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Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias

Tamara de Lempicka

Tamara Łempicka, connue en France sous le nom Tamara de Lempicka, née Maria Górska le 16 mai 1898 à Varsovie (Pologne, alors dans l'Empire russe) et morte le 18 mars 1980 à Cuernavaca (Mexique), est une peintre polonaise représentative du mouvement Art déco. 

Tamara de Lempicka
Tamara de Lempicka
Tamara de Lempicka
Tamara de Lempicka
Tamara de Lempicka
Tamara de Lempicka
Tamara de Lempicka

Fille de Boris Górski, un juif russe, et d'une mère polonaise, son enfance se passe dans un milieu aisé et cultivé entre Saint-Pétersbourg, Varsovie et Lausanne. En 1914, elle est retenue par la guerre à Saint-Pétersbourg où elle s'inscrit à l'Académie des Beaux-Arts. Elle épouse en 1916 Tadeusz Łempicki (1888-1951), un jeune avocat polonais. La révolution d'Octobre bouleverse sa vie et, après un détour par Copenhague, elle gagne Paris. 

Paris

Elle y est recueillie par ses cousins qui l'ont précédée dans l'exil. Tamara commence alors avec beaucoup de ténacité une carrière de peintre. En 1920, à l'académie Ranson, elle reçoit l'enseignement de Maurice Denis et à l'académie de la Grande Chaumière, celle d'André Lhote. C'est là qu'elle forge petit à petit son style qui, dans une synthèse inattendue de l'art maniériste de la Renaissance et du néo-cubisme, va correspondre parfaitement à la mode de son époque. L'envol de sa carrière coïncide avec sa première exposition personnelle à Milan en 1925. C'est là qu'elle fait la connaissance de Gabriele D'Annunzio et de son entourage, aussi aristocratique qu'excentrique.

De retour en France, elle participe pleinement à la vie artistique et mondaine parisienne où elle rencontre de nouveaux modèles : André Gide, Suzy Solidor, de riches industriels, des princes russes émigrés, etc. En 1928, elle installe sa maison-atelier au no 7 de la rue Méchain, dans le 14e arrondissement de Paris, conçue par l'architecte Robert Mallet-Stevens. En 1929, appelée par Rufus Bush, un riche Américain qui lui a commandé le portrait de sa fiancée, Tamara de Lempicka fait son premier voyage à New York. Outre le portrait de commande, elle exécutera sur place plusieurs tableaux, dont des études de gratte-ciel. Elle expose simultanément en Pologne (médaille de bronze à l'exposition internationale de Poznan), à Paris (dans quatre salons et à la galerie Colette Weil) et aux États-Unis (Carnegie Institute de Pittsburgh).

Elle divorce en 1928 pour se remarier, en 1933, avec le baron Raoul Kuffner (1886-1961). Cette transition entre son divorce et son remariage coïncide avec une crise morale et artistique qui provoque un ralentissement de sa production. Fuyant les menaces de guerre, elle s'installe aux États-Unis en 1939 où elle fait trois expositions à New York et à San Francisco chez Paul Rheinardt et chez Julien Levy. Après-guerre, son œuvre tombe dans un profond oubli jusqu'à ce que la redécouverte de l'Art déco, dans les années 1970, fasse ressurgir son nom. La chanteuse Madonna a rendu hommage à Tamara dans son clip vidéo Vogue ainsi que dans Open Your Heart avec la toile Andromède (L'Esclave). 

Vie privée

Tamara de Lempicka était bisexuelle et assumait publiquement ses liaisons avec Colette, Suzy Solidor, etc.

Ses œuvres

Tamara de Lempicka occupe une place à part dans l'art du XXe siècle : malgré une production modeste (à peine 150 tableaux dans sa meilleure période, qu'on situe entre 1925 et 1935), ses œuvres évoquent et reflètent le style et la mode des années folles de l'entre-deux-guerres. Avec une stylisation néo-cubiste, ses œuvres, principalement des portraits, se caractérisent par un modelé accentué, des couleurs vives mais dans une gamme restreinte, mises en valeur par des fonds gris ou noirs. La composition très resserrée s'inspire du cadrage cinématographique.

