas ! Mais alors pas du tout ! » Bardot trouve l'histoire faible mais améliorable si le metteur en scène, Guy Casaril, « avait eu du talent ». Ce dernier doit être remplacé.

À sa sortie, le film reçoit des critiques mitigées. Certains trouvent le film « amusant », d'autres, au contraire écrivent « Rarement le cinéma français est tombé si bas dans l'ignorance». Tandis que Claude Chabrol remplace Casaril à la direction du film pour essayer d'en tirer le meilleur, Robert Enrico prépare Boulevard du rhum, un film sérieux, professionnel, long et difficile, dans lequel Lino Ventura doit jouer. On propose à Bardot le rôle de Linda Larue, star du milieu des années 1920, idole et amour inaccessible du marin Cornélieus. Celle-ci accepte, malgré son aversion pour les voyages à l'étranger. Elle y chante Plaisir d'amour en duo avec Guy Marchand et donne sa dernière grande comédie après L'ours et la poupée.

Sachant à peine de quoi il s'agit, elle donne son accord pour Les pétroleuses, une comédie de Christian-Jaque tournée en Espagne, que Claudia Cardinale a accepté de jouer à condition de l'avoir comme partenaire. Brigitte Bardot doit assurer elle-même ses scènes à cheval, qui font éclater de rire Claudia Cardinale. « Claudia était rompue à l'équitation. Je la faisais rire aux larmes dès que, lancée dans un galop effréné par un assistant qui avait envoyé une bourrade dans le cul de mon cheval, je hurlais des « maman, au secours » cramponnée à ma selle ou à la crinière du pauvre animal ». Le tournage se poursuit avec le moment de la bagarre mémorable qu'elles doivent se livrer, pour la possession d'un ranch, et qui dure une semaine. Sept jours pendant lesquels elles passent leur temps à s'envoyer des coups de poing d'homme et à mordre la poussière à tour de rôle. « Le plus dur fut d'esquiver, en faisant croire que nous avions reçu le coup ! Deux ou trois fois, je me retrouvai avec la lèvre fendue.

La pauvre Claudia eut un début d’œil au beurre noir. Cette bagarre sans pitié nous rapprocha. La scène finie, nous tombions dans les bras l'une de l'autre, nous excusant de nos maladresses mutuelles ». Les deux femmes ne se reverront que 23 ans plus tard, lors d'une cérémonie à la Comédie-Wagram organisée par Jacques Chirac en 1994, pour la remise de la médaille de la ville de Paris. Le succès de ses deux derniers films, Boulevard du rhum et Les pétroleuses, la laisse indifférente. Brigitte Bardot est alors choisie pour être le modèle du buste de Marianne, trônant dans toutes les mairies de France. En acceptant, la célèbre comédienne devient la première actrice à prêter ses traits au symbole français. Le buste est réalisé par le sculpteur Aslan. Roger Vadim souhaite faire un nouveau Et Dieu… créa la femme en lui proposant d'interpréter le rôle de Don Juan 73 en femme. Elle signe pour ce film qui fait d'elle, à la fin de sa carrière, « l'actrice la moins appréciée, la plus exposée à l'ingratitude d'un public qui m'avait vénérée pendant vingt ans ! ». Ce film est un calvaire pour elle. Elle le trouve « sans intérêt » malgré tous ses partenaires de talent : Maurice Ronet, Robert Hossein, Mathieu Carrière et Jane Birkin.

Dernier film : Colinot-Trousse Chemise (1973)

À Paris, son agent lui soumet le scénario de L'Histoire très bonne et très joyeuse de Colinot trousse-chemise. Nina Companeez, que Brigitte Bardot aime bien, en est l'auteur et doit le mettre en scène, avec Francis Huster, dans le rôle de Colinot. Sa participation, très courte, ne doit durer qu'une semaine et, après l'échec de Don Juan 73, son agent pense que ce projet est bien choisi. Après avoir lu et apprécié, elle signe et se rend dans le Sud-Ouest. En attendant, Brigitte Bardot rencontre Jean-Pierre Elkabbach, qui veut qu'elle participe à son émission Actuel . Elle doit être confrontée à quatre journalistes, pendant une heure, en direct. Elle déclare : « C'était un terrible risque à prendre. J'en fus malade de trac huit jours avant et huit jours après, mais je le pris. Après tout, qu'avais-je à perdre ? J'avais tant à y gagner ! Le public ne connaissait pas la vraie Brigitte. Je passais depuis des années pour une ravissante idiote que je n'étais pas. Il était temps de le faire savoir ! » Le 9 avril, les Français la découvrent totalement différente de celle qu'ils imaginaient. Dix millions de téléspectateurs suivent l'émission. Sur le tournage de Colinot, elle ne s'estime plus dans son rôle et, se regardant dans un miroir, se trouve « stupide » avec son déguisement. « Tout cela me sembla dérisoire, superflu, ridicule, inutile ».

C'est à ce moment qu'elle décide d'arrêter définitivement ce métier. Le soir, elle annonce à Nicole Jolivet, journaliste de France-Soir qui se trouve là par hasard : « J'arrête le cinéma, c'est fini, ce film est le dernier - j'en ai marre ! » C'est un raz-de-marée médiatique. Tous les journaux du monde reprennent l'information. « Je me sentis allégée d'un poids terrible ». Elle n'est jamais revenue sur cette décision, malgré le très grand nombre de propositions « parfois tentantes » qu'a reçues son agent depuis, comme la proposition de tourner un film avec Marlon Brando, pour un cachet s'élevant à un million de dollars américains. Néanmoins, elle se montre intéressée par une éventuelle adaptation du roman d'Albert Cohen, Belle du Seigneur. Elle déclare même au Monde : « Je vais encore faire un film, mais il faut que ce soit quelque chose de fantastique. C'est pourquoi je serai très prudente sur le choix du scénario », mais elle annonce néanmoins mettre un terme définitif à sa carrière en 1975. La dernière image du dernier plan de son dernier film, le 48e de sa carrière, la montre une colombe à la main, symbole de sa vie future consacrée aux animaux. Le 6 novembre 1973, elle se fait le serment que son nom, sa gloire, sa fortune et sa force lui serviront à les aider jusqu'à sa mort, à se battre pour eux, à les venger, à les aimer et à les faire aimer. 

