Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias
Créance de sang (Blood Work) est un film américain, produit, réalisé et interprété par Clint Eastwood, sorti en 2002. C'est l'adaptation cinématographique du roman homonyme de Michael Connelly. Terry McCaleb, un profiler légendaire du FBI, traque un tueur en série, retors et obstiné, qui s'amuse à le provoquer en semant sur les lieux de ses crimes des messages codés en lettres de sang. Alors qu'il est sur le point de capturer l'insaisissable Code Killer, le policier s'écroule, victime d'un infarctus. Sauvé de justesse par une greffe du coeur, il entame une longue convalescence, et deux ans après son accident, mène dans le port de San Diego, une paisible vie de retraité. C'est alors qu'une jeune femme, Graciela Rivers, vient solliciter son aide pour lui demander de retrouver le meurtrier de sa soeur, Gloria, celle à qui appartenait le coeur dont Terry est aujourd'hui pourvu. Pour honorer sa "créance de sang", ce dernier se lance alors dans une enquête ardue, physiquement dangereuse, avec le concours de son ami nonchalant Buddy Noone.
Créance de sang de Clint Eastwood
Depuis quinze ans, tout film d'Eastwood repose d'abord sur le check-up de l'acteur-personnage. Sa santé est ici menacée : c'est carrément le coeur de Terry McCaleb, profileur réputé, qui lâche au début, dans le feu de l'action. Une greffe miracle et de bons petits soins prodigués par une doctoresse douce et ferme remettent d'aplomb le héros, au bout de deux ans tout de même. L'intrigue cardio-policière, adaptée d'un roman de Michael Connelly, s'appuie sur la filiation tortueuse de ce nouveau coeur, prélevé sur une jeune femme abattue. Pour retrouver le tueur, la soeur de la victime s'adresse à Terry, censé savourer une retraite bien méritée, mais qui se sent obligé d'honorer sa « créance de sang ».
Malgré son souffle court et ses médocs à prendre, notre père à tous retrouve peu à peu ses capacités. Il décrypte mieux que quiconque les cassettes de vidéosurveillance, nargue les autres flics, dégaine en pleine rue un fusil à canon scié, prône l'amour multiracial dans les bras d'une Latina... Le tout de manière posée, mais avec une voix étouffée, sans timbre, limite poitrinaire. Bilan : un thriller poussif à l'échelle d'Eastwood, parfaitement regardable au vu de ce qui se fait ailleurs. — Jacques Morice