Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias
La Métamorphose des cloportes est un film policier franco-italien réalisé par Pierre Granier-Deferre, sorti en 1965, adaptation du roman éponyme d'Alphonse Boudard. Alphonse vole des tableaux de maître, qu'il écoule ensuite grâce à la discrète officine d'un brocanteur véreux, Tonton. Sur les conseils de celui-ci, il accepte d'organiser le cambriolage que trois petits truands sans envergure, Arthur, Edmond et Rouquemoute, projettent d'exécuter. L'affaire, hélas, tourne mal, d'autant plus mal que seul Alphonse écope. Cinq ans après, libéré, il cherche à se venger. Il constate que ses anciens complices ont à présent pignon sur rue. Les misérables osent se faire passer pour des gens respectables. Alphonse commence par rendre visite à Tonton, qu'un petit chantage badin contraint à rétrocéder sa fortune indûment acquise...
La Métamorphose des cloportes de Pierre Granier-Deferre avec Lino Ventura - Charles Aznavour - Pierre Brasseur - Irina Demick - Françoise Rosay - Maurice Biraud - Georges Géret - Annie Fratellini - Daniel Ceccaldi - Jean Carmet - Georges Blanes - Dorothée Blank - Marc Arian
Fiche technique
Distribution
Genre : polar dialogué Audiard.
Arthur, Edmond et Rouquemoute, trois petits casseurs de banlieue, en enrôlent un quatrième, Alphonse, pour la « mise de fonds ». Quand le coup foire, c'est ce dernier qui écope. Cinq ans plus tard, il sort de taule, bien décidé à décimer cette bande de « cloportes ».
C'est pas du grand art, c'est du Boudard adapté par Simonin. Et Granier-Deferre signe là une mise en scène efficace. Le plaisir vient surtout des dialogues d'Audiard, qui s'offre un festival de bons mots. Exemple de remontrance d'Alphonse à un des lâcheurs : « J'ai dérouillé de quatre briques et morflé de cinq ans dans vos farces et attrapes, c'est l'heure des dividendes ! » (suivent deux baffes colossales...). Tous les acteurs en font des tonnes avec délectation : la palme à Françoise Rosay, en « pourvoyeuse d'armes » (un métier d'homme !), nostalgique du code d'honneur des voyous : « Un mec qui t'emporte une brique de matériel, qui te laisse deux cents sacs et qui donne plus jamais de nouvelles, moi, j'appelle ça une mauvaise personne. » — Isabelle Danel
Film de Pierre Granier-Deferre (France/Italie, 1965). Scénario : Albert Simonin et Pierre Granier-Deferre, d'après Alphonse Boudard. 105 mn. NB. Avec Lino Ventura : Alphonse. Pierre Brasseur : Tonton. Charles Aznavour : Edmond. Maurice Biraud : Arthur. Georges Géret : Rouquemoute. Françoise Rosay : Gertrude. Daniel Ceccaldi : le commissaire.
Le genre : polar dialogué Audiard.
Trois petits casseurs en enrôlent un quatrième, Alphonse, pour la « mise de fonds ». Quand le coup foire, c'est ce dernier qui écope. Cinq ans plus tard, il sort de taule, bien décidé à décimer cette bande de « cloportes ». C'est pas du grand art, c'est du Boudard adapté par Simonin. Et Granier-Deferre signe là une mise en scène efficace. Le plaisir vient surtout des dialogues d'Audiard, qui s'offre un festival de bons mots. Exemple de remontrance d'Alphonse à un des lâcheurs : « J'ai dérouillé de quatre briques et morflé de cinq ans dans vos farces et attrapes, c'est l'heure des dividendes ! » (Suivent deux baffes colossales...) Tous les acteurs en font des tonnes avec délectation : la palme à Françoise Rosay, en « pourvoyeuse d'armes » (un métier d'homme !), nostalgique du code d'honneur des voyous : « Un mec qui t'emporte une brique de matériel, qui te laisse deux cents sacs et qui donne plus jamais de nouvelles, moi, j'appelle ça une mauvaise personne. » Isabelle Danel