Bardot Brigitte

Nudité dans sa carrière

Alors que Et Dieu… créa la femme fait d'elle une star, le Vatican tient, à l'Exposition universelle de Bruxelles de 1958, un salon en proposant aux visiteurs un pavillon composé de deux salles : la première est réservée aux miracles du Bien et la seconde, dédiée aux méfaits du Mal, comporte une photo de Brigitte Bardot dansant le mambo dans Et Dieu... créa la femme. Pour longtemps, l'image et la vie de Brigitte Bardot sont alors associées au « scandale, à l'immoralité, au péché de la chair, au diable cornu, au symbole de la plus grande dépravation ». Sa position allongée, nue sur le ventre, dans Et Dieu… créa la femme, est reprise par Vadim dans Le Repos du guerrier en 1962, Jean Aurel dans Les Femmes et Godard dans Le Mépris qui a rajouté de piquants dialogues entre elle et Michel Piccoli :

« — Tu vois mon derrière dans la glace ?
— Oui
— Tu les trouves jolies, mes fesses ?
— Oui... très.
— Et mes seins. Tu les aimes ?
— Oui, énormément.
— Qu'est-ce que tu préfères, mes seins ou la pointe de mes seins ?
— Je sais pas, c'est pareil. »

En 1973, Vadim souhaite de nouveau créer le scandale avec un nouveau Et Dieu… créa la femme, qu'il intitule Don Juan 73. Pour cela, Brigitte Bardot, pour qui le film est un « calvaire », tourne une scène d'amour avec Jane Birkin. Pour elle, la nudité qu'elle a montrée correspond à de la « petite bière en comparaison de ce que l'on voit aujourd'hui ». 

Engagement dans la défense animale

Brigitte Bardot commence à se faire connaître dans le domaine de la cause animale en 1964 en militant, alors qu'elle est en plein succès, pour un abattage moins inhumain des bêtes que le martelage au burin. La presse donne une large couverture à ce qu'elle nomme alors le « pistolet de Brigitte Bardot », présenté comme procurant à l'animal une mort instantanée et sans qu'il ait le temps de ressentir de la douleur. 

Chasse aux phoques (1973-1978)

Pendant trois ans, par ses propres moyens, Brigitte Bardot essaie de faire de son mieux pour les animaux. Elle se fait porte-parole de la SPA et lance des appels en faveur des chiens abandonnés. Elle se lie à Allain Bougrain-Dubourg. En 1976, elle rejoint Brian Davis de l'IFAW, et déclenche une vaste campagne internationale pour dénoncer la chasse aux phoques après avoir vu un documentaire à ce sujet. Pratique ancienne des Inuits de la région arctique, qui s'en servent pour maints usages en récupérant la viande, la fourrure, la graisse (ou l'huile) et les os, la chasse permet de nourrir pendant sept mois quelque 15 000 familles de pêcheurs (en hausse).

Mais ce sont les méthodes employées qui consternent l'actrice. En effet, les phoques âgés de 15 jours à peine sont assommés à coups de massue, puis dépecés sur place, parfois encore conscients. Alertée par Marguerite Yourcenar, Brigitte Bardot mène alors une manifestation devant l'ambassade de Norvège et de nombreuses interventions médiatiques remuent l'opinion publique mais ne suffisent pas à faire changer d'avis les responsables de la chasse.

Le 15 mars 1977, le Président français Valéry Giscard d'Estaing interdit l'importation de peaux de phoques en France. Le 20 mars 1977, celle qui est encore une star aux yeux du monde entier se rend au Canada, sur les glaces polaires de Blanc-Sablon, afin d'y dénoncer la chasse aux blanchons pour leur fourrure. Elle entreprend alors un combat qui va changer sa vie. Son périple dure cinq jours sous une pression médiatique inouïe. À son arrivée, elle crie aux chasseurs « Canadiens, assassins » et déclare lors de sa conférence de presse :

    « Si je suis venue ici, ce n'est pas pour faire du tourisme ou pour me faire photographier comme au Festival de Cannes. [...] Nous sommes ici pour trouver une solution au problème qui se pose mondialement et nous supplions, Monsieur Weber et moi, et le monde entier, le gouvernement canadien de trouver une solution à ce problème. De toute façon, quoi qu'il arrive, le phoque est en voie de disparition. […] Il faut que vous vous disiez, même si la chasse au phoque existe depuis 300 ans, que les traditions changent et seuls les imbéciles ne changent pas d'avis. » — Brigitte Bardot, Conférence de presse au Canada, 1977

Dans son combat, Brigitte Bardot est soutenue par de nombreuses personnalités, telles Isabelle Adjani, Kim Basinger, Tippi Hedren, Ursula Andress et Johnny Hallyday. Le 28 mars 1983, après une réception de Bardot au Conseil de l'Europe, la Communauté économique européenne, autre institution européenne, interdit l'importation des peaux et de fourrures de bébés phoques harpés (à manteau blanc) et de bébés phoques à capuchon (à dos bleu). Dès lors, la chasse connaît une forte diminution. En effet, 20 000 phoques sont abattus en 1985 contre 200 000 en 1981. 

Dernières chansons et cancer (1980-1988)

Pour prolonger l'action qu'elle vient de mener, elle publie en 1978 un livre illustré destiné aux enfants, Noonoah, le petit phoque blanc, racontant la vie d'un bébé phoque sauvé des chasseurs par un Inuit. En 1982, elle reprend à titre exceptionnel le chemin des studios d'enregistrement pour deux dernières chansons, en hommage aux animaux : Toutes les bêtes sont à aimer et La Chasse. En mars 1980, TF1 diffuse un reportage sur les conditions d'abattage des chevaux et révèle que la France est le 2e pays d'Europe à en manger. Scandalisée, Brigitte Bardot réagit le lendemain en demandant aux Français de ne plus le faire : « Il y a des tas de pays qui ne mangent pas de chevaux et qui ne se portent pas plus mal pour autant. Je trouve ça dégueulasse et puis la façon dont on les transporte que ce soit par bateau ou par train. Ils arrivent dans des conditions abominables.

Quand ils ont les pattes cassées, on les jette par-dessus bord, vivants. [...] Les Français n'ont qu'à plus manger de viande de cheval et puis c'est tout. Pourquoi on ne mange pas de chien ou de chat ? Les Français pensent qu'à bouffer. Ils sont gros et gras, et meurent d'un infarctus, et les femmes font des régimes. Qu'ils mangent moins, et qu'ils commencent par arrêter de manger du cheval. C'est dégoûtant. » Elle décrit les abattoirs comme « une vision proche de l'enfer. » Brigitte Bardot apprend en 1984 qu'elle est atteinte d'un cancer du sein. Elle refuse dans un premier temps de se faire soigner, pensant qu'il s'agit de son destin et affirmant « traiter le cancer avec mépris, lui accordant peu d'importance ». Son amie Marina Vlady réussit à la convaincre de commencer un traitement, qui se termine par sa guérison. En 1986, dix-neuf ans après son enregistrement, elle propose à Serge Gainsbourg de sortir leur version restée inédite de Je t'aime… moi non plus. La chanson, chantée entre-temps par Jane Birkin, connaîtra un succès certain. 

