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Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias

11-Novembre 1918. Pourquoi l’Armistice a-t-il été signé dans une clairière ?

11-Novembre 1918. Pourquoi l’Armistice a-t-il été signé dans une clairière ?

Le président français Emmanuel Macron et la chancelière Angela Merkel doivent se retrouver ce samedi à la clairière de Rethondes pour un passage en revue des troupes de la brigade franco-allemande. C’est dans un wagon, au milieu de cette clairière située à Compiègne dans l’Oise, que fut signé l’Armistice du 11 novembre 2018.

La clairière de Rethondes à Compiègne (Oise). | ERIC FEFERBERG - AFP

La clairière de Rethondes à Compiègne (Oise). | ERIC FEFERBERG - AFP

Emmanuel Macron et Angela Merkel vont commémorer ce samedi, la signature de l’Armistice du 11 novembre 1918, dans la clairière de Rethondes, au cœur de la forêt de Compiègne (Oise). Ce traité mit fin à la Première Guerre mondiale qui fit 18 millions de morts. 

Le palais de l’Élysée relève que « c’est la première fois depuis 1945 » que le président français et le chef du gouvernement allemand se rencontrent dans la clairière de l’Armistice. Mais pourquoi un tel endroit a-t-il été choisi il y a 100 ans ?

Un lieu discret

Cachée en pleine forêt de Compiègne, la clairière de Rethondes a été choisie par le généralissime des armées alliées Ferdinand Foch pour abriter les négociations en raison de son calme et de son isolement.

Le 4 novembre 1918, le ministre d’État Mathias Erzberger et le diplomate Alfred von Oberndorff sont dépêchés comme négociateurs par le gouvernement allemand pour demander l’armistice. Le 8 au petit matin, leur train s’arrête près de celui de Ferdinand Foch, stationné dans la discrète clairière de Rethondes (Oise) où deux voies en épi sont aménagées pour l’artillerie lourde sur voie ferrée. Le maréchal français les accueille sans poignée de main protocolaire.

Ultimatum

À 9 h, les protagonistes s’attablent dans le wagon-restaurant du commandant en chef des forces alliées, équipé d’un groupe électrogène et de moyens de communication. A la délégation qui demande quelles sont les « propositions » des puissances alliées pour arriver à un armistice, l’énergique maréchal répond : « Je n’ai pas de propositions à faire. Voulez-vous l’armistice ? Dans ce cas, dites-le ! »

La reproduction de l'intérieur du wagon qui a servi à la signature du traité de l'Armistice, au Musée du Memorial de l'Armistice. | ERIC FEFERBERG - AFP

La reproduction de l'intérieur du wagon qui a servi à la signature du traité de l'Armistice, au Musée du Memorial de l'Armistice. | ERIC FEFERBERG - AFP

Les Allemands acquiescent. Ils écoutent les conditions arrêtées par les Alliés, proches d’une capitulation, qui mentionnent l’occupation de la rive gauche du Rhin. Foch fixe un ultimatum au 11 novembre. Dans la nuit du 10 au 11, les plénipotentiaires allemands discutent chacun des 34 articles de la convention d’armistice lue, puis traduite. À 5 h 20, le lundi 11 novembre, l’Armistice est signé pour prendre effet à 11 h.

Les signataires de l'armistice entre l'Allemagne et la France, photographiés le 11 novembre 1918 dans la forêt de Compiègne. | ARCHIVES AFP

Les signataires de l'armistice entre l'Allemagne et la France, photographiés le 11 novembre 1918 dans la forêt de Compiègne. | ARCHIVES AFP

Dalle sacrée

La clairière circulaire de Rethondes est située au bout d’une « Allée triomphale » inaugurée en 1922, que remontent les présidents français lors des cérémonies commémoratives.Une statue monumentale du maréchal Foch, installée en 1937, surplombe la « Dalle sacrée » posée au centre de la clairière où l’on peut lire : « Ici le 11 novembre 1918, succomba le criminel orgueil de l’Empire allemand vaincu par les peuples libres qu’il prétendait asservir ».

Ce samedi, Emmanuel macron et Angela Merkel déposeront une gerbe et dévoileront une nouvelle plaque au pied du monument. La nouvelle inscription sera beaucoup moins martiale : « A l'occasion du centenaire de l'armistice du 11 novembre 1918, Monsieur Emmanuel Macron, Président de la République Francaise, et Madame Angela Merkel, Chancelière de la République Fédérale d'Allemagne, ont réaffirmé ici la valeur de la réconciliation franco-allemande au service de l'Europe et de la paix ».

Le wagon détruit

De part et d’autre affleurent une partie des deux voies de chemins de fer et les deux monuments matérialisant l’emplacement des wagons du maréchal Foch et des plénipotentiaires allemands. Le « wagon de l’Armistice », où Adolf Hitler avait également fait signer l’Armistice du 22 juin 1940, a été emporté par les Allemands et utilisé à des fins de propagande, avant d’être détruit en avril 1945.

La reproduction du wagon qui a servi à la signature du traité de l'Armistice, au Musée du Memorial de l'Armistice. | ERIC FEFERBERG - AFP

La reproduction du wagon qui a servi à la signature du traité de l'Armistice, au Musée du Memorial de l'Armistice. | ERIC FEFERBERG - AFP

Une réplique du wagon a été reconstituée et installée depuis 1962 dans un bâtiment musée qui attire 70 000 visiteurs par an.

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