Prix

1929, médaille de bronze à l'Exposition internationale de Poznan, Pologne.

Tamara de Lempicka
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Collections publiques

Beaucoup d’œuvres de Tamara de Lempicka sont encore dans des collections privées, tel son fameux Autoportrait à la Bugatti verte de 1929 (en Suisse). On peut cependant voir certaines de ses œuvres dans les musées français, notamment au musée national d'Art moderne et au musée d'Arts de Nantes qui possèdent chacun sept tableaux.

  • 1927 : Lassitude, musée national de Varsovie
  • 1927 : Kizette en rose, musée d'Arts de Nantes
  • 1927 : Kizette au balcon, musée national d'Art moderne (Paris)
  • 1928 : M. Thadeus Lempicki, musée des Années Trente (Boulogne-Billancourt)
  • 1929 : La Communiante, La Piscine (Roubaix)
  • 1929 : Saint-Moritz, musée des beaux-arts d'Orléans
  • 1930 : Jeune fille en vert, musée national d'Art moderne (Paris)
  • 1930 : Sainte Thérèse d'Avila, musée Soumaya (Mexico)
  • 1932 : Portrait du Baron Raoul Kuffner, musée national d'Art moderne (Paris)
  • 1933 : Portrait de Suzy Solidor, château Grimaldi (Cagnes-sur-Mer)
  • 1935 : Madone ronde, MUDO (Beauvais)
  • 1935 : Les Arums, musée national d'Art moderne (Paris)
  • 1937 : Les Réfugiés, musée d'art et d'histoire de Saint-Denis
  • 1939 : Jeune femme les bras croisés, Metropolitan Museum of Art (New York)
  • 1940 : La Fuite ou Quelque part en Europe, musée d'Arts de Nantes
  • 1945 : Le Turban orange II, musée d'art moderne André-Malraux (Le Havre)

Expositions

  • de 1922 à 1950, Salon d’Automne, Salon des indépendants
  • 1925, exposition personnelle, Bottega di Poesia, Milan
  • 1926, 30 et 31, expositions personnelles, Galerie Colette Weil, Paris
  • 1929, Exposition Internationale des Beaux-Arts, Poznan, Pologne
  • 1932, 1933, 1934, 1935, 1936 : Femmes Artistes Modernes (FAM), Théâtre Pigalle, Maison de France, Galerie Bernheim-Jeune18.
  • 1941, 42, expositions personnelles, Julien Levy Gallery, New York et Los Angeles
  • 1947, Salon d'Hiver : Quelques part en Europe
  • 1957, exposition personnelle, Galerie Sagittarius, Rome
  • 1961, rétrospective, galerie Ror-Volmar, à Paris, figuratif et abstrait
  • 1972, rétrospective, galerie du Luxembourg (Alain Blondel et Yves Plantin), Paris.
  • 1980, rétrospective, Seibu, Tokyo, catalogue (préface par Germain Bazin)
  • 1989, rétrospective, Museo Nacional de Arte, Mexico
  • 1991, Musée des beaux-arts de Montréal, « Les années 20, l'âge des métropoles » (commissariat : Jean Clair)
  • 1992, The National Museum of Women in the Art, « Polish Women Artists and Avant-Garde »
  • 1994, exposition personnelle, Accademia di Francia (Villa Medici), Rome
  • 1997, Musée des beaux-arts d'Hiroshima, Japon (catalogue par Alain Blondel)
  • 2004, rétrospective, Royal Academy of Arts, Londres & Kunstforum Wien, Vienne.
  • 2006, rétrospective, Musée des Années Trente, Boulogne-Billancourt, France
  • 2006, rétrospective, Palazzo Reale. Milan
  • 2007, rétrospective, Fundación CaixaGalicia, Vigo, Espagne
  • 2009, rétrospective, Palacio de bellas Artes, Mexico, Mexique
  • 2013, Tamara de Lempicka, la Reine de l'Art déco, Pinacothèque de Paris.
  • 2015, exposition personnelle, Palazzo Chiablese, Turin
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