Actions conduites avec la Fondation Brigitte Bardot

En 1986, Bardot crée, à Saint-Tropez, la Fondation Brigitte-Bardot, organisme ayant pour objet la protection des animaux. Pour la faire reconnaître d'utilité publique, elle disperse aux enchères les objets de son ancienne gloire : bijoux, effets personnels, robes ou encore des photos et affiches, pour la plupart dédicacées. Elle déclare alors : « J'ai donné ma jeunesse et ma beauté aux hommes. Que je donne ma sagesse et mon expérience et le meilleur de moi-même aux animaux ». Elle réussit à obtenir les trois millions de francs nécessaires en grande partie grâce à la vente du diamant que lui avait offert Gunter Sachs, « l'immense diamant qu'il m'avait donné, qui a été une grande part de l'argent que j'ai récupéré. C'est lui qui l'a racheté. Il me l'a pas redonné parce qu'il se serait dit elle va encore le revendre pour les animaux. Mais enfin, il l'a racheté et m'envoie de temps en temps de belles sommes pour la fondation ». Cette dernière, dont l'action prend de plus en plus d'ampleur, s'installe d'abord au 45 rue Vineuse à Paris, puis au 28 de la même rue.

Elle accompagne la création de sa fondation d'une série télévisée, S.O.S. Animaux (de 1989 à 1992), qui évoque tour à tour le trafic de l'ivoire, les expériences sur les animaux de laboratoires, les conditions des bêtes d'abattoirs, le transport des chevaux, le trafic des animaux exotiques ou l'abus de la chasse. Pour toutes ces causes, elle mobilise l'opinion en France et partout dans le monde, sollicitant l'appui de nombreuses personnalités, de chefs d'État, du dalaï-lama et du pape Jean-Paul II. « Je ne peux pas mener cette fondation sans être politique. J'ai vu tous les ministres de l'Agriculture. Tous les ministres de l'Écologie depuis qu'ils ont été nommés. Tous les ministres de l'Intérieur. J'ai vu trois présidents de la République et je suis dans une merde pas possible parce que personne ne m'aide ». Afin d'en augmenter le capital et d'obtenir la reconnaissance d'utilité publique, elle fait don de sa propriété La Madrague à sa fondation et celle-ci est finalement déclarée d'utilité publique par le Conseil d’État en 1992. La même année, grâce aux donations, elle fait l’acquisition, dans l'Eure, d’un domaine de huit hectares, La Mare Auzou, afin d’y créer un refuge pour les animaux.

Les activités de la Fondation Brigitte-Bardot sont la lutte contre la captivité des animaux sauvages (notamment dans les cirques ou les zoos), le transport des animaux de boucherie, l'hippophagie, la fourrure, les expérimentations animales, les abus de la chasse, les combats d'animaux (tels que les corridas ou les combats de coqs), la chasse aux phoques, la chasse à la baleine, le braconnage ou encore l'abandon d'animaux de compagnie. Elle est à la fois admirée et critiquée pour ses combats pour la protection des animaux. En 1990, Marlene Dietrich déclare à Paris Match : « Brigitte Bardot est encore une légende vivante mais elle est devenue tellement bizarre qu'il est impossible de lui garder intacte son aura d'autrefois. L'admiration qu'elle voue aux chiens est effarante, quand on pense à l'horreur dans laquelle se bat le monde, face à la mort, la douleur, la misère et au désespoir des enfants malades et affamés. » En 1993, la Humane Society of the United States crée à Hollywood le Brigitte Bardot International Award, récompensant chaque année, durant sa cérémonie des Genesis Awards, le meilleur reportage animalier non américain. Très touchée du geste de ces militants américains, elle n'assistera toutefois jamais à la cérémonie.

À Saint-Tropez, en 1994, elle organise une manifestation sur la place des Lices à laquelle se joignent 300 personnes pour protester contre le comité de la mairie où se trouvent des chasseurs du Var. Elle menace également de partir de La Madrague pour s'installer à Paris. La même année, elle demande à Jean-Paul Gaultier de ne plus utiliser de fourrure dans ses créations, prétextant qu'il a fallu deux renards pour un des manteaux qu'il a créés. Le créateur lui répond : « Il n'en a pas fallu deux mais trois. » Elle fait la même demande à Sophia Loren, qui pose en fourrure pour Annabella pour la somme d'un million de dollars américains, et déclare, lorsque Catherine Deneuve parraine le concours Orylag : « Parrainer une peau de lapin pour une ancienne Peau d'âne, quelle tristesse ! » La plupart lui répondent qu'elle en a déjà porté. « J'ai porté de la fourrure à une époque où je n'avais pas conscience de ce qu'elle représentait. La fourrure est aujourd'hui le symbole de la vulgarité. »

Elle parvient à convaincre Philippe Vasseur, ministre de l’Agriculture de la France, de faire interdire la caudectomie (coupe de la queue) des chevaux en 1996, l'année où elle publie ses mémoires Initiales B.B., retraçant son enfance et toute sa période de star. Ce livre est traduit en 23 langues, vendu à plus d'un million d'exemplaires et classé sept semaines en tête des ventes au palmarès de L'Express. La sortie du livre provoque un nouveau scandale : son ex-époux, Jacques Charrier, lui intente un procès pour « violation de la vie privée », suivi par son fils Nicolas qui s'insurge à son tour contre sa mère pour « atteinte à l’intimité intra-utérine ». Elle est condamnée à payer 150 000 francs au premier et 100 000 francs au second. Jacques Charrier répond à Initiales B.B. dans son livre Ma réponse à Brigitte Bardot, pour lequel il est condamné à payer à Bardot 50 000 francs. Il écrit : « Pour elle, l'humanité se divise en trois : les êtres humains (race inférieure et méprisable), les animaux (dignes d'être aimés) et elle-même (digne d'être adulée). »

Elle revient sur cet épisode dans le documentaire Et Brigitte créa Bardot, disant à propos de son fils :  « C'est très triste, parce que je n'en ai qu'un. Adulte, nous nous sommes bien retrouvés. Mais c'est à la sortie de mes mémoires, alors que je lui avais fait lire le manuscrit avant... Son père a fait un scandale et a entraîné Nicolas. Et depuis, je n'ai plus aucune nouvelle. Et je ne veux pas en parler. » Madonna lui propose trois millions de francs pour adapter Initiales B.B. au cinéma et l'interpréter sur grand écran. Brigitte Bardot refuse, la chanteuse portant de la fourrure. Le Carré de Pluton, le second volume de ses mémoires, paraît en 1999. Il débute en 1973, date de sa décision d’arrêter sa carrière cinématographique, et se termine en 1996. Dans ce livre, qu’elle présente comme étant son testament, sont recensées toutes ses luttes en faveur de la cause animale. En 2001, l'association Pour une éthique dans le traitement des animaux (PETA) lui décerne un prix, le Peta Humanitarian Award, afin de la récompenser pour son combat en faveur des animaux, et notamment contre la chasse aux phoques.

En 2002, à l'occasion de la Coupe du monde de football, elle appelle à un boycott des produits sud-coréens afin de protester contre la consommation de viande de chien et de chat en Corée du Sud. À la suite de cet appel, elle reçoit plusieurs milliers de lettres de menaces de mort. Elle déclare : « J'ai reçu 7 000 menaces de mort. Ils sont furieux de mes critiques et m'ont répondu que cette pratique faisait partie de leur culture. [...] Manger du chien ne fait pas partie de la culture, c'est grotesque. La culture, c'est composer de la musique, comme le faisait Mozart, ou construire des bâtiments ». Respectivement en 2003 et en 2006, à la suite de ses interventions auprès des parlementaires, la France fait interdire l'importation, puis le commerce des peaux de chiens et de chats. « Nos interventions incessantes auprès de nos ministres et des instances européennes n'auront pas été vaines, je tiens à remercier de tout cœur Messieurs Bussereau et Breton qui ont signé un arrêté remarquable qui permettra à la France de ne plus être complice d'un commerce scandaleux, d'une cruauté inimaginable, inhumaine. »

En 2007, sa fondation remporte une nouvelle victoire. En effet, les 27 pays membres de l'Union européenne interdisent l’importation, l’exportation, la vente et la production des peaux de chiens et de chats. Néanmoins, les gouvernements asiatiques rejettent ses nombreuses sollicitations, et ces animaux y sont encore tués. Marc-Olivier Fogiel lui rend hommage, en 2003, dans son émission On ne peut pas plaire à tout le monde. Brigitte Bardot y évoque sa gloire passée, reprenant par exemple avec Alain Delon une scène du Mépris, ainsi que de son combat pour les animaux. Elle vient d'écrire un livre qui doit sortir après l'émission, Un cri dans le silence. L'animateur lui en demande un exemplaire et accepte la demande de Bardot de ne pas parler du livre pendant l'émission. Néanmoins, il ne tient pas sa promesse et l'affronte violemment en citant des extraits du livre, ce à quoi elle répond : « Je dénonce la dégradation d'une société décadente. Je déteste l'humanité, mais j'aime les gens qui me touchent, quelle que soit leur race, je m'en fous de la couleur, ce qui compte est à l'intérieur ». Le public la soutient contre l'animateur « à 300 %. Fogiel avait été d'une hypocrisie et d'une malhonnêteté redoutables ».

En décembre 2005, elle lance, à Genève, avec l'écologiste Franz Weber, une nouvelle campagne pour interdire la chasse aux phoques sur la banquise canadienne. En cette même année 2005, à l'occasion d'une campagne contre le port de fourrure, elle s'insurge : « Tout se vend : du lynx, du vison, de la loutre, de la martre, du castor, du renard, de l’écureuil mais aussi du chien et du chat ! On retrouve dans toutes les collections des « grands » couturiers, notamment français, des lambeaux de peaux sur les cols, les poignets, en revers ou en ourlets. Derrière ces étalages provocants de mannequins parées de manteaux de tous poils se cache un commerce juteux et surtout des conditions de capture, de détention et d’abattages ignobles pour les animaux. Il y a longtemps, j'ai porté de la fourrure parce que je ne connaissais rien des coulisses de ce marché. Aujourd’hui, nul ne peut invoquer l'ignorance sinon pour justifier son hypocrisie. Nous sommes à l’heure des prises de conscience et de décision. Décision de refuser d’entrer dans un circuit qui veut se blanchir à grands renforts d’arguments bidon : NON la fourrure n’est pas écologique! NON la fourrure n’est pas plus propre et moins douloureuse parce que d’élevage ! »

Le 28 septembre 2006, elle célèbre les vingt ans d'existence de sa fondation au théâtre Marigny. Elle profite de cette occasion pour faire la promotion de son dernier livre, Pourquoi ?, qui retrace les vingt années d'existence de sa fondation. En 2010, sa fondation compte 60 000 donateurs répartis dans plus de vingt pays. Celle-ci fait ensuite don de sa propriété de plusieurs hectares située à Bazoches-sur-Guyonne, dans les Yvelines, où vivent des animaux rescapés de l'abattage. Cette même année, elle continue son combat contre la chasse aux phoques, en repartant près de trente ans après son premier voyage au Canada, à Ottawa, malgré son arthrose à la hanche gauche l'obligeant à se déplacer en béquilles. Le Premier ministre canadien, Stephen Harper, qui affirme l'admirer, refuse cependant de la rencontrer pour des raisons de publicité. Elle tient néanmoins une conférence de presse en précisant que la chasse industrielle est visée, et par-dessus tout la cruauté avec laquelle ces animaux placides sont abattus. Très émue, elle déclare, entre autres : « Il faut évoluer dans la vie. Je vous en supplie. Je vous adresse le message qui sort des tripes et du cœur. Je ne suis plus une jeune fille, je ne reviendrai probablement jamais ici. […] Avant ma mort, je veux voir cesser ce massacre. »

Le président de la République française, Jacques Chirac, apporte son soutien à Bardot et saisit, à ses côtés, la Commission européenne. Cette saisine débouche, en 2009, sur une interdiction des importations, des exportations, du transit et de la vente des produits issus de la chasse aux phoques. Elle reçoit également les soutiens de célébrités telles Paul McCartney et Pamela Anderson. La sénatrice canadienne Céline Hervieux-Payette, qui soutient la chasse, l'accuse alors de malhonnêteté et se dit insultée de l'image qu'elle donne du Canada. Elle explique également en quoi la méthode est conforme à l'éthique : « écrasement du crâne, palpation et saignée [...] certifiée sans cruauté ». Brigitte Bardot lui répond dans une lettre, où elle écrit : « Vos propos diffamatoires sur la chasse aux phoques, malhonnêtes à mon égard, sont à ce point ridicules qu’il me semblait logique de ne pas avoir à y répondre, de traiter par le mépris des paroles d’une politique visiblement en mal de publicité. Mais si votre travail de désinformation systématique plonge les Canadiens dans l’ignorance, sachez que le monde vous regarde, le monde est écœuré par la cruauté, la violence de cette tuerie et le nombre de phoques victimes d’une chasse inhumaine, dégueulasse, révoltante. La mobilisation internationale va s’amplifier, j'y veillerai. Je ne vous dirai pas ce que j'ai écrit à votre Premier ministre, que « seuls les imbéciles ne changent pas d’avis », car je vous crois bien trop atteinte pour espérer la moindre rémission. »

À l'occasion de l'élection présidentielle américaine de 2008, elle écrit à la colistière de John McCain, Sarah Palin, « scandalisée » par celle-ci et son soutien entre autres à la chasse aérienne des loups en Alaska. Elle l'accuse de mettre « en péril un habitat déjà fragilisé et toute la biodiversité d'une zone sensible qui doit, absolument, être préservée » mais également d'être « une honte aux femmes » ainsi qu'une « catastrophe écologique » et conclut en lui demandant de ne plus se comparer à « un pitbull avec du rouge à lèvre car, pour bien les connaître, je peux vous assurer qu'aucun pitbull, aucun chien ni aucun autre animal n'est aussi dangereux que vous l'êtes. Je souhaite que vous perdiez les élections, car le monde y gagnera! ». Elle sollicite Barack Obama, élu président des États-Unis, pour la protection des phoques. Pro-véganisme de longue date (bien qu'elle avoue dans le tome 2 de ses mémoires consommer de temps en temps du poisson), elle écrit à l'ONU la même année, une lettre en faveur du végétarisme pour lutter contre la famine précisant qu'« une collectivité mondiale responsable ne peut plus se permettre de consacrer de 7 à 16 kilogrammes de grains ou de fèves de soja, jusqu’à 15 500 litres d’eau et 323 m2 de pâturages à la production d’un seul kilogramme de bœuf pour ceux qui ont les moyens d’en acheter. Nous avons désespérément besoin de méthodes plus accessibles et plus durables afin de produire des aliments pour tous ».

En 2010, Alain Delon lui apporte son soutien en écrivant une lettre à Stephen Harper en lui demandant de « sortir de la barbarie. [...] Face au massacre qui s'opère à nouveau dans votre pays, je tiens à m'associer à mon amie Brigitte Bardot et à dénoncer, avec sa fondation, l'abattage d'environ 400 000 phoques dans des conditions ignobles ». Très touchée, elle déclare à l'AFP : « Ce qui se passe actuellement au Canada est tellement dégueulasse que le soutien d'Alain Delon me va droit au cœur ». Elle écrit de nouveau à Nicolas Sarkozy pour lui demander de tenir les engagements qu'il avait pris avec elle à propos de l'étourdissement préalable à l'abattage rituel lors de l'Aïd al-Adha. « Arrêtons de nous voiler la face : les bêtes crèvent dans une douloureuse agonie ». Un autre de ses engagements est en faveur de la grâce à accorder aux deux éléphantes tuberculeuses du parc de la Tête d'or à Lyon. Dans une lettre ouverte à François Hollande, elle menace de demander la nationalité russe si cette grâce n'est pas accordée, peu après que l'acteur Gérard Depardieu a défrayé la chronique en acquérant la nationalité russe pour exil fiscal. Les éléphantes sont finalement sauvées et recueillies dans l'une des propriétés de la famille Grimaldi, dans les Alpes-Maritimes. En janvier 2018, elle publie l'ouvrage Larmes de combat, réalisé avec et sur la proposition d'Anne-Cécile Huprelle. Cet ouvrage est présenté par Brigitte Bardot comme un « bilan de son existence », un ouvrage « testamentaire » devant être le dernier de sa vie. 

Bardot Brigitte
Prises de position

Controverses et condamnations judiciaires

Brigitte Bardot est condamnée à cinq reprises à des peines d'amende pour incitation à la haine raciale en raison de propos tenus concernant l'immigration, l'islam en France, l'abattage rituel des animaux, le métissage et quelques aspects de l'homosexualité.

Sur la montée de l'islam en France

Dans Le Figaro du 26 avril 1996, à l'occasion de la célébration de la fête de l'Aïd al-Adha, elle rappelle qu'elle dénonce depuis seize ans les conditions d'abattage des moutons par les musulmans lors de cette fête, et fait part de sa crainte de la montée de l'islam en France de la façon suivante : « Voilà que mon pays, la France, ma patrie, ma terre, est de nouveau envahie, avec la bénédiction de nos gouvernements successifs, par une surpopulation étrangère, notamment musulmane, à laquelle nous faisons allégeance. De ce débordement islamique, nous devons subir à nos corps défendant, toutes les traditions. D'année en année, nous voyons fleurir les mosquées un peu partout en France alors que nos clochers d'églises se taisent faute de curés. […] Serai-je obligée de fuir mon pays devenu terre sanglante pour m'expatrier ? »

Poursuivie pour incitation à la haine raciale par des associations antiracistes (MRAP, LICRA, LDH), elle est condamnée en 1997 à payer une amende. Interrogée lors de son procès, Brigitte Bardot réitère son opposition aux pratiques utilisées lors de l'Aïd al-Adha, rappelant qu'« il existe une loi en France imposant l'étourdissement des animaux avant leur mise à mort ». Lors de l'Aïd al-Adha de 1997, elle fait un parallèle entre l'égorgement rituel des moutons et les égorgements d'humains perpétrés en Algérie, ce qui lui vaut d'être condamnée à une amende de 20 000 francs. En 2000, elle est condamnée à 30 000 francs d'amende pour avoir écrit, dans le deuxième tome de ses Mémoires, Le Carré de Pluton (1999), une « Lettre ouverte à ma France perdue », dans laquelle elle critique le nombre d'immigrés musulmans en France, leurs pratiques d'égorgement des moutons et le nombre croissant de mosquées, alors que dans le même temps « les clochers d'églises se taisent, faute de curés ».

Dans l'émission Le Droit de savoir, elle s'explique : « Ce que je réprouve profondément, c'est que soi-disant pour une religion, pour un culte, pour un rituel, on en arrive à faire souffrir des animaux dans de telles conditions. C'est ce qui est à la base de tous les procès de racismes que l'on me fait à cause du fait que je m'attaque à une religion ». En 2003, elle dénonce « toutes ces ligues et associations qui traînent en justice tout ce qui n'est pas politiquement correct » et qui lui font penser à « l'Inquisition du XXIe siècle ». Le 3 juin 2008, le tribunal correctionnel de Paris la condamne à 15 000 euros d'amende en raison de propos tenus, dans une lettre publique adressée à Nicolas Sarkozy en 2006, sur l'égorgement rituel des moutons sans étourdissement préalable lors de la fête de l'Aïd al-Adha par les musulmans. Elle y déclare notamment qu'« il y en a marre d'être menés par le bout du nez par toute cette population qui nous détruit, détruit notre pays en imposant ses actes. » Elle se dit écœurée par « le harcèlement des associations » et promet de se taire uniquement « lorsque les étourdissements seront pratiqués ». 

Points de vue exprimés dans Un cri dans le silence

En 2003, dans son livre Un cri dans le silence, elle exprime son point de vue sur les musulmans, les femmes, les transgenres, les homosexuels, en prenant à partie la télé-réalité, la restauration rapide280 ou les hommes politiques. Elle revient également sur son passé d'actrice, glorifiant son époque et fustigeant sévèrement les productions modernes. Le président du MRAP, Mouloud Aounit, considère que cet ouvrage « est un véritable appel au racisme, à la discrimination et à la violence. » Dans son ouvrage, elle se montre très critique envers l'émergence de l'islam en France : « Je suis contre l'islamisation de la France. Cette allégeance obligatoire et cette soumission forcée me dégoûtent. Me voici peut-être, encore, fragilisée par l'ombre d'un procès, mais il n'est pas né celui qui m'empêchera de m'exprimer. Nos aïeux, les anciens, nos grands-pères, nos pères ont donné leurs vies depuis des siècles pour chasser de France tous les envahisseurs successifs. Pour faire de notre pays une patrie libre qui n'ait pas à subir le joug d'aucun étranger. Or, depuis une vingtaine d'années, nous nous soumettons à une infiltration souterraine et dangereuse, non contrôlée, qui, non seulement ne se plie pas à nos lois et coutumes, mais encore, au fil des ans, tente de nous imposer les siennes. » En 2004, pour ses propos sur l'islam, elle est condamnée à 5 000 euros d'amende. Elle dénonce alors « une victoire des musulmans ».

À propos du métissage, elle fait un parallèle avec le monde animal : « Alors que chez les animaux, la race atteint des sommets de vigilance extrême, les bâtards étant considérés comme des résidus, bons à laisser pourrir dans les fourrières, ou à crever sans compassion d'aucune sorte, nous voilà réduits à tirer une fierté politiquement correcte à nous mélanger, à brasser nos gênes, à faire allégeance de nos souches afin de laisser croiser à jamais nos descendances par des prédominances laïques ou religieuses fanatiquement issues de nos antagonismes les plus viscéraux. C'est extrêmement dommage. » Sur les clandestins, elle écrit : « On n'a plus le droit d'être scandalisés quand des clandestins, ou des gueux, profanent et prennent d'assaut nos églises pour les transformer en porcheries humaines, chiant derrière l'autel, pissant contre les colonnes, étalant leur odeur nauséabonde sous les voûtes sacrées du chœur. […] Les priorités sont accordées aux immigrés, pour lesquels les gouvernements débloquent des sommes considérables ; les Français, qui sont en grande détresse, ne perçoivent plus que les reliefs, que les restes. »

En ce qui concerne l'homosexualité, elle déclare : « Certains homosexuels ont toujours eu un goût et un talent plus subtil, une classe, une envergure, une intelligence, un esprit, un esthétisme qui les différenciaient du commun des mortels jusqu’à ce que tout ça dégénère en lopettes de bas étage, travelos de tous poils, phénomènes de foire, tristement stimulés dans cette décadence par la levée d'interdits qui endiguaient les débordements extrêmes ». Elle se défend d'être homophobe et fait parvenir une lettre au magazine gay Tribu Move, où elle explique : « Les homosexuels sont des gens comme les autres avec leurs qualités et leurs défauts et parmi lesquels je trouve mes meilleurs amis. Je trouve dommage pour tous les homos que certains d'entre eux se marginalisent, revendiquant des droits, en ridiculisant et en parodiant lors des Gay Pride une préférence sexuelle que personne ne conteste. Personnellement, je trouve le Pacs inutile, mais encore une fois je m'en tamponne. Enfin, je n'ai jamais fait l'amalgame avec la pédophilie, que je condamne sévèrement. Homosexuels, mes amis de toujours, restez tels que vous êtes et continuez de m'accepter telle que je suis, avec mon pire et avec mon meilleur. »

Elle écrit à propos des femmes : « Et toutes ces femmes ministres du gouvernement, est-ce vraiment leur place ? […] Les femmes, si elles savent se servir de leurs atouts, auront toujours le pouvoir de faire plier les hommes à leurs moindres désirs. Point besoin de prendre les places qui ne sont pas les leurs pour arriver à leurs fins. » À propos de la prostitution, elle affirme : « Qu'attend-on pour rouvrir les maisons, closes par cette imbécile hypocrite de Marthe Richard ? Toutes les muqueuses offertes bénéficieraient d'une surveillance médicale et sanitaire indispensable à notre époque où toutes les maladies vénériennes nous arrivent portées par ceux et celles qui font commerce de leurs différents trous en contaminant ceux qui les bouchent. » 

Propos sur les Réunionnais

En mars 2019, elle écrit dans une lettre ouverte que les Réunionnais sont une « population de dégénérés » en raison du traitement qu’ils réserveraient aux animaux. Le ministre des Outre-mer, Annick Girardin, annonce le dépôt d'une plainte à son encontre. 

Opinions politiques

Se définissant comme « conservatrice » sur le plan politique, Brigitte Bardot estime être « française de souche lointaine et fière de l'être ». Elle déclare dans Le Parisien : « Mon meilleur moment politique, ce fut lorsqu’à 24 ans, en 1958 : j’ai voté pour la première fois de ma vie, pour le général de Gaulle », faisant sans doute référence au référendum établissant la Cinquième République. Elle est reçue pour la première fois au palais de l'Élysée en novembre 1967. En l'accueillant alors qu'elle est vêtue d'une veste à brandebourgs, le général de Gaulle lance cette formule, restée célèbre : « Chic ! Un militaire ». Lors de la campagne présidentielle de 1974, Brigitte Bardot arbore publiquement le t-shirt des partisans du candidat de centre droit, Valéry Giscard d'Estaing, qu'elle soutient face au socialiste François Mitterrand. Elle félicite ensuite le Président Giscard d'Estaing pour avoir interdit l'importation de peaux de phoque en France, ainsi que l'utilisation de singes dans les tests de crash dans les voitures.

Si elle apprécie l’action de Charles de Gaulle et Valéry Giscard d'Estaing, elle critique tous ses successeurs : François Mitterrand, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy (à qui elle reproche de pas avoir tenu ses engagements sur le halal et l'égorgement à vif des animaux), François Hollande et Emmanuel Macron. Elle félicite cependant Carla Bruni-Sarkozy, qui refuse de porter des fourrures d'animaux en tant que « première dame ». Mariée en 1992 avec Bernard d'Ormale, conseiller de Jean-Marie Le Pen, elle apporte son soutien à Catherine Mégret, candidate FN à l'élection municipale partielle de 1997 à Vitrolles. En 1999, Brigitte Bardot affirme partager « certaines idées du FN, notamment contre la forte immigration en France », tout en déclarant réfuter « d'autres choses […], comme l'avortement », pour lequel le Front national veut restreindre l'accès. Elle déclare être « de droite », mais « pas Front national ».

Lors de la campagne présidentielle de 2012, elle prend position en faveur de la candidate du Front national, Marine Le Pen, qu'elle juge « la seule à dénoncer avec force et courage la situation ». Elle renouvelle son soutien à Marine Le Pen en 2014, déclarant à son propos : « Je souhaite qu'elle sauve la France ; elle est la Jeanne d'Arc du XXIe siècle. » En vue de l'élection présidentielle de 2017, elle appelle à voter contre Emmanuel Macron, à qui elle reproche son parti pris en faveur des chasseurs et des éleveurs. Interrogée en janvier 2018 par Le Monde au sujet de cette « étiquette de frontiste qui a entaché [son] image », elle répond : « Je juge les politiques à l'aune de ce qu'ils proposent pour la cause animale. [...] J'ai eu un espoir insensé quand le Front national a fait des propositions concrètes pour réduire la souffrance animale. [...] Si demain un communiste reprend les propositions de ma fondation, j'applaudis et je vote. Mais je n'accorderai plus mon soutien à personne ! ». Vladimir Poutine, président de la Fédération de Russie, suscite son admiration pour avoir « fait plus pour la cause animale que nos présidents successifs ». Fin 2018, elle affiche son soutien au mouvement des Gilets jaunes. Elle appelle ensuite à voter pour le Parti animaliste en vue des élections européennes de 2019. 

Vie privée et familiale

Relations, mariages et maternité

La vie privée de Brigitte Bardot fait l’objet d'une très forte médiatisation, notamment pendant sa carrière professionnelle. Disant avoir connu 17 hommes durant sa vie, elle se marie à quatre reprises. Pour ses 18 ans, comme il le lui avait promis pendant son adolescence, son père l’autorise à se marier avec Roger Vadim. Le mariage est célébré à l'église Notre-Dame-de-Grâce-de-Passy (16e arrondissement de Paris) le 21 décembre 1952. Mais lors du tournage de Et Dieu… créa la femme, en 1956, elle tombe amoureuse de son partenaire, Jean-Louis Trintignant. Elle éprouve dès lors davantage d’amitié que d’amour pour Roger Vadim, qui réalise avec difficulté les scènes d'amour entre elle et Trintignant. Ce dernier quitte sa femme, Stéphane Audran, pour vivre avec Brigitte Bardot, qui fait de même avec Vadim. Elle écrit plus tard : « J'ai vécu avec lui la période la plus belle, la plus intense, la plus heureuse de toute cette époque de ma vie ». Jean-Louis Trintignant met un terme à leur relation en 1957, année du divorce de Bardot avec Vadim, persuadé qu'elle lui a été infidèle. Elle connaît également de brèves liaisons avec les chanteurs Gilbert Bécaud et Sacha Distel.

Le 18 juin 1959, elle se marie avec Jacques Charrier, qu'elle a rencontré sur le tournage de Babette s'en va-t-en guerre. Apprenant peu après qu'elle est enceinte, ne désirant pas d'enfant et effrayée à l'idée d'être mère, elle envisage un avortement, mais Jacques Charrier la convainc de renoncer à cette idée. Le 11 janvier 1960, elle donne naissance à l’unique enfant de sa vie, Nicolas Charrier. Les conditions de son accouchement dans son appartement du 71 avenue Paul-Doumer dans le 16e arrondissement de Paris sont particulièrement difficiles, le logement étant notamment barricadé pour échapper à l'objectif des journalistes. Elle déclare par la suite : « [Ma grossesse était] neuf mois de cauchemar. C'était un peu comme une tumeur qui s'était nourrie de moi, que j'avais portée dans ma chair tuméfiée, n'attendant que le moment béni où l'on m'en débarrasserait enfin ». Elle confie un jour : « J'aurais préféré accoucher d'un chien ».

Le couple divorce le 30 janvier 1963, Brigitte Bardot entretenant une relation avec Sami Frey depuis le tournage de La Vérité (1960). Elle affirme : « Sami, un être rare, sensible, angoissé et érudit qui resta longtemps l'homme de ma vie ». Frey ayant mis un terme à leur histoire à l'été 1963, Brigitte Bardot a une aventure avec le musicien brésilien Bob Zagury. En mai 1966, elle rencontre Gunter Sachs, qu’elle épouse le 14 juillet suivant. Pendant leur voyage de noces à Tahiti, elle est déçue par son attitude, lorsqu’il la laisse seule pour partir rejoindre des amis. Le couple se voit rarement et se dispute souvente. En parallèle, elle interprète la chanson Harley-Davidson (1967), composée par Serge Gainsbourg, dont elle devient la muse et avec qui elle entame une relation extra-conjugale qu’elle qualifie d’« amour fou ». Mais pour essayer de sauver son mariage avec Gunter Sachs, elle demande à Gainsbourg de ne pas sortir Je t'aime… moi non plus et chante pour lui Bonnie and Clyde ou encore Comic Strip. 

En mai 1968, Gunter Sachs lui annonce son départ précipité pour les îles Canaries, puis lui fait remettre une lettre de rupture dans laquelle il lui explique qu'il ne peut plus accepter d'être « ridiculisé et cocufié ouvertement ». Dans ses mémoires, Brigitte Bardot écrit : « J'avais déjà trompé Gunter, certes, il me l'avait rendu au centuple, mais cette fois ce n'était pas le cas ». Le couple divorce trois ans après leur mariage, le 1er octobre 1969. Par la suite, elle noue une relation avec Patrick Gilles, qui dure plus de deux ans, puis avec Christian Kalt, Laurent Vergez, Mirko Brozek et Allain Bougrain-Dubourg. En 1992, lors d'un dîner organisé par son avocat, Jean-Louis Bouguereau, à Saint-Tropez, elle fait la connaissance de Bernard d'Ormale, industriel et conseiller de l’homme politique Jean-Marie Le Pen. Elle évoque alors, dans ses mémoires, « un coup de foudre mutuel ». Ils se marient le 16 août 1992. 

Résidences

Le 15 mai 1958, sur proposition de sa mère, Brigitte Bardot achète La Madrague, une maison située sur la route des Canebiers, à Saint-Tropez, pour la somme de 24 millions de francs de l'époque (« anciens francs »). Bardot s'y rend, tombe sous le charme de La Madrague, et l'achète immédiatement. En 1963, l’obtention d’une dérogation exceptionnelle l'autorise à construire des murs se prolongeant sur la plage dans la continuité des clôtures de sa propriété, afin de protéger son intimité des paparazzi. Retirée à Saint-Tropez depuis 2006, elle accepte rarement les entretiens.

Elle reçoit néanmoins, à La Madrague, Michel Drucker et Mireille Dumas, pour leurs émissions respectives, Spécial Vivement Dimanche et Vie privée, vie publique. Cette dernière raconte : « Nous l’avons filmée dans son cadre, là où elle vit. On découvre un endroit très simple, sans luxe, sans l’ostentation qui accompagne souvent l’argent. C’est une maison chaleureuse et qui lui ressemble. C’est d’ailleurs incroyable de la voir, elle, à la Madrague, alors qu’en face de sa maison mouillent des bateaux de milliardaires où le champagne coule à flots quelle que soit l’heure. Elle exprime d’ailleurs son sentiment sur cette débauche d’argent. » 

Distinctions

Comparée aux autres artistes de son époque et au nombre de films qu'elle a tournés, Brigitte Bardot n'a pas reçu un nombre très important de récompenses cinématographiques :

  • 1957 : Victoire du Cinéma français pour le film Et Dieu... créa la femme.
  • 1958 : 1er prix de popularité Ciné-Revue.
  • 1959 : 1er prix de popularité Ciné-Revue.
  • 1959 : Victoire du Cinéma français pour le film En cas de malheur.
  • 1960 : 1er prix de popularité Ciné-Revue.
  • 1960 : prix Europe bruxellois de la meilleure actrice pour le film La Vérité.
  • 1961 : 1er prix de popularité Ciné-Revue.
  • 1961 : prix international Ciné-Revue de la meilleure actrice pour le film La Vérité.
  • 1961 : prix David di Donatello (meilleure actrice étrangère pour le film La Vérité).
  • 1966 : prix Étoile de Cristal par l'Académie du cinéma français (meilleure actrice pour le film Viva Maria !)
  • 1967 : prix Bambi de la Popularité en Allemagne.
  • 1967 : prix Triomphe de la Popularité du Cinéma français.
  • 1969 : prix Triomphe de la Popularité du Cinéma français.

Elle est 66e au classement des « 100 plus grands Français de tous les temps », établi en mars 2005 pour France 2. Elle est 35e au classement du « top 50 des Français qui comptent » établi en décembre 2017 par Le Parisien/Aujourd'hui en France. Pour son combat envers les animaux, elle a reçu différents prix et honneurs :

  • 1980 : Étoile de la paix (grade de chevalier).
  • 1980 : médaille de la ville de Trieste (Italie).
  • 1985 : médaille de la ville de Lille.
  • 1989 : prix de la paix au mérite humanitaire.
  • 1992 : Global 500 (prix du programme des Nations unies pour l'environnement).
  • 1994 : grande médaille de la ville de Paris.
  • 1994 : Love of animals award (Espagne).
  • 1995 : grande médaille de la ville de Saint-Tropez.
  • 1996 : médaille de la ville de La Baule.
  • 1996 : prix Paul Léautaud pour son livre Initiales B.B..
  • 1997 : prix Chianciano (Italie) pour son livre Initiales B.B..
  • 1997 : prix de l'écologie / Club Unesco du Dodécanèse (Grèce).
  • 1997 : médaille de la ville d'Athènes.
  • 2001 : Peta humanitarian Award (États-Unis).
  • 2002 : prix My Way (Autriche).
  • 2003 : Prix des intellectuels indépendants pour son livre Un Cri dans le silence.
  • 2007 : Free Thinker (Ukraine). Prix spécial du jury de l'International Rights Film Festival pour sa contribution aux droits des animaux et la protection de la nature
  • 2008 : prix Fondation Altarriba (Espagne)
Bardot Brigitte
Filmographie 
Théâtre
  • 1953 : L'Invitation au château de Jean Anouilh, mise en scène d'André Barsacq au théâtre de l'Atelier.
Discographie
  • 1962 : Stanislas/Rendez-Vous (avec Les Frères Jacques) (inédit jusqu'en 2004)
  • 1962 : Sidonie (super 45T) : bande originale du film Vie privée
  • 1962 : Tiens, c'est toi ! (duo avec Jean-Max Rivière), Leçon de Guitare (duo avec Olivier Despax) (inédits jusqu'en 1993)
  • 1963 : Brigitte Bardot (33 T) : L'Appareil à sous, Les Amis de la musique, El Cuchipe, Je me donne à qui me plait, Invitango, C'est rigolo, La Madrague, Pas davantage, Everybody Loves My Baby (en), Rose d'eau, Noir et Blanc, Faite pour dormir
  • 1963 : L'Appareil à sous (super 45 T) : El Cuchipe, La Madrague, Les amis de la musique
  • 1963 : La Belle et le Blues (inédit jusqu'en 1993)
  • 1964 : Invitango (super 45 T) : Noir et Blanc, Everybody Loves My Baby, C'est rigolo
  • 1964 : Ça pourrait changer (super 45 T) : À la fin de l'été, Je danse donc je suis, Jamais trois sans quatre
  • 1964 : B.B. (33 T) : Moi je joue, Une histoire de plage, Ça pourrait changer, À la fin de l'été, Ne me laisse pas l'aimer, Maria Ninguem, Je danse donc je suis, Mélanie, Ciel de lit, Un jour comme un autre, Les Cheveux dans le Vent, Jamais trois sans quatre
  • 1964 : Une histoire de plage (45 T) : Les Cheveux dans le Vent, Ne me laisse pas l'aimer, Mélanie
  • 1965 : Bubble gum (super 45 T) : Je manque d'adjectifs, Les Hommes endormis, Les Omnibus
  • 1965 : Viva Maria ! (33 T), bande originale du film : Paris, Paris, Paris, Maria, Maria, Ah ! Les p'tites femmes de Paris (duo avec Jeanne Moreau)
  • 1966 : Le Soleil (super 45 T) : On déménage, Gang Gang, Je reviendrai toujours vers toi
  • 1967 : Je t'aime… moi non plus (parution en 1986 : 45 T & maxi 45 T) : en duo avec Serge Gainsbourg
  • 1967 : Harley Davidson (45 T) : Contact
  • 1967 : La Bise aux Hippies (duo avec Sacha Distel)
  • 1968 : Bonnie and Clyde (33 T / Special Show) : Bonnie and Clyde, Bubble gum, Comic strip, Un jour comme un autre, Pauvre Lola (S.G), La Madrague, Intoxicated man (S.G), Everybody Loves My Baby, Baudelaire (S.G), Docteur Jekyll et Mister Hyde (S.G)
  • 1968 : Bonnie and Clyde (45 T), version anglaise : Comic strip
  • 1968 : Brigitte Bardot Show (33 T) : Harley-Davidson, Marseillaise générique, Mister sun, Ay ! Que viva la sangria, Ce n'est pas vrai, Gang gang, Saint-Tropez, Port Grimaud, Oh ! Qu'il est vilain, Paris, Je reviendrai toujours vers toi, On déménage, Le diable est anglais, David B, Contact
  • 1968 : The Devil's in Town, parfois titré The Devil is English (Le Diable est Anglais, version anglaise)
  • 1969 : La Fille de paille (45 T) : Je voudrais perdre la mémoire
  • 1970 : Tu veux ou tu veux pas (super 45 T) : Mon léopard et moi, John et Michael, Depuis que tu m'as quittée
  • 1970 : Nue au soleil (45 T) : C'est une bossa nova
  • 1970 : Les Novices (45 T), bande originale du film : Chacun son homme (duo avec Annie Girardot)
  • 1970 : Quand mon amour danse, Soyons deux (inédits jusqu'en 2004)
  • 1971 : Boulevard du rhum (45 T), bande originale du film : Sur le boulevard du rhum, Plaisir d'amour (duo avec Guy Marchand)
  • 1971 : Écoute le Temps (inédit jusqu'en 2000)
  • 1972 : Sei Arrivato Amor Mio (Tu es venu, mon amour, version italienne)
  • 1973 : Vous ma lady (45 T) : en duo avec Laurent Vergez, Tu es venu, mon amour
  • 1973 : Le Soleil de ma vie (45 T) : en duo avec Sacha Distel
  • 1982 : Toutes les bêtes sont à aimer (45 T) : La Chasse
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