Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias
Roger Borniche, né le 7 juin 1919 à Vineuil-Saint-Firmin (Oise) et mort le 16 juin 2020 à Cannes (Alpes-Maritimes), est un inspecteur de police et écrivain français. Ayant participé à la répression du grand banditisme, il prétend avoir été impliqué dans cinq cent soixante-sept arrestations. Il a publié vingt-huit livres.
Roger Borniche naît à Vineuil-Saint-Firmin, dans l’Oise, le 7 juin 1919. Son père, rescapé de Verdun, est peintre en bâtiment. Il est d’abord comique troupier en 1937, puis chansonnier au Caveau de la République. Il entre dans la police pendant la Seconde Guerre mondiale pour échapper au service du travail obligatoire, mais en démissionne pour ne pas servir le régime de Vichy. Il réintègre en 1944 et devient inspecteur de la Sûreté nationale.
Après avoir quitté la Sûreté nationale en 1956, il obtient une autorisation du ministre de l'Intérieur pour exercer la profession d’agent privé de recherches et ouvre, à Paris, un cabinet d'enquêtes privées spécialisé dans les fraudes aux assurances (enquêteur d'assurances). Son fils Christian qui a repris le cabinet d’enquêtes privées, est à l’origine de la création du diplôme professionnel d'enquêteur privé créé à l'université Panthéon-Assas.
Inspirés par sa lutte contre le gang des Tractions Avant et en particulier Émile Buisson, un braqueur psychotique, Flic Story, Le Gang et L'Indic ont été portés à l'écran (avec une adaptation d'Alphonse Boudard). L'Indic servit de base au scénario du film du même nom de Serge Leroy. Roger Borniche vit pendant de longues années en Californie aux États-Unis. De retour en France depuis 2015, il s’installe avec sa femme Michèle à Cannes dans les Alpes-Maritimes où il meurt le 16 juin 2020 à l’âge de 101 ans.
L'arrestation a donné lieu à plusieurs versions. Les recherches historiques effectuées permettent de retracer les faits, dignes des meilleurs polars, tels qu'ils se sont déroulés et les rôles des uns et des autres dans la traque de l'ennemi public no 1 de l'époque.
C'est le 26 janvier 1951, place de l'Opéra à Paris que Roger Borniche ceintura « René la Canne », pendant que son collègue, l'inspecteur Leclerc, lui passait les menottes. Borniche en raconte l'histoire dans le roman « René la Canne » qui lui est consacré et qui sera ensuite porté à l'écran. René Girier, lui aussi, racontera, dans ses mémoires en 1988, son arrestation par Roger Borniche. Il est assez étonnant de constater que ce policier, dont le nombre d'arrestations et le succès littéraire et cinématographique susciteront tant de jalousies et de désinformations, fut apprécié par celui qu'il arrêta au point de nouer — lorsque le gangster décida de se réinsérer — des relations quasi-amicales que René Girier relate lui-même dans ses mémoires.
Au cours du procès de Pierre Carrot, l'avocat général Lindon saluera le courage de l'inspecteur Borniche et relèvera qu'à cette date (juillet 1951), il avait déjà arrêté cinq cents malfaiteurs dont cent individus armés.