Mazzini Giuseppe

Publié le par Mémoires de Guerre

Giuseppe Mazzini, né le 22 juin 1805 à Gênes et mort le 10 mars 1872 à Pise, est un révolutionnaire et patriote italien, fervent républicain et combattant pour la réalisation de l'unité italienne.

Mazzini Giuseppe
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Giuseppe Mazzini est le troisième enfant d'un professeur de médecine de l'université de Gênes, de tendance républicaine et d'une patriote très croyante marquée par le jansénisme. En 1820, il est admis à l'Université, et choisit la médecine avant de se consacrer au droit. En 1826, il écrit son premier essai littéraire Dell’amor patrio di Dante, publié l'année suivante. Après des études de droit et une licence de philosophie en 1827, Mazzini commence à affirmer, contre le pouvoir en place, que la « patrie d’un Italien n’est ni Rome, ni Florence ou Milan, mais l’Italie tout entière ». Il adhère à la charbonnerie, une association secrète à objectifs politiques, pour conforter ses idées et mettre en place un plan d'action. Mais il est poursuivi par la police piémontaise pour ses idées et activités, ce qui lui vaut d'être emprisonné à Savone. 

En 1831, réfugié à Marseille, il fonde le mouvement « Jeune Italie » (Giovine Italia), dérivé de la Charbonnerie et inspiré par le socialisme. La devise de ce mouvement est « Dieu et le Peuple », et sa base politique est la volonté d'unir les différents royaumes d'Italie en une République démocratique. Mazzini pense également que l'Italie doit prendre la tête du mouvement de régénération de l'Europe, alors en grande partie sous domination de souverains très autoritaires. Il proclame le principe de l'égalité de tous les peuples. Le Piémont le condamne au bannissement perpétuel, et la police française de Louis-Philippe le pourchasse. L'échec d'une tentative d'invasion du Duché de Savoie lui vaut d'être condamné à mort par contumace par le Piémont.

En 1834, il se réfugie en Suisse où il crée le mouvement « Jeune Europe » (Giovine Europa), destiné à regrouper les divers mouvements nationaux européens (irlandais, grec, polonais etc.). En 1837, il se fixe à Londres d'où il demande au pape Pie IX de prendre la tête d'un mouvement pour l'unité de l'Italie. En 1835, il publie Foi et avenir, et en 1837, Devoirs de l’Homme. Il tente de lancer des mouvements révolutionnaires à Bologne et à Imola en 1842, à Cosenza en 1844, à Rimini en 1845. Tous sont des échecs. Les révolutions de 1848 le ramènent en Italie. Giuseppe Mazzini défend Naples contre les Autrichiens venus rétablir le roi détrôné, puis il passe en Toscane, et enfin à Rome où il devient, en février 1849, un des dirigeants de la nouvelle République romaine.

Il en est chassé par les Français venus rétablir sur le trône le pape Pie IX , il retourne alors à Londres. Il tente sans succès de soulever Mantoue (1852), Milan (1853), Gênes et Livourne (1857). Mazzini condamne l'alliance franco-piémontaise (1858) et la cession de la Savoie et du comté de Nice à la France (1860). Élu député de Messine en 1865, il ne peut siéger, son élection ayant été invalidée. En 1868, il tente de fonder une alliance républicaine universelle. En 1870, il débarque en Sicile dans le but de créer la république italienne (alors que le roi Victor-Emmanuel II vient de terminer l'unification de l'Italie). Arrêté, il est enfermé à Gaëte puis amnistié. Il doit s'exiler en Suisse. En 1872, c'est sous un nom d'emprunt qu'il regagne l'Italie, pour mourir à Pise